•  

    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature Neuroscience, a permis de montrer que des neurones périphériques de la peau peuvent fournir des informations complexes sur la forme géométrique d'un objet, ce qui implique de faire des calculs du même ordre que ceux effectués par des neurones du cerveau.

     

    Les terminaisons nerveuses situées au niveau de la peau, qui «appartiennent aux neurones de premier ordre du système tactile, dont les corps cellulaires sont localisés dans les ganglions de la racine dorsale de la moelle épinière», «récoltent des informations sensorielles sur le toucher».

     

    On avait longtemps pensé «que ces neurones envoyaient simplement des informations brutes qui ensuite étaient traitées par le cerveau, seul capable d’extraire des données sur la géométrie des objets touchés», mais aujourd'hui, grâce à l'analyse, dans le cadre de l'étude ici présentée, «des neurones tactiles de premier ordre qui innervent les corpuscules de Meissner et les disques de Merkel du bout des doigts», il apparaît que ce n'est pas le cas.

     

    En effet, le traitement de l’information dans ces neurones tactiles de premier ordre, qui «reçoivent des informations de nombreuses zones sensibles de la peau», a été mis en lumière à la suite des enregistrement des potentiels d’action des neurones.

     

     

    Ces données suggèrent que ces neurones tactiles de premier ordre traitent des données géométriques sur l’objet touché: plus précisément, «deux types de neurones tactiles de premier ordre semblent transmettre des informations sur l’orientation des objets, et ce en modulant l’intensité et la structure temporelle de leur réponse».

     

    Cette découverte permet d'envisager que, dans le cas de la vision, «on pourrait observer un mécanisme similaire», c'est-à-dire, que «des neurones périphériques pourraient être capables de traiter des informations géométriques sur les objets vus».

     

     


    votre commentaire
  •  

    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature Geoscience, a permis de montrer que des processus similaires à la tectonique des plaques en action sur Terre existent également sur Europe, à la différence que, sur le satellite jovien, ce sont des plaques de glace qui sont en mouvement.

     

    Notons que, jusqu'à présent, notre planète était le seul corps du système solaire connu «pour avoir été façonné par un réseau de plaques tectoniques».

     

    C'est en cherchant à «retracer l'histoire géologique d'Europe «à partir d'images récoltées par la sonde Européenne Galileo, qui a achevé sa mission il y a une dizaine d'années» que ce «phénomène de subduction entre deux plaques de glace dont la surface de cette lune de Jupiter est recouverte» a pu être identifié.

     

    Sur ces photos, «des fissures sur la glace formant de vastes plaques de plusieurs kilomètres carrés» apparaissent avec, autour de certaines de ces fissures, «de la matière provenant de sous la glace» qui forme «une nouvelle zone de surface et à l'inverse une partie de la surface disparaît à l'intersection d'autres plaques de glace».

     

    Ces observations ne semblent explicables que par «un mécanisme actif de tectonique». Cependant, ce phénomène n'est pas encore bien compris.

     

     

    En tout cas, on peut dire qu'au niveau de la zone où une plaque de glace passe sous l'autre, «le frottement généré fait fondre le liquide gelé et provoque l'apparition de volcans de glace éphémères», car «il y a des taches sur la surface, à proximité des zones de subduction, qui ressemblent à de la lave»: en fait, c'est de l'eau «qui a fondu et s'est répandue sur la surface avant de geler à nouveau, comme pour une coulée de lave».

     

     


    votre commentaire
  •  

    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue PLOS GENETICS, a permis de découvrir que les mutations affectant le gène SHANK3 sont un indicateur de sévérité de l'autisme.

     

    L’autisme, qui est un trouble du développement neurologique apparaissant avant l’âge de trois ans, «se caractérise par un handicap dans la communication sociale, ainsi que par des intérêts restreints et répétitifs invalidants». Les manifestations cliniques de ce syndrome, qui «touche environ une personne sur cent», sont très différentes d’un patient à l’autre.

     

    Des recherches menées depuis 2003, ont fait apparaître que plusieurs gènes étaient associés à ce syndrome complexe, en particulier «les gènes de la famille SHANK (SHANK1, SHANK2 et SHANK3) qui sont impliqués dans le développement et le fonctionnement des circuits neuronaux, et plus précisément dans la formation des synapses».

     

    Comme jusqu'à présent, on connaissait mal la fréquence des mutations et leurs impacts au niveau clinique, une vaste étude a été menée sur près de mille patients autistes pour «cartographier l'incidence et l'impact clinique de certaines mutations génétiques sur les capacités cognitives et intellectuelles des patients».

     

    Les analyses effectuées ont abouti à «une description précise des caractéristiques cliniques de chaque sous-groupe de patients, selon les mutations (par exemple :délétions, duplications, translocations) qui affectent les gènes SHANK1, SHANK2 ou SHANK3.

     

    Ainsi, «l'analyse moléculaire d’une des plus larges cohortes concernant ce syndrome a permis de constater que les porteurs d’une mutation sur SHANK3 représentent 2 à 3% des autistes avec déficience intellectuelle, ce qui révèle SHANK3 comme étant l’un des gènes majeurs responsables de l’autisme», car si «plus d’une centaine de gènes ont été associés à l’autisme», il faut souligner que, «pour l’immense majorité, chaque gène ne concerne que peu de patients».

     

    La corrélation établie, dans le cadre de cette étude, entre les mutations des gènes SHANK, le degré de sévérité de l’atteinte et les caractéristiques physiques des patients, indique «que les patients dont le gène SHANK3 est muté, ont un QI plus faible que le sous-groupe SHANK2, qui lui-même a un QI plus faible que le sous-groupe SHANK1».

     

     

    D'ailleurs, «d’autres signes cliniques peuvent être associés (hypotonie, retard ou absence de langage, malformations mineures …)», puisque «certains enfants vont même régresser dans leur développement».

     

    De plus, «en établissant les arbres généalogiques des familles et de leur génome», il est apparu «que les mutations les plus sévères des gènes SHANK n’étaient pas héritées, mais étaient apparues de novo chez des patients dont les parents n’en étaient pas porteurs».

     

    Ces recherches sur le gradient de sévérité des patients «vont permettre d’affiner le rôle d’autres variants génétiques impliqués dans les différentes formes de troubles autistiques». Elles devraient conduire également à l'établissement de diagnostics plus fins contribuant «à mieux cibler les futurs traitements».

     

     

     


    votre commentaire
  •  

    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Peer J, a permis d'identifier la plus ancienne araignée d'eau connue retrouvée dans l'affleurement d'Orbagnoux (Ain) parmi des insectes fossilisés datant du Jurassique supérieur (-161 à 145 Ma).

    Cette araignée, nommée Gallomesovelia grioti, qui mesure 6 mm de long, «représente le plus ancien fossile d'insecte aquatique de l'infra-ordre des Gerromorpha, qui comprend les araignées d'eau et les hydromètres». Elle a pu, vraisemblablement, avoir évolué «dans des environnements saumâtres comme certains de ses descendants actuels».

    D'autre part, «des fossiles montrant des traces de l'activité sur des plantes ont été trouvées»,   comme, par exemple, «une rareté paléontologique»: des insectes en train de se nourrir sur des zamites.

    Il en résulte que les roches d'Orbagnoux, qui témoignent ainsi «de la présence d'insectes strictement terrestres sur les terres émergées de ces lagunes de l'époque Jurassique», laissent espérer d'autres intéressantes découvertes en raison de la bonne conservation des fossiles.

     


    votre commentaire
  •  

    Une étude, dont les résultats ont été déposé sur arxiv.org, a permis de mesurer une intensité lumineuse plus importante que prévue, grâce au radiotélescope de Green Bank, dans une région du complexe d’Orion, appelée OMC-2/3, qui est formée de longs filaments de poussières et de gaz condensés, de 10 années-lumière de longueur.

     

    Le but de ces observations était, au départ, «de compléter à des longueurs d’onde un peu plus grandes» celles «déjà faites au moyen du radiotélescope de 30 m de l’IRAM en Espagne».

     

    Pour le moment, l'intensité des émissions de lumière mesurées ne s’explique «que par la présence de grains de matière dont les tailles seraient comprises entre 1 mm et 1 cm, du jamais vu au sein d’un nuage moléculaire», car ces grains sont «100 à 1.000 fois plus gros que les grains de poussière typiques trouvés dans les nuages moléculaires où naissent les étoiles et les systèmes planétaires».

     

    L'origine de ces 'cailloux' dans OMC-2/3 provoque une discussion. D'une part, il est envisageable «que cette formation précoce de cailloux soit due à l’environnement particulier qu’est le complexe d’Orion et surtout à la présence des filaments où ces objets ont été détectés», car ils sont «plus froids, plus denses et avec des vitesses plus faibles que les autres nuages moléculaires en moyenne».

     

    D'autre part, ces cailloux auraient pu avoir été créés dans des disques protoplanétaires «avant d’être éjectés dans le milieu interstellaire de OMC-2/3».

     

    Cependant, bien que ces observations «suggèrent la présence de grains de poussière de taille inattendue, la mesure de la masse de poussière présente ne va pas de soi, de sorte qu’il pourrait y avoir d’autres explications» pour la signature lumineuse détectée dans les émissions du nuage moléculaire d’Orion.

     

     

     


    votre commentaire