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    Voici un récapitulatif, à la fin du quatrième trimestre 2014, des catalogues d'exoplanètes présentés par le site:

    http://exoplanet.eu/catalog/

     

    Au 31 décembre 2014, les catalogues de ce site donnaient:

     

    Général:

    1855 planètes

    1164 systèmes planétaires, 473 systèmes planétaires multiples

     

    Vitesse radiale:

    439 systèmes planétaires, 585 planètes, 104 systèmes planétaires multiples 

     

    Transits:

    645 systèmes planétaires 1164 planètes 352 systèmes planétaires multiples

     

    Microlentille:

    32 systèmes planétaires, 34 planètes, 2 systèmes planétaires multiples

     

    Imagerie:

    47 systèmes planétaires, 51 planètes, 2 systèmes planétaires multiples

     

    Chronométrage:

    13 systèmes planétaires, 18 planètes, 4 systèmes planétaires multiples

     

    Non confirmées:

    178 systèmes planétaires 200 planètes 18 systèmes planétaires multiples

     

     

    A partir de ces données et de données précédentes, j'ai calculé les

     

    Taux de variation suivants:

     

    Catalogues

    Au 30

    sept.

    2014

    Taux de variation

    sur un an

    Au 31

    déc.

    2014

    Taux de variation

    sur un an

    Ensemble des candidats compagnons

    1822

    84,04%

    1855

    75,83%

    Systèmes planétaires

    1137

    50,80%

    1164

    45,32%

    Systèmes planétaires multiples

    467

    177,98%

    473

    170,29%

    Exoplanètes détectées par vitesses radiales

    574

    7,89%

    585

    8,53%

    Systèmes planétaires correspondant aux détections par vitesses radiales

    430

    7,50%

    439

    8,40%

    Systèmes planétaires multiples correspondant aux détections par vitesses radiales

    102

    9,68%

    104

    10,64%

    Planètes observées par transits

    1147

    200,26%

    1164

    171,33%

    Systèmes planétaires correspondants aux transits

    628

    115,07%

    645

    97,85%

    Appartenance des transits à des systèmes planétaires multiples

    352

    433,33%

    352

    402,86%

    Exoplanètes détectées par microlentille

    32

    39,13%

    34

    30,77%

    Systèmes planétaires correspondant aux détections par microlentille

    30

    42,86%

    32

    33,33%

    Systèmes planétaires multiples correspondant aux détections par microlentille

    2

    0,00%

    2

    0,00%

    Exoplanètes détectées par imagerie

    51

    34,21%

    51

    10,87%

    Systèmes planétaires correspondant aux détections par imagerie

    47

    34,29%

    47

    11,90%

    Systèmes planétaires multiples correspondant aux détections par imagerie

    2

    100,00%

    2

    0,00%

    Exoplanètes détectées par chronométrage

    15

    0,00%

    18

    20,00%

    Systèmes planétaires correspondant aux détections par chronométrage

    12

    0,00%

    13

    8,33%

    Systèmes planétaires multiples correspondant aux détections par chronométrage

    2

    0,00%

    4

    100,00%

    Exoplanètes non confirmées ou réfutées

    198

    3,13%

    200

    2,04%

    Systèmes planétaires correspondant aux exoplanètes non confirmées ou réfutées

    176

    4,76%

    178

    1,71%

    Systèmes planétaires multiples correspondant aux exoplanètes non confirmées ou réfutées

    18

    0,00%

    18

    5,88%

     

    Ces données succèdent à celles mises en ligne le trimestre précédent:

    http://adsedelacreativite.eklablog.com/exoplanetes-statistiques-concernant-l-etat-des-decouvertes-a-la-fin-du-a112671942

     

    Tableaux comparatifs annuels

     

    Proportion de

    % 2010

    % 2011

    % 2012

    % 2013

    % 2014

    Rejets cumulés d'exoplanètes par rapport aux exoplanètes proposées cumulées

    (Ensemble + rejetés)

    18,8

    %

    16,8

    %

    17,9

    %

    15,7

    %

    9,73

    %

     

    Proportion d'exoplanètes cumulées

    % 2013

    % 2014

    détectées par vitesse radiale par rapport à l'ensemble

    51,00%

    31,54%

    observées par transit par rapport à l'ensemble

    40,7%

    62,75%

    détectées par microlentille par rapport à l'ensemble

    2,5%

    1,83%

    détectées par imagerie par rapport à l'ensemble

    4,4%

    2,75%

    détectées par chronométrage par rapport à l'ensemble

    1,4%

    0,97%

     

    Proportion de

    % 2013

    % 2014

    Systèmes planétaires du catalogue des détections par vitesse radiale par rapport aux exoplanètes détectées

    75,14

    %

    75,04

    %

    Systèmes planétaires multiples du catalogue des détections par vitesse radiale par rapport aux systèmes planétaires détectées

    23,21

    %

    23,69

    %

     

    Il faut également rappeler tout l'intérêt du travail présenté sur le site PHL (Planetary Habitability Laboratory): il porte à la connaissance du public des statistiques variées sur les exoplanètes:

    https://sites.google.com/a/upr.edu/planetary-habitability-laboratory-upra/projects/habitable-exoplanets-catalog/stats

      

    Le pointage des mondes potentiellement habitables doit être tout particulièrement souligné:

    https://sites.google.com/a/upr.edu/planetary-habitability-laboratory-upra/projects/habitable-exoplanets-catalog

      

    Pour finir, voici trois tableaux tirés d'une partie de ces données qui montrent leurs variations en comparaison avec le trimestre précédent.

     

    Systèmes

    Nombres de planètes au 30 septembre 2014

    Taux de variation

    sur un an

    Nombres de planètes au 31 décembre 2014

    Taux de variation

    sur un an

    1 planète

    668

    13,80%

    691

    10,38%

    2 planètes

    315

    152,00%

    319

    151,18%

    3 planètes

    100

    316,67%

    101

    260,71%

    4 planètes

    33

    312,50%

    33

    266,67%

    5 planètes

    13

    160,00%

    13

    160,00%

    6 planètes

    4

    00,00%

    4

    00,00%

    7 planètes

    1

    -

    1

    00,00%

     

    Classement suivant la température

    Nombres de planètes au 30 septembre 2014

    Taux de variation

    annuelle

    Nombres de planètes au 31 décembre 2014

    Taux de variation

    annuelle

    Ensemble des compagnons planétaires

    1816

    84,18%

    1860

    76,14%

    Systèmes planétaires

    1125

    49,40%

    1162

    45,25%

    Exoplanètes chaudes

    1453

    116,87%

    1486

    103,28%

    Exoplanètes tièdes

    137

    25,69%

    142

    12,70%

    Exoplanètes froides

    213

    9,79%

    219

    17,74%

    Exoplanètes non classées

    13

    -23,53%

    13

    00,00%

     

    Habitabilité

    Nombres de planètes au 30 septembre 2014

    Taux de variation

    annuelle

    Nombres de planètes au 31 décembre 2014

    Taux de variation

    annuelle

    Exoplanètes potentiellement habitables

    21

    110,00%

    22

    120,00%

    Exolunes habitables prédites

    28

    3,70%

    30

    0,00%

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «Investigating the zoonotic origin of the West African Ebola epidemic» ont été publiés dans la revue EMBO Molecular Medicine, a permis de découvrir que des chauve-souris mangeuses d'insectes sont probablement à l'origine de l'épidémie actuelle de fièvre Ebola qui a fait 7 700 morts en un an en Afrique de l'Ouest.

     
    Alors que jusqu'à présent on pensait que c'était une autre espèce de chauve-souris, se nourrissant de fruits, qui était à l'origine de l'infection première, du fait que ces animaux sont chassés dans cette région, l'étude ici présentée a abouti à la conclusion que ce sont des chauve-souris insectivores qui ont probablement «contaminé, dans le village guinéen de Meliandou, près de Guéckédou (sud du pays), un enfant considéré comme le point de départ de l'épidémie, la plus longue et meurtrière depuis la découverte du virus en 1976».

     

    En effet, cet enfant de deux ans, «mort d'Ebola le 3 décembre 2013», jouait comme les autres enfants du village dans un arbre creux colonisé par ces chauve-souris, puisque bien que «cet arbre a été en partie brûlé depuis la mort de l'enfant, ce qui a détruit la colonie de chauves-souris», des prélèvements de cendres et de terre «ont toutefois permis de retrouver des traces génétiques de ces chauves-souris mangeuses d'insectes, mais aucune trace du virus Ebola».

     

    Cependant, «ces chauves-souris peuvent également être porteuses du virus Ebola comme leurs cousines frugivores, d'après d'autres prélèvements et analyses effectuées» dans la région.

     

    En tout cas, une autre hypothèse envisagée sur l'origine de l'épidémie, qui «était celle d'une infection par des mammifères sauvages comme des singes, eux-même contaminés par les chauves-souris» est écartée par l'étude, car «aucune trace d'épidémie par Ebola dans la faune sauvage de la région n'a été détectée».

     

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «Detecting nanoscale vibrations as signature of life» ont été publiés dans la revue PNAS, a permis d'élaborer un détecteur de micro-mouvements des systèmes vivants qui aurait la capacité de déceler directement des traces de vie sur Mars ou sur les satellites de Jupiter et de Saturne.

     

    La recherche de la vie dans des conditions extrêmes, en particulier dans les environnements extraterrestres, constitue un défi scientifique passionnant. Afin de contribuer à répondre à ce défi, l'étude ici présentée propose une technique qui exploite la sensibilité des oscillateurs nanomécaniques pour détecter les petites fluctuations qui caractérisent les systèmes vivants.

     

    Comme l'intensité de ces mouvements peut être une indication de l'activité métabolique de spécimens vivants, cette technique pourrait être le complément parfait à des tests de détection de vie chimiques classiques.

     

    Le détecteur, «d'une taille inférieure au millimètre (quelques centaines de microns de long)» a été testé, sur une vaste gamme d'échantillons biologiques «comme la bactérie E coli, la levure, mais aussi des cellules humaines, des cellules de souris ou de plantes en laboratoire».

     

    Ainsi, il est apparu, «dans tous les cas, quand des organismes vivants sont placés près de l'appareil», que «l'amplitude des fluctuations mesurées augmente». De même, le détecteur a pu capter la vie de micro-organismes dans de la terre et de l'eau ramassées à proximité du laboratoire.

     

    De plus, dans le cadre d'observations en continu, ces mouvements ont été manipulés «en ajoutant des nutriments consommés par les cellules, ou des éléments chimiques qui les ont tuées, stoppant de fait leur mobilité».

     

    D'un point de vue pratique, un exemplaire de ce détecteur, qui pourrait être transporté par un vaisseau dans l'espace, «coûterait moins de 10.000 dollars, utiliserait très peu de batterie et pourrait être transporté dans un boîtier de 20 centimètres sur 20».

     

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «Monkey semantics: two ‘dialects’ of Campbell’s monkey alarm calls» ont été publiés dans la revue Linguistics and Philosophy, a permis de mettre en lumière, grâce à des données récoltées dans la forêt Taï (Côte d'Ivoire) et sur l'île de Tiwai (Sierra Leone), que des groupes de singes d'une même espèce, situés dans des régions géographiques distinctes, utilisent un même cri avec des 'sens' différents.

     

    Ce travail, qui propose «une modélisation explicite (en termes de 'théorie des modèles') du sens des cris d'alarmes des singes de Campbell», constitue «la première tentative d'application de méthodes sophistiquées de la sémantique formelle à l'analyse d'un système de communication animale».

     

    Il permet tout d'abord de constater «que les cris des singes peuvent avoir une structure et une signification plus complexe qu'il n'est habituellement supposé»: ainsi, «les cris des singes de Campbell présentent une distinction entre racines et suffixes, et la combinaison de ceux-ci leur permet de décrire tant la nature d'une menace que son degré de dangerosité».

    Plus précisément, «dans la forêt Taï, hok est utilisé pour avertir d'une alerte aérienne sérieuse (par exemple de la présence d'un aigle), tandis que hok-oo est utilisé pour des alertes moins sérieuses; krak est utilisé pour avertir d'une alerte terrestre sérieuse (généralement de la présence d'un léopard), tandis que krak-oo est utilisé comme cri d'alarme entièrement général».

    Il est également apparu «que, selon l'environnement, des groupes distincts de singes d'une même espèce peuvent présenter certaines différences 'dialectales' dans l'utilisation d'un cri particulier – un peu comme il arrive dans les langues humaines qui utilisent un même mot (par exemple 'dépanneur') avec des sens différents, selon par exemple que l'on est en France ou au Québec».

    Ce point est illustré par le fait que chez les singes de Campbell, «la présence d'aigles ne donne pas lieu à l'émission de krak dans la forêt Taï, où ce cri est habituellement réservé aux alertes de léopard» tandis que «sur l'île de Tiwai, krak a une très grande variété d'usages, et peut en particulier être utilisé dans des alertes d'aigle».

    Cette variation dialectale apparaît découler de l'environnement, car «s'il y a bien des aigles sur l'île de Tiwai, les léopards y sont en revanche absents depuis au moins 40 ans», ce qui conférerait à krak «un sens beaucoup plus large que dans la forêt Taï».

    Au niveau théorique, l'étude ici présentée fait appel à «un mécanisme emprunté à la pragmatique des langues humaines», fondé sur les 'implicatures', pour expliquer cette variation dialectale apparente: dans ce cadre, un mot peut être «enrichi par compétition avec d'autres mots plus informatifs».

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «Ants show a leftward turning bias when exploring unknown nest sites» ont été publiés dans la revue Biology Letters, a permis de mettre en évidence que des fourmis de l'espèce Temnothorax albipennis (des fourmis vivant en Europe dites fourmis des rochers) ont tendance à tourner à gauche plutôt qu'à droite lorsqu'elles explorent un territoire inconnu.

     

    Ce comportement chez ces fourmis, «qui construisent leurs fourmilières dans de petites anfractuosités rocheuses», a été identifié à la suite de différentes expériences qui ont montré statistiquement que, même en tenant compte du fait que ces insectes, vivant en colonie, se déplacent le long des parois des rochers, elles se dirigent majoritairement à gauche lorsqu'elles pénètrent dans un espace inconnu.

     

    Notons tout d'abord que la latéralisation cérébrale est un phénomène de «bien connu chez l'homme (10% seulement des humains sont gauchers)» et qu'on le retrouve chez d'autres vertébrés. En outre, il existe de plus en plus d'éléments qui suggèrent «des asymétries sensorielles et comportementales chez les invertébrés», mais, jusqu'à présent, il n'y avait aucune preuve solide pour les fourmis.

     

    Cette situation change avec l'étude ici présentée, qui «propose plusieurs hypothèses pour expliquer cette tendance», la première étant «que les fourmis utiliseraient leur œil gauche pour détecter les prédateurs».

     

    Une deuxième idée est que «l'univers des fourmis ressemblant à un labyrinthe, s'en tenir à une seule direction est une très bonne stratégie pour s'y retrouver». Un autre avantage est que «si toutes les fourmis d'une fourmilière partagent cette tendance à aller vers la gauche, elles limitent le risque d'être victimes de prédateurs en quête de proies isolées».

     

    Soulignons pour finir l'intérêt des recherches sur la latéralisation des comportements chez les invertébrés pour obtenir «des indications sur les origines lointaines du processus de latéralisation observé chez un grand nombre d'organismes».

     

     


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