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Voici un récapitulatif, à la fin du quatrième trimestre 2014, des catalogues d'exoplanètes présentés par le site:
Au 31 décembre 2014, les catalogues de ce site donnaient:
Général:
1855 planètes
1164 systèmes planétaires, 473 systèmes planétaires multiples
Vitesse radiale:
439 systèmes planétaires, 585 planètes, 104 systèmes planétaires multiples
Transits:
645 systèmes planétaires 1164 planètes 352 systèmes planétaires multiples
Microlentille:
32 systèmes planétaires, 34 planètes, 2 systèmes planétaires multiples
Imagerie:
47 systèmes planétaires, 51 planètes, 2 systèmes planétaires multiples
Chronométrage:
13 systèmes planétaires, 18 planètes, 4 systèmes planétaires multiples
Non confirmées:
178 systèmes planétaires 200 planètes 18 systèmes planétaires multiples
A partir de ces données et de données précédentes, j'ai calculé les
Taux de variation suivants:
Ces données succèdent à celles mises en ligne le trimestre précédent:
Tableaux comparatifs annuels
Proportion de
% 2010
% 2011
% 2012
% 2013
% 2014
Rejets cumulés d'exoplanètes par rapport aux exoplanètes proposées cumulées
(Ensemble + rejetés)
18,8
%
16,8
%
17,9
%
15,7
%
9,73
%
Proportion d'exoplanètes cumulées
% 2013
% 2014
détectées par vitesse radiale par rapport à l'ensemble
51,00%
31,54%
observées par transit par rapport à l'ensemble
40,7%
62,75%
détectées par microlentille par rapport à l'ensemble
2,5%
1,83%
détectées par imagerie par rapport à l'ensemble
4,4%
2,75%
détectées par chronométrage par rapport à l'ensemble
1,4%
0,97%
Proportion de
% 2013
% 2014
Systèmes planétaires du catalogue des détections par vitesse radiale par rapport aux exoplanètes détectées
75,14
%
75,04
%
Systèmes planétaires multiples du catalogue des détections par vitesse radiale par rapport aux systèmes planétaires détectées
23,21
%
23,69
%
Il faut également rappeler tout l'intérêt du travail présenté sur le site PHL (Planetary Habitability Laboratory): il porte à la connaissance du public des statistiques variées sur les exoplanètes:
Le pointage des mondes potentiellement habitables doit être tout particulièrement souligné:
Pour finir, voici trois tableaux tirés d'une partie de ces données qui montrent leurs variations en comparaison avec le trimestre précédent.
Systèmes
Nombres de planètes au 30 septembre 2014
Taux de variation
sur un an
Nombres de planètes au 31 décembre 2014
Taux de variation
sur un an
1 planète
668
13,80%
691
10,38%
2 planètes
315
152,00%
319
151,18%
3 planètes
100
316,67%
101
260,71%
4 planètes
33
312,50%
33
266,67%
5 planètes
13
160,00%
13
160,00%
6 planètes
4
00,00%
4
00,00%
7 planètes
1
-
1
00,00%
Classement suivant la température
Nombres de planètes au 30 septembre 2014
Taux de variation
annuelle
Nombres de planètes au 31 décembre 2014
Taux de variation
annuelle
Ensemble des compagnons planétaires
1816
84,18%
1860
76,14%
Systèmes planétaires
1125
49,40%
1162
45,25%
Exoplanètes chaudes
1453
116,87%
1486
103,28%
Exoplanètes tièdes
137
25,69%
142
12,70%
Exoplanètes froides
213
9,79%
219
17,74%
Exoplanètes non classées
13
-23,53%
13
00,00%
Habitabilité
Nombres de planètes au 30 septembre 2014
Taux de variation
annuelle
Nombres de planètes au 31 décembre 2014
Taux de variation
annuelle
Exoplanètes potentiellement habitables
21
110,00%
22
120,00%
Exolunes habitables prédites
28
3,70%
30
0,00%
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Une étude, dont les résultats intitulés «Investigating the zoonotic origin of the West African Ebola epidemic» ont été publiés dans la revue EMBO Molecular Medicine, a permis de découvrir que des chauve-souris mangeuses d'insectes sont probablement à l'origine de l'épidémie actuelle de fièvre Ebola qui a fait 7 700 morts en un an en Afrique de l'Ouest.
Alors que jusqu'à présent on pensait que c'était une autre espèce de chauve-souris, se nourrissant de fruits, qui était à l'origine de l'infection première, du fait que ces animaux sont chassés dans cette région, l'étude ici présentée a abouti à la conclusion que ce sont des chauve-souris insectivores qui ont probablement «contaminé, dans le village guinéen de Meliandou, près de Guéckédou (sud du pays), un enfant considéré comme le point de départ de l'épidémie, la plus longue et meurtrière depuis la découverte du virus en 1976».En effet, cet enfant de deux ans, «mort d'Ebola le 3 décembre 2013», jouait comme les autres enfants du village dans un arbre creux colonisé par ces chauve-souris, puisque bien que «cet arbre a été en partie brûlé depuis la mort de l'enfant, ce qui a détruit la colonie de chauves-souris», des prélèvements de cendres et de terre «ont toutefois permis de retrouver des traces génétiques de ces chauves-souris mangeuses d'insectes, mais aucune trace du virus Ebola».
Cependant, «ces chauves-souris peuvent également être porteuses du virus Ebola comme leurs cousines frugivores, d'après d'autres prélèvements et analyses effectuées» dans la région.
En tout cas, une autre hypothèse envisagée sur l'origine de l'épidémie, qui «était celle d'une infection par des mammifères sauvages comme des singes, eux-même contaminés par les chauves-souris» est écartée par l'étude, car «aucune trace d'épidémie par Ebola dans la faune sauvage de la région n'a été détectée».
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Une étude, dont les résultats intitulés «Detecting nanoscale vibrations as signature of life» ont été publiés dans la revue PNAS, a permis d'élaborer un détecteur de micro-mouvements des systèmes vivants qui aurait la capacité de déceler directement des traces de vie sur Mars ou sur les satellites de Jupiter et de Saturne.
La recherche de la vie dans des conditions extrêmes, en particulier dans les environnements extraterrestres, constitue un défi scientifique passionnant. Afin de contribuer à répondre à ce défi, l'étude ici présentée propose une technique qui exploite la sensibilité des oscillateurs nanomécaniques pour détecter les petites fluctuations qui caractérisent les systèmes vivants.
Comme l'intensité de ces mouvements peut être une indication de l'activité métabolique de spécimens vivants, cette technique pourrait être le complément parfait à des tests de détection de vie chimiques classiques.
Le détecteur, «d'une taille inférieure au millimètre (quelques centaines de microns de long)» a été testé, sur une vaste gamme d'échantillons biologiques «comme la bactérie E coli, la levure, mais aussi des cellules humaines, des cellules de souris ou de plantes en laboratoire».
Ainsi, il est apparu, «dans tous les cas, quand des organismes vivants sont placés près de l'appareil», que «l'amplitude des fluctuations mesurées augmente». De même, le détecteur a pu capter la vie de micro-organismes dans de la terre et de l'eau ramassées à proximité du laboratoire.
De plus, dans le cadre d'observations en continu, ces mouvements ont été manipulés «en ajoutant des nutriments consommés par les cellules, ou des éléments chimiques qui les ont tuées, stoppant de fait leur mobilité».
D'un point de vue pratique, un exemplaire de ce détecteur, qui pourrait être transporté par un vaisseau dans l'espace, «coûterait moins de 10.000 dollars, utiliserait très peu de batterie et pourrait être transporté dans un boîtier de 20 centimètres sur 20».
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Une étude, dont les résultats intitulés «Monkey semantics: two ‘dialects’ of Campbell’s monkey alarm calls» ont été publiés dans la revue Linguistics and Philosophy, a permis de mettre en lumière, grâce à des données récoltées dans la forêt Taï (Côte d'Ivoire) et sur l'île de Tiwai (Sierra Leone), que des groupes de singes d'une même espèce, situés dans des régions géographiques distinctes, utilisent un même cri avec des 'sens' différents.
Ce travail, qui propose «une modélisation explicite (en termes de 'théorie des modèles') du sens des cris d'alarmes des singes de Campbell», constitue «la première tentative d'application de méthodes sophistiquées de la sémantique formelle à l'analyse d'un système de communication animale».
Il permet tout d'abord de constater «que les cris des singes peuvent avoir une structure et une signification plus complexe qu'il n'est habituellement supposé»: ainsi, «les cris des singes de Campbell présentent une distinction entre racines et suffixes, et la combinaison de ceux-ci leur permet de décrire tant la nature d'une menace que son degré de dangerosité».
Plus précisément, «dans la forêt Taï, hok est utilisé pour avertir d'une alerte aérienne sérieuse (par exemple de la présence d'un aigle), tandis que hok-oo est utilisé pour des alertes moins sérieuses; krak est utilisé pour avertir d'une alerte terrestre sérieuse (généralement de la présence d'un léopard), tandis que krak-oo est utilisé comme cri d'alarme entièrement général».
Il est également apparu «que, selon l'environnement, des groupes distincts de singes d'une même espèce peuvent présenter certaines différences 'dialectales' dans l'utilisation d'un cri particulier – un peu comme il arrive dans les langues humaines qui utilisent un même mot (par exemple 'dépanneur') avec des sens différents, selon par exemple que l'on est en France ou au Québec».
Ce point est illustré par le fait que chez les singes de Campbell, «la présence d'aigles ne donne pas lieu à l'émission de krak dans la forêt Taï, où ce cri est habituellement réservé aux alertes de léopard» tandis que «sur l'île de Tiwai, krak a une très grande variété d'usages, et peut en particulier être utilisé dans des alertes d'aigle».
Cette variation dialectale apparaît découler de l'environnement, car «s'il y a bien des aigles sur l'île de Tiwai, les léopards y sont en revanche absents depuis au moins 40 ans», ce qui conférerait à krak «un sens beaucoup plus large que dans la forêt Taï».
Au niveau théorique, l'étude ici présentée fait appel à «un mécanisme emprunté à la pragmatique des langues humaines», fondé sur les 'implicatures', pour expliquer cette variation dialectale apparente: dans ce cadre, un mot peut être «enrichi par compétition avec d'autres mots plus informatifs».
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Une étude, dont les résultats intitulés «Ants show a leftward turning bias when exploring unknown nest sites» ont été publiés dans la revue Biology Letters, a permis de mettre en évidence que des fourmis de l'espèce Temnothorax albipennis (des fourmis vivant en Europe dites fourmis des rochers) ont tendance à tourner à gauche plutôt qu'à droite lorsqu'elles explorent un territoire inconnu.
Ce comportement chez ces fourmis, «qui construisent leurs fourmilières dans de petites anfractuosités rocheuses», a été identifié à la suite de différentes expériences qui ont montré statistiquement que, même en tenant compte du fait que ces insectes, vivant en colonie, se déplacent le long des parois des rochers, elles se dirigent majoritairement à gauche lorsqu'elles pénètrent dans un espace inconnu.
Notons tout d'abord que la latéralisation cérébrale est un phénomène de «bien connu chez l'homme (10% seulement des humains sont gauchers)» et qu'on le retrouve chez d'autres vertébrés. En outre, il existe de plus en plus d'éléments qui suggèrent «des asymétries sensorielles et comportementales chez les invertébrés», mais, jusqu'à présent, il n'y avait aucune preuve solide pour les fourmis.
Cette situation change avec l'étude ici présentée, qui «propose plusieurs hypothèses pour expliquer cette tendance», la première étant «que les fourmis utiliseraient leur œil gauche pour détecter les prédateurs».
Une deuxième idée est que «l'univers des fourmis ressemblant à un labyrinthe, s'en tenir à une seule direction est une très bonne stratégie pour s'y retrouver». Un autre avantage est que «si toutes les fourmis d'une fourmilière partagent cette tendance à aller vers la gauche, elles limitent le risque d'être victimes de prédateurs en quête de proies isolées».
Soulignons pour finir l'intérêt des recherches sur la latéralisation des comportements chez les invertébrés pour obtenir «des indications sur les origines lointaines du processus de latéralisation observé chez un grand nombre d'organismes».
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