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    Une étude, dont les résultats intitulés «On the role of GRBs on life extinction in the Universe» ont été publiés sur le site arxiv.org et ont été acceptés pour publication dans la revue Physical Review Letters, a permis, grâce à l'utilisation des dernières données concernant les sursauts gamma (GRBs), d'estimer leur fréquence dans les galaxies et d'évaluer leur impact sur l’apparition et l’évolution de la vie.

    Plus précisément, il apparaît qu'actuellement, «seulement 10 % des galaxies pourraient abriter des civilisations technologiquement développées», car «en provoquant des extinctions massives à répétition», les sursauts gamma entraveraient l’évolution des biosphères.
     

    Les sursauts gamma (GRBs), «considérés comme les phénomènes astrophysiques parmi les plus violents de l’Univers» , ont été découverts «à la fin des années 1960 par des satellites militaires épiant des tests d’armes nucléaires».

     

    Ces GRBs «d’une extraordinaire puissance» ont deux formes: d'une part, les sursauts courts qui durent quelques secondes tout au plus et proviendraient de collisions entre deux étoiles à neutrons dans un système binaire et, d'autre part, les sursauts longs qui durent plusieurs dizaines de secondes et qui seraient des hypernovae, «c’est-à-dire d’étoiles très massives dont le cœur s’effondre en trou noir et provoque la création de deux jets de particules particulièrement puissants» (les hypernovae étant «100 fois plus lumineuses que les collisions d’étoiles à neutrons»).


    Comme «les calculs indiquent que le rayonnement gamma de ces événements catastrophiques peut mettre en péril la couche d’ozone de bien des biosphères ressemblant à la Terre, sur de grandes distances dans une galaxie», les biosphères les plus proches d’un sursaut gamma seraient «directement stérilisées par les flashs gamma, mais celles qui sont plus lointaines pourraient bien être périodiquement ramenées à la case départ, ne contenant plus que des populations d’unicellulaires ou de métazoaires peu évolués».

     

    Ainsi, l' extinction massive de l’ordovicien, survenue il y a environ 450 millions d’années, pourrait être expliquée de cette façon.

     

    Dans le cadre de l'étude ici présentée, il a été mis en lumière que « les données issues des observations» montrent « que les étoiles pouvant devenir des hypernovae, donc des sursauts gamma longs et qui font sentir leurs effets sur les plus grandes distances dans une galaxie, se forment préférentiellement dans les nuages interstellaires avec une métallicité basse», c'est-à-dire avec «de la matière composée essentiellement d’hydrogène et d’hélium avec très peu d’éléments lourds comme le carbone, l’oxygène et l’azote et bien sûr des métaux comme le fer ou l’aluminium».

     

    Il en résulte «que les sursauts gamma longs étaient donc d’autant plus nombreux que l’univers observable était jeune». De plus, comme «les étoiles sont plus nombreuses proche du centre des galaxies de sorte que l’occurrence des sursauts gamma y est plus importante», les parties extérieures des galaxies constituent «des environnements plus propices à l’évolution, sur le long terme, d’une biosphère».


    Ces considérations suggèrent que, puisque «les jeunes galaxies étaient plus petites que la Voie lactée dans le passé et avec une métallicité plus basse», durant «au moins les 5 premiers milliards d’années de l’existence du cosmos, les sursauts gamma stoppaient rapidement l’apparition de toute forme de vie complexe dans toutes les galaxies».

     

    Comme «de nos jours, des grandes galaxies comme notre Voie lactée sont encore minoritaires» et que «dans un rayon de 6.500 années-lumière autour du centre de notre Galaxie, les chances que soit survenu un sursaut gamma mortel pour des biosphères dans les derniers milliards d’années seraient de 95 %» , l'étude estime que «90% des galaxies dans l’univers récent seraient encore le lieu d’un trop grand nombre de sursauts gamma pour qu’une vie évoluée ait eu le temps de se développer».

     

    Il en découle que notre univers est «encore trop jeune pour qu’aient pu y apparaître un grand nombre de civilisations intelligentes dans chaque galaxie».

     

    Cependant, il y a une conclusion positive à cette recherche, puisqu'elle indique «aux tenants du programme Seti» qu'au lieu d’ausculter le centre de la Voie lactée parce que on imagine que «c’est là que devrait se trouver le plus grand nombre d’exoplanètes habitables», il est plus efficace de chercher des civilisations extraterrestres technologiquement développés «dans la bordure de la Galaxie, là où l’évolution de la vie n’a pas été entravée par les sursauts gamma longs».

     

     

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «Comparative analysis of the domestic cat genome reveals genetic signatures underlying feline biology and domestication» ont été publiés dans la revue PNAS, a permis, grâce au séquençage des génomes de trois chats, d'en apprendre plus «sur ces félidés semi-domestiqués depuis près de 9000 ans par l'homme».

     

    Les trois chats en question sont une femelle abyssin vivant à Columbia aux États-Unis, un chat provenant de Saint-Pétersbourg en Russie, et un chat sauvage européen.

     

    Tout d'abord, il apparaît que les différences génétiques entre félidés domestiques et sauvages, qui «ne sont pas très importantes», portent essentiellement «sur des caractères liés à la mémoire, la peur et les circuits de la récompense».

     

    Ces éléments découlent de la domestication, car «les humains ont très probablement encouragé les chats à venir dans leurs habitations pour chasser les rats et souris qui mangeaient les céréales récoltées qui étaient stockées», en leur offrant de la nourriture «pour les encourager à s'installer chez eux» de sorte que «petit à petit, les chats les plus 'intéressés' et dociles ont pris le pas sur les autres».

     

    Par ailleurs, la comparaison des génomes de chats avec ceux d'autres espèces, «comme le tigre, la vache, le chien ou l'homme» fait mieux comprendre «pourquoi les chats sont obligatoirement carnivores et pourquoi leur vision et leur odorat diffèrent de ceux, entre autres, du chien». 

     

    En particulier, «les chats comme les tigres, contrairement aux autres, ont des gènes leur permettant de mieux digérer les graisses de la viande qu'ils absorbent».

     

    Par contre, les chats ont moins de gènes de l'odorat que les chiens, «sauf dans le domaine des phéromones, ces substances chimiques émises par un individu à destination d'un autre», tandis qu'ils disposent de plus 'd'outils' pour la vision nocturne.

     

    Ces données, qui ont confirmé que la domestication des chats remonte autour de 9500-10.000 ans, ouvrent des perspectives en archéologie, «pour distinguer des os de chats sauvages ou de chats domestiques» ou «pour le chapitre des pelages et de leurs couleurs», mais aussi dans le domaine de la santé féline et humaine.

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «Agriculture facilitated permanent human occupation of the Tibetan Plateau after 3600 BP» ont été publiés dans la revue Science, a permis de mettre en lumière que, pour survivre à plus de 3000 mètres d'altitude sur le 'toit du monde' au Tibet, les hommes ont dû remplacer dans leur nourriture le millet par des céréales comme l'orge qui résistent mieux au froid.


    Si «les premières traces d'installation temporaire dans le plateau tibétain remontent à plus de 20000 ans», ce n'est que «plus récemment que les hommes ont pu occuper durablement cette terre hostile».

     

    Plus précisément cette conquête s'est effectuée en deux étapes. Tout d'abord, «il y a 5200 ans, des humains se sont installés en-dessous de 2500 mètres et ont commencé à cultiver du millet le long du fleuve Huang He, le fleuve Jaune, et de ses affluents», puis ensuite 2000 années supplémentaires ont été nécessaires «pour franchir la barrière des 3000 mètres d'altitude».

    Dans le cadre de l'étude ici présentée de 53 sites au nord-est du plateau tibétain, des analyses «menées sur des ossements d'animaux, des restes de plantes» ont fourni une date d'environ 3600 ans pour l'installation à plus de 3000 mètres d'altitude des premiers migrants, puisque à partir de cette époque, «des traces humaines durables jusqu'à 4600 mètres d'altitude» ont été retrouvées.

     

    Il est ainsi apparu de manière concomitante dans les restes de nourriture de ces campements, «que le millet a cédé la place à l'orge et au blé, des céréales importées du monde occidental et qui résistent mieux au froid».

    Comme «cette migration vers les sommets s'est produite à un moment où le monde devenait de plus en plus froid», les premiers colons ont pu d'abord «gagner le plateau tibétain en quête de gibier» et ensuite y demeurer «grâce à l'arrivée de ces nouvelles céréales».

     

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «Early Eocene fossils suggest that the mammalian order Perissodactyla originated in India» ont été publiés dans la revue Nature Communications, a permis de mettre en évidence, grâce à de nouveaux fossiles découverts dans une mine de charbon, que les chevaux sont originaires du sous-continent indien.

     

    Les chevaux appartiennent comme les rhinocéros ou les tapirs à l'ordre des périssodactyles, qui «ont la particularité d'avoir un nombre impair de doigts au niveau de leurs membres postérieurs ainsi qu'un système digestif particulier» et il est probable que les ancêtres de tous ces animaux se sont «côtoyés sur la péninsule indienne, quand elle n'était pas encore accrochée à l'Asie».

     

    L'étude ici présentée rapporte la découverte «dans une mine de charbon à ciel ouvert au Nord-ouest de Mumbai» de «plus de deux cent os fossilisés appartenant à plusieurs animaux d'une même espèce : Cambaytherium thewissi».

    Datés d'environ 54,5 millions d'années, ces fossiles permettent d'en savoir plus sur un «animal très mal connu jusqu'alors» qui apparaît être «un chaînon manquant entre les périssodactyles et des animaux plus primitifs encore».

    Comme Cambaytherium thewissi» devient le plus proche de l'ancêtre commun de l'ordre des Perissodactylas, cette découverte confirme «l'hypothèse que les chevaux ou du moins leurs ancêtres sont originaires d'Inde».

    Elle illustre aussi l'histoire tectonique de l'Inde, puisque la péninsule indienne, autrefois rattachée à Madagascar, s'en est détachée pour partir à la dérive «jusqu'à entrer en collision avec le continent asiatique».

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «RACK1 Controls IRES-Mediated Translation of Viruses», ont été publiés dans la revue Cell, a permis de montrer, à partir d'expériences sur la mouche du vinaigre (Drosophila melanogaster), que l'un des 80 composants du ribosome, baptisé RACK1, est indispensable à l'infection par certains virus sans être essentiel au fonctionnement normal des cellules.

     

    Plus précisément, on observe que certains virus, comme celui de l'hépatite C, parviennent à infecter une cellule hôte et à se multiplier, en infiltrant les ribosomes, «véritables usines d'assemblage des protéines présentes dans chacune de nos cellules» de sorte que «les protéines virales sont ainsi produites au détriment des protéines cellulaires».

     

    Dans ce contexte, l'étude ici présentée a fait apparaître que «les mouches adultes dépourvues de RACK1 survivent normalement, tout en ne pouvant plus être infectées par certains virus d'insectes».

    De plus, il a été également vérifié sur des cellules humaines en culture que «l'absence de RACK1 ne compromet pas leur survie ni leur multiplication, mais empêche l'infection par le virus de l'hépatite C.

     

    Comme cette observation «pourrait être valable pour d'autres virus ayant la même stratégie de piratage des cellules (virus de la polio, de la fièvre aphteuse, entérovirus…), cette découverte, pourrait déboucher sur le développement de nouvelles stratégies thérapeutiques à «à large spectre d'action applicables aux infections virales des insectes, des animaux et de l'homme», qui feraient de RACK1 la cible de nouveaux types de traitements antiviraux.



    Cependant, le fait que la protéine RACK1 soit «conservée chez des espèces aussi différentes que la drosophile et l'homme», suggère qu'elle «n'est sans doute pas complètement inutile pour ces organismes».

     

    Cette hypothèse est confirmée par l'observation que «si les adultes sont viables, les larves de drosophiles et les embryons de souris dépourvus de RACK1 ne peuvent dépasser un certain stade de développement».

     

    Clairement, «cela signifie que certains ARN messagers cellulaires, utilisés dans des situations particulières, ont besoin de RACK1 pour leur traduction». Il en découle qu'il est désormais fondamental de «décrypter les conditions dans lesquelles RACK1 est utile aux cellules» avant de pouvoir commencer à «l'utiliser comme cible thérapeutique».

     

     


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