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    Une étude, dont les résultats intitulés «Stretchable silicon nanoribbon electronics for skin prosthesis» ont été publiés dans la revue Nature Communications, a permis de développer une peau artificielle visant à obtenir les réactions de la peau humaine grâce à l'intégration d'un réseau de capteurs ultra fins (400 au millimètre carré).

     

    Plus précisément, en vue de reproduire la sensibilité de l’épiderme humain, cette prothèse de peau, qui ressemble à un gant transparent, peut «s'étendre et se rétracter lorsque le patient fait un geste» car elle «est composée d’un polymère transparent, du polydiméthylsiloxane, dans lequel circulent des nanofils de silicium et d’or» formant «un réseau très dense, capable de détecter à la fois la pression, la température, l’étirement et l’humidité».

     

    Pour «supporter les étirements sans casser», le silicium a été disposé en spirale et pour que cette peau «procure un contact proche de la température de la peau humaine», des résistances la chauffent.

     

    Afin d’observer «la manière dont la peau bouge», une capture des mouvements a été réalisée en filmant une main. Par la variation des couches de cette peau artificielle, une élasticité différente est obtenue en fonction des zones de la main.

     

    Ce système sensoriel, connecté «à un réseau d’électrodes qui peuvent stimuler les nerfs auxquels une prothèse dotée de cette peau serait reliée», parvient avec 400 capteurs au millimètre carré à simuler un sens du toucher «équivalent à celui d’une main humaine».

     

    Testée chez le rat, elle a permis à l'animal de réagir, mais il est impossible «de confirmer qu'il ait ressenti les différentes sensations» que pourrait ressentir un être humain».

     

    Ce système, qui ouvre «des perspectives très prometteuses pour l’évolution des prothèses de membres», devra à l'avenir être relié à «une interface de stimulation qui sache restituer ces informations sensorielles au cerveau avec toutes les nuances qui font la complexité du toucher humain».

     

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «67P/Churyumov-Gerasimenko, a Jupiter family comet with a high D/H ratio» ont été publiés dans la revue Science express, a permis de découvrir, grâce aux premières mesures de l’instrument ROSINA de la mission Rosetta, que «le rapport Deutérium/Hydrogène (ou D/H) de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko est fortement enrichi en deutérium» ce qui est «en désaccord avec les hypothèses qui attribuent une origine cométaire à l’eau présente dans l’atmosphère et les océans terrestres».


    Plus précisément, l'analyse détaillée «des premiers spectres obtenus par l’instrument ROSINA», depuis son arrivée au voisinage de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko, a conduit à attribuer une valeur de 5,3 ±0,7 10-4 du rapport D/H, qui est «un marqueur clé pour déterminer l’origine de l’eau sur Terre, et comprendre le rôle qu’ont pu jouer les comètes et/ou les astéroïdes».

     

    Comme 67P/Churyumov-Gerasimenko fait partie de la famille des 'comètes joviennes', dénommées ainsi «car les parties lointaines de leur orbite sont voisines de l’orbite de Jupiter», et comme la valeur du rapport D/H pour la Terre est 1,55 10-4, contrairement à ce que suggéraient d'autres résultats sur les comètes joviennes, ce rapport (très enrichi en deutérium par rapport à la Terre) ne va pas dans le sens des hypothèses qui supposent que l’eau présente dans l’atmosphère et les océans terrestres a une origine cométaire.

     

    Cependant, «la valeur du rapport D/H terrestre étant comprise dans la gamme des rapports D/H des astéroïdes situés entre Mars et Jupiter», l’eau des océans sur Terre pourrait «provenir préférentiellement des astéroïdes et/ou de certaines comètes».

     

    De plus, les nouveaux résultats de ROSINA», laissent penser que les comètes joviennes ne proviendraient pas toutes d’une région source unique, la ceinture de Kuiper, située à plus de 50 UA du Soleil: en effet, «certaines pourraient provenir du nuage de Oort», qui, lui, «s'étend jusqu'à plus de 105 UA et est la source des comètes de longue période telles Halley».

     

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «Gut Microbiota Elicits a Protective Immune Response against Malaria Transmission» ont été publiés dans la revue Cell, a permis de mettre en lumière que des micro-organismes de la flore intestinale constituent une barrière naturelle contre Plasmodium, l’agent responsable du paludisme.

     

    Plus précisément, Plasmodium, qui est transmis par la piqûre de moustiques, exprime à sa surface «une molécule de sucre appelée alpha-gal, également présente à la surface d’une souche d’E. coli de la flore intestinale : E. coli O86 :B7». De son côté, le système immunitaire de l'organisme hébergeant E. coli O86 :B7 va fabriquer des anticorps contre cette molécule alpha-gal.

     

    Il est ainsi apparu, dans le cadre de l'étude ici présentée, après l'analyse d'échantillons sanguins «d’individus d’une région endémique du Mali», que «des niveaux faibles d’anticorps anti-alpha-gal étaient liés à un risque plus élevé de contracter la maladie» alors que «les personnes qui avaient les niveaux les plus élevés de ces mêmes anticorps étaient moins susceptibles d’être infectées et de développer la maladie».

     

    De plus, des expériences complémentaires sur la souris, ont montré que «l'expression du sucre alpha-gal par les bactéries de la flore intestinale» induisait «la production d’anticorps naturels qui reconnaissent la même molécule exprimée à la surface des parasites».

     

    Comme «ces anticorps s’attachent au sucre de Plasmodium, immédiatement après l’inoculation dans la peau par un moustique», ils activent ensuite «la cascade du complément qui détruit le parasite avant qu’il ne se déplace de la peau vers le sang» de sorte que «la transmission du paludisme est bloquée».

     

    Enfin, il a été établi «que, si l'on vaccine les souris contre le sucre alpha-gal, elles produisent des quantités importantes d’anticorps qui protègent contre la transmission du paludisme» ce qui laisse penser que approche pourrait être applicable à l’Homme.

     

     


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    Deux études, dont les résultats de l'une intitulés «Higher-than-predicted saltation threshold wind speeds on Titan» ont été publiés dans la revue Nature et dont les résultats de l'autre intitulés «Sand dune patterns on Titan controlled by long-term climate cycles» ont été publiés dans la revue Nature Geoscience, ont permis, grâce à des expériences menées en soufflerie, de mieux comprendre comment se forment les dunes de Titan.

     

    De nombreuses dunes de sable existent, comme sur la Terre ou Venus, à la surface de Titan, le plus gros satellite de Saturne.

     

    Les expériences, réalisées dans le cadre des études ici présentées, ont fait apparaître, en recréant en soufflerie les conditions à la surface de Titan, que «les vents doivent souffler environ 40% plus fort que dans les modèles admis jusqu'ici pour pouvoir soulever le sable de Titan et former les dunes».

     

    En outre, ces expériences suggèrent «que ce ne sont pas les fréquents vents d'est qui contribuent à modeler le paysage mais plutôt des vents rares, violents et durables venant de l'ouest qui jouent ce rôle».

     

    Enfin, en ce qui concerne l'apparition des vents d'ouest, ces recherches montrent qu'ils ne sont pas liés aux cycles saisonniers de Titan («une année dure environ 30 années terrestres et chaque saison environ sept ans»), mais aux cycles climatiques à long terme, «associés à des variations de l'orbite de Saturne», dont la durée est d'environ 3000 années de Titan, l'équivalent de 88.000 années terrestres.

     

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «Discovery of bridgmanite, the most abundant mineral in Earth, in a shocked meteorite» ont été publiés dans la revue Science, a permis, grâce à la caractérisation du minéral le plus abondant de la Terre dans la météorite Tenham L6 chondrite, de lui donner un nom: la bridgmanite.

     

    Selon les critères de l’Association internationale de minéralogie, «le silicate de magnésium et de fer (Mg,Fe)SiO3, qui représente 38 % du volume de la Terre» mais qui n’avait pas été observé à l’état naturel «car on ne le trouve que dans le manteau terrestre inférieur», ne pouvait pas, jusqu'à présent, avoir un nom officiel.

    En effet, ce minéral, qui «n’avait été étudiée qu’en laboratoire, dans des dispositifs qui simulent les conditions de haute pression et de température élevée», présente une structure pérovskite, «qui assure sa stabilité dans la région du manteau inférieur, entre 660 et 2700 kilomètres de profondeur» mais est instable en surface (des inclusions dans des diamants avaient seulement permis d’observer les sous-produits de sa décomposition).

    Une autre piste pour le récolter était cependant envisageable: en effet, ce minéral peut aussi se former lors de collisions de météorites, car «la pression au point d’impact peut atteindre 24 gigapascals, et la température, 2300 kelvins». De plus, comme le retour à une pression et une température normales est très rapide, «il bloque la décomposition du minéral».

    Cependant, l'utilisation dans un premier temps de la microscopie électronique en transmission pour analyser les météorites ne permettait pas de caractériser le minéral car «le faisceau d’électrons altérait les échantillons».

    L'étude ici présentée a permis de modifier cette situation en employant un faisceau de rayons X, qui l'endommage moins «car son énergie est peu absorbée». Il en découle que le minéral (Mg,Fe)SiO3 a désormais trouvé son nom: la bridgmanite.

    Cette appellation rend «hommage à Percy Bridgman, lauréat du prix Nobel de physique en 1946 pour l’invention de machines capables de produire des pressions extrêmes qui sont utilisées dans l’étude des minéraux».

     


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