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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue PNAS, indique que la démarche suivie pour atteindre le bonheur influence l’expression des gènes et le fonctionnement des cellules, car il apparaîtrait que «les sentiments altruistes encouragent l’expression de gènes favorables à la santé, alors que les émotions égoïstes font l’inverse».

    Pour rechercher l’effet d’émotions positives sur le profil génétique, «profil transcriptionnel face à l’adversité» (CTRA: conserved transcriptional response to adversity), l’expression génomique des cellules immunitaires de 80 adultes, considérés comme heureux eudémoniques (altruistes) ou hédonistes (égoïstes), a été analysée.

    La conclusion peut alors nous faire réfléchir: la pratique du bonheur charitable chez les heureux eudémoniques «induit une baisse de l’expression des gènes de l’inflammation et une hausse de celle des gènes antiviraux», tandis que, à l'opposé, les hédonistes présentent un profil CTRA identique à celui provoqué par des «sentiments négatifs comme la peur ou le désarroi».

     


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    Des travaux, dont les résultats ont été publiés dans la revue Science et la revue PNAS (Proceedings of the National Academy of Sciences), aboutissent à des résultats différents dans leur tentative d'expliquer la monogamie sociale: alors que, pour la première, le paramètre fondamental chez les mammifères, est la répartition spatiale des femelles, la seconde indique que, chez les primates, c'est le risque d'infanticide qui est en cause. 

     

    Pour tester scientifiquement les théories de l'évolution de la monogamie, 3 hypothèses sont avancées parmi les plus vraisemblables: la première, la garde paternelle, stipulait que «si les pères s'impliquent dans l'éducation et la protection des petits, ceux-ci auront plus de chances de survie»; la deuxième, la protection des femelles par les mâles, énonce que, quand les sociétés sont petites, «les mâles cherchent à s'assurer que leur femelle reste fidèle afin de transmettre leur patrimoine génétique à la descendance»; la troisième, correspond au risque d'infanticide, «car il est courant que le mâle s'appropriant une femelle ayant les petits d'un autre les tuera pour ensuite la féconder lui même».

     

    Comme «la valeur sélective d’une stratégie reproductive se mesure par le nombre de descendants qui survivent», ce sont des méthodes statistiques qui ont été employées dans les deux cas pour retracer «l’apparition de divers traits comportementaux en se fondant sur la répartition actuelle de ces traits et sur des arbres évolutifs».

     

    Si pour la première étude, plus générale (plus de 2500 espèces de mammifères ont été étudiés), «le comportement des femelles est influencé par la répartition de la nourriture et le comportement des mâles est influencé par la répartition des femelles», il est ressorti de la seconde, restreinte aux primates (230 espèces passées en revue), que le risque d'infanticide pouvait être placé à l'origine de la monogamie, tandis que les autres comportements paternels ont suivi l'adoption de ce mode de reproduction. De plus, «la monogamie des primates pourrait être l'une des raisons de l'accroissement des capacités cérébrales chez les primates, et les hommes en particulier».

     

    Il reste donc, de tout cela que les divergences entre les deux recherches «illustrent la difficulté à trouver le déclencheur quand plusieurs paramètres évoluent de conserve».

     

     


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    Une étude, dont les résultats sont publiés sur le site arXix.org, rapporte la détection, pour la première fois, dans le rayonnement fossile de modes B grâce au South Pole Telescope, un radiotélescope de 10 m de diamètre situé au pôle Sud, dans la station Amundsen-Scott.

     

    Il faut savoir que la lumière du rayonnement fossile, partiellement polarisée sur la voûte céleste, l'est de façon différente d’une région à une autre. Ces changements dans l’espace peuvent «se comparer à certaines caractéristiques d'un champ électrique, on parle de modes E, mais aussi à celles d'un champ magnétique, on parle alors de modes B».

     

    Ces modes B pourraient constituer «une preuve solide de l’existence d’une phase d’inflation dans l’histoire très primitive du cosmos observable». En effet, la théorie de l’inflation, proposée par Alan Guth et Andrei Linde, «prédit qu’en raison de l’existence de champs scalaires analogues à celui du boson de Higgs, l’univers aurait subi pendant une infime fraction de son histoire une expansion accélérée très importante, peu de temps après le fameux temps de Planck qui est de 10^-43 seconde après une problématique temps zéro de l’histoire de l’univers».

     

    Cette phase d’inflation, qui aurait eu lieu environ 10^-35 seconde après ce temps zéro, aurait dilaté, si elle avait été assez intense, des fluctuations quantiques du champ de gravitation sous forme d’ondes gravitationnelles, «de sorte que des traces de ces fluctuations seraient détectables sous forme de modes B dans le rayonnement fossile».

     

    Cependant, comme «les galaxies, par effet de lentille gravitationnelle faible, polarisent le rayonnement fossile au cours de son périple dans l’univers observable, de sorte qu’il acquiert naturellement une polarisation sous forme de modes B», pour démontrer vraiment la théorie de l’inflation, il faudrait trouver effectivement la partie des modes B liée à une phase d’inflation en soustrayant du signal observé la composante due aux galaxies.

     

     


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    Une étude, dont les résultats sont publiés par avance sur le site arXiv.org et sont également à paraître dans la revue The Astrophysical Journal, a permis, pour la première fois, de mesurer la décroissance de la luminosité des rayons X d'une étoile causée par le passage de son exoplanète. En l'occurrence, c'est le transit de l'exoplanète de couleur bleue HD 189733b qui a été analysé.

     

    Comme les rayons X sont «moins abondants que la lumière visibles et présentent des variations de flux très fortes», il a fallu capter six occultations de l'étoile par HD 189733b avec le télescope spatial Chandra et une avec le satellite XMM-Newton. Finalement, comme la baisse de luminosité de l'étoile a été estimée trois fois plus importante dans les rayons X que dans la partie visible du spectre, il en a été déduit que l'atmosphère de la planète serait plus étendue que prévue, puisque, transparente aux longueurs d'ondes visibles, elle était indétectable jusqu'ici dans ce spectre.

     

    De ce fait, la perte de matière de la planète est revue à la hausse et évaluée entre 100 et 600 millions de kilogrammes par seconde. Cependant, cette première partie de l'étude semble prêter à controverse.

     

    La deuxième conclusion de la recherche est que l'étoile HD 189733, qui possède une étoile partenaire plus petite, vraisemblablement formées à la même époque, apparaît 3 milliards d'années plus jeune, car «elle tourne plus vite sur elle-même, présente une activité magnétique plus importante et brille 30 fois plus que sa sœur dans les rayons X». L'explication de cette illusion viendrait de l'exoplanète HD 189733b, dont la masse et la proximité établiraient des forces de marées tenant lieu «de fontaine de jouvence pour son étoile».

     

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés sur le site arXiv.org, révèle, grâce aux observations du programme Gemini Planet-Finding Campaign, que la distribution des distances des géantes gazeuses de notre Système solaire n’est probablement pas atypique.

     

    Alors qu'on pouvait penser que «beaucoup de systèmes planétaires devaient posséder des planètes géantes à des distances supérieures à celles de Saturne et Jupiter au Soleil», à l'instar de l'étoile HR 8799 (une étoile sur la séquence principale de type A dans le diagramme d’Hertzsprung-Russell), ces observations, menées de décembre 2008 à mi-2012, ont prouvé le contraire.

     

    Utilisant «l’instrument baptisé Nici (Near-Infrared Coronagraphic Imager) équipant Gemini South, le jumeau du télescope Gemini North au sommet du Cerro Pachón (Chili)», le programme a fait «la chasse de géantes gazeuses situées à plus de 5 à 10 UA autour d’environ 300 étoiles»: il y avait environ 70 étoiles de type A et B (de masses comprises entre 2 et 16 masses solaires) qui faisaient partie de l'étude et aucune nouvelle exoplanète n’a été découverte dans cet échantillon.

     

    Statistiquement, comme «moins de 10 % des étoiles de type A et B auraient une géante analogue à HR 8799 b» et que «ces types d’étoiles sont moins nombreux dans la Voie lactée que les étoiles de type solaire et surtout les naines rouges de type M», on peut inférer de ce travail la non atypicité de la distribution des distances des géantes gazeuses de notre Système solaire.

     

     


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