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    Des travaux, dont les résultats ont été publiés ans la revue Nature Photonics, ont abouti à intriquer «non pas deux mais trois photons». Cette réalisation pourrait avoir des applications directes dans l'industrie informatique dans le cadre du développement des ordinateurs à mémoire quantique.

     

    En physique quantique, on dit que deux particules sont intriquées lorsqu'on on ne peut pas modifier l’état de l’une d'entre elle sans modifier l’autre, «quelle que soit la distance qui les sépare».

     

    Pour parvenir à intriquer trois photons «des détecteurs de photons ultra-rapides développés par le National Institute of Standards and Technology» ont été utilisés.

     

    Les triplets de photons ont été obtenus par la technique dite de cascade de conversion «possédaient la même polarisation verticale ou horizontale et modifier ce critère sur une particule entraînait la modification des deux autres».

     

    Du fait que les photons ont été produits «à une longueur d'onde couramment utilisé dans les télécommunications», ils peuvent être transmis par de la fibre optique, ce qui représente «un avantage pour les applications pratiques».

     

    Comme les triplets ont été formés avec un taux de 660 trios par heure, la voie est ouverte pour des développements dans l'industrie des mémoires quantiques, car précisément «la polarisation verticale ou horizontale peut représenter le 1 ou le 0 du langage binaire».

     

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Science, a permis caractériser pour la première fois un dinosaure ayant de réelles caractéristiques semi-aquatiques. Nommé Spinosaurus aegyptiacus, cet animal qui vivait au Crétacé, il y a environ 95 millions d'années, est également un des plus gros dinosaures prédateurs connus.

     

    En fait, «les premiers spécimens fossiles ont été découverts il y a plus d'un siècle mais une grande partie des ossements amassés à l'époque ont été détruits durant la seconde guerre mondiale» de sorte que «sa morphologie exacte et son mode de vie demeurèrent un mystère jusqu'à la mise au jour de nouveaux fossiles qui incluent des parties du crâne, de la colonne vertébrale, de la ceinture pelvienne et des membres, dans la partie marocain du Sahara, dans le gisement de Kem Kem».

     

    L'étude ici présentée a abouti à modéliser l'intégralité du squelette d'un adulte à partir de ces fossiles. Il apparaît ainsi qu'un «mâle adulte Spinosaurus aegyptiacus mesurait près de 15 mètres de long et possédait une série d'adaptations lui permettant de passer une grande partie de son temps dans l'eau où il chassait des proies comme des requins, des dipneustes ou des poissons-scies».

     

    Ce dinosaure pouvait, en particulier, «rétracter ses narines charnues sur un site au sommet de sa tête» alors que «ses larges pieds devaient probablement lui servir pour se propulser dans l’eau».

     

    Afin de faciliter la nage, sa ceinture pelvienne et ses membres arrière «étaient aussi plus petits que ceux d’autres espèces étroitement apparentées» et «son centre de gravité était déplacé vers l’arrière».

     

    En outre, «la morphologie de la colonne vertébrale et de la queue» suggèrent «que le Spinosaurus pouvait sans doute plonger pour poursuivre des proies sous-marines» de sorte que seule sa voile recouverte de peau demeurait hors de l'eau.

     

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Comptes Rendus de l'Académie des Sciences (Biologies), a permis de découvrir l'existence d'une nouvelle espèce de brochet, ainsi que la disparition possible d'une autre espèce en France.

     

    Alors que, pendant plus de deux siècles, on a cru «qu’il n’existait qu’une seule espèce de brochet (Esox lucius) en Europe», une nouvelle espèce (Esox cisalpinus) «a été décrite en Italie sur des critères morphologiques et génétiques» en 2011.

     

     

    A la suite de cette découverte, durant presque deux ans, les brochets de France ont été inventoriés et des spécimens collectés sur l’ensemble du territoire. Ainsi, «soixante-cinq spécimens provenant de 32 localités» et «49 autres provenant des collections du Muséum d’Histoire naturelle de Paris et de celui de Londres» ont été analysés.

     

    Il est alors apparu «que l’espèce italienne Esox cisalpinus était présente dans le Lac Saint-André dans les années 1920, ainsi que dans le Lac Léman au XIXème siècle en cohabitation avec le brochet commun». Cependant, comme «aucun spécimen récent n’a pu être trouvé», «cette espèce aurait peut-être disparue des lacs périalpins».

     

    Cette recherche a néanmoins conduit à mettre en évidence «une espèce cryptique, nouvelle pour la science, le brochet aquitain Esox aquitanicus, dont l’aire de répartition est limitée au Sud-Ouest de la France (bassins de la Charente à l’Adour)».

     

    Cette espèce «se distingue du brochet commun par une robe marbrée, un museau plus court et un nombre moins élevé de vertèbres et d’écailles sur la ligne latérale».

     

    Comme les opérations de repeuplement pourraient être «la cause de la disparition probable du brochet italien», l'étude ici présentée montre qu'il est important «de faire attention à l’origine des brochets issus des piscicultures» lors des prochaines opérations, car celles-ci «auront certainement un impact sur les populations de brochet aquitain, dont l’aire de répartition est très réduite».

     

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature, conduit à repousser de 40 millions d'années la date estimée d'apparition des mammifères en se basant sur la découverte de fossiles d'écureuils du Jurassique.

     

    Ces 6 fossiles, très bien conservés, appartenant à un groupe appelé 'Euharamiyidiens', datés de 160 millions d'années, «ont été découverts dans la province du Liaoning en Chine, déjà célèbre pour ses fossiles d'oiseaux».

     

    Ces petits animaux, qui «ressemblaient sans doute à de petits rongeurs, d'une taille allant de la souris au petit écureuil», possédaient une queue, de longues incisives et «de longs doigts caractéristiques d'une vie arboricole». De plus, «la structure générale de leurs dents laisse supposer un régime alimentaire insectivore et frugivore».

     

    Ces euharamiyidiens sont «indéniablement des mammifères» en raison de leurs caractéristiques anatomiques et notamment crâniennes comme la présence d'une oreille moyenne, un «élément anatomique osseux ayant pour fonction de transformer les vibrations mécaniques du tympan en un signal électrique transmis au cerveau».

     

    Comme, d'autre part, «ces Euharamiyidiens partagent de nombreuses caractéristiques avec d'autres animaux plus anciens (rassemblés dans un groupe appelé "allothériens")», on est amené à apparenter ces ancêtres aux mammifères.

     

    Ainsi, alors que, jusqu'à présent, on supposait que «ce taxon (dont nous autres humains faisons partie) était apparu durant la seconde moitié du Jurassique, c'est à dire il y a 160 à 180 millions d'années», les premiers représentants des mammifères «seraient en fait apparus il y a 208 millions d'années, à la fin du Trias».

     

     


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    Une étude, dont les résultats sont publiés dans la revue MNRAS (Monthly Notices of the Royal Astronomical Society), a permis de mesurer l’abondance du lithium en dehors de notre galaxie, donnant des indices précieux sur l’abondance du lithium dans l’Univers qui ajoute une contrainte forte aux théories toujours en désaccord.

     

    L' abondance du lithium, qui a été produit dans les premières minutes après le Big Bang «à l’instar de l’hydrogène et de l’hélium», constitue une trace directe de ce qui s'est passé aux premiers moments de l'existence de notre Univers.

     

    Jusqu’à aujourd'hui, la divergence entre l’abondance mesurée du lithium «dans les étoiles naines du halo galactique (les plus vieilles étoiles de la Voie Lactée) et celle prédite dans les modèles cosmologiques» apparaît énigmatique.

     

    Cependant, jusqu'à l'étude ici présentée, les mesures d’abondance en lithium effectuées se limitaient «à 8 kiloparsec du Soleil (environ 35 000 années lumière)». Aujourd'hui, l'obtention d'un spectre «hautement résolu d’étoiles géantes dans l’amas globulaire extragalactique M54, un massif regroupement d’étoiles situé à 25 kiloparsec (environ 100 00 années lumière), dans la galaxie naine sphéroïdale du Sagittaire», modifie cette situation.

     

    Plus précisément, ce spectre à été obtenu grâce aux «très grandes possibilités offertes par Giraffe, le spectrographe construit au GEPI et opérationnel depuis 2002 pour le Very Large Telescope de l’ESO», et grâce à «une toute nouvelle méthode de mesure de l’abondance en lithium de systèmes stellaires, habituellement utilisée dans l’observation des étoiles naines et non des étoiles géantes naines comme ce fut le cas ici».

     

    Ces analyses, qui conduisent ainsi à «contraindre pour la première fois l’abondance du lithium en dehors de la Voie Lactée», ont abouti à «la détermination à plus longue distance de l’abondance du lithium dans les étoiles âgées jamais effectuée», car «la théorie de l’évolution stellaire permet de faire le lien entre l’abondance en lithium des étoiles géantes observées et celle dans les étoiles naines anciennes de ce même amas».

     

    Comme l'abondance en lithium trouvée dans M54 est «similaire à celle mesurée sur les étoiles naines âgées au sein de la galaxie», il est montré que «les étoiles anciennes, indépendamment de leur lieu de formation, semblent être apparue avec la même proportion initiale en lithium», ce qui transforme la divergence en un problème universel qui ne concerne pas seulement la Voie Lactée.

     

     


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