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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue PLoS ONE, est parvenue à recréer les mouvements et la démarche de l'Argentinosaurus, l'un des plus grands dinosaures qui ait jamais existé. Cette simulation est, jusqu'à présent, la plus détaillée jamais réalisée au niveau anatomique pour un dinosaure. En outre, ce travail a permis d'établir la toute première carte virtuelle des routes de migration de ce dinosaure.

     

    Tout d'abord, le squelette d'un énorme Argentinosaurus a été scanné au laser en vue de la reconstitution de sa démarche. Ensuite, «un système de modélisation sur ordinateur qui intègre l'équivalent de la puissance de 30.000 ordinateurs de bureau» a permis «de recréer virtuellement le sauropode ainsi que ses mouvements».

     

    Il est apparu que le dinosaure herbivore de la simulation, qui mesurait environ 40 mètres de long, se déplaçait à environ à 8 km/h, une «allure de marche plutôt lente, ce qui n'est pas surprenant étant donné que l'animal pesait entre 70 et 80 tonnes». Le fait que ses pas correspondent bien «aux empreintes retrouvées sur les routes de migration des sauropodes» est tout particulièrement encourageant .

     

    Le décryptage des mouvements «d'un animal aussi imposant que l'Argentinosaurus» aide à en «savoir plus sur la biologie et la physiologie de son large organisme», grâce à «la variété de nouvelles techniques et technologies disponibles». L'aboutissement satisfaisant  de cette recherche permet d'envisager la recréation des «démarches d'autres dinosaures comme le Tricératops, le Brachiosaurus ou encore le très célèbre Tyrannosaurus rex, pour mieux comprendre leurs mouvements».

     

     


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    Des travaux, dont les résultats ont été publiés dans la revue American Journal of Human Genetics, ont abouti, dans le cadre de l'analyse de génomes en archéologie, à la mise au point d'une procédure, qui améliore la purification d’échantillons d’ADN anciens contaminés par des gènes bactériens, tout en diminuant le coût de l'opération. Son emploi permettra ainsi d'extraire davantage d’informations à partir des squelettes trouvés.

    L’analyse du génome des restes humains est rendu difficile par l’ADN des bactéries qui se sont installées dans les corps: ainsi, lors de la purification des échantillons, il reste en moyenne, «moins de 1 % du génome originel et l’essentiel de l’ADN provient des unicellulaires». Si, en théorie, «il est possible de tout séquencer puis de zoomer sur la partie qui intéresse les scientifiques», la démarche s'avère «onéreuse et il en résulte un gâchis important qui n’en vaut pas la peine». Aussi, pour se limiter à quelques petits échantillons, on préfère «utiliser des séquences complémentaires à celles intéressantes», cependant, cette méthode est également «coûteuse et chronophage».

    Pour contourner la difficulté, la nouvelle procédure décrite utilise des sondes d’ARN plutôt que d’ADN, qui en se liant «à des séquences complémentaires, sont capables de couvrir l’ensemble du génome d’un Homme moderne». Equipées d’un groupe chimique, qui leur permet de se fixer à des billes microscopiques, elles permettent, après passage de l’échantillon à la centrifugeuse, de séparer «les billes liées à l’ADN humain de l’ensemble des gènes bactériens », de sorte qu'après digestion de l’ARN, il ne reste «que le génome originel des squelettes».

    Testée «sur une douzaine de restes humains datés de -3.500 à -500 ans», cette méthode a permis de «séquencer 13 fois plus de matériel génétique qu’avec les techniques actuelles en moins de manipulations, ce qui permet d’en découvrir davantage sur les squelettes». De plus, cette technique est susceptible d’autres applications que l'archéologie, comme dans le domaine de la police scientifique ou en bactériologie, pour purifier cette fois le génome des unicellulaires, qui pourrait être pollué par de l’ADN humain.

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature, montre que les dendrites ne seraient pas seulement des médiateurs, mais qu'elles traiteraient aussi les informations à la manière de 'mini-ordinateurs', multipliant de la sorte les capacités du cerveau.

     

    Le système nerveux est constitué de milliards de neurones, qui possède chacun «un corps cellulaire entouré de dendrites et un axone dans lequel les influx nerveux circulent sous forme de courants électriques». C'est au niveau de terminaisons nerveuses localisées dans les dendrites que, par le biais de molécules, appelées neurotransmetteurs, chaque neurone transmet les messages aux autres neurones.

     

    Alors que, depuis longtemps, on pensait que «les signaux électriques de l’influx nerveux se produisaient uniquement au niveau de l’axone», il apparaît aujourd'hui que «les dendrites seraient également capables de générer des pics électriques».

     

    En vue de mieux définir ce phénomène, «une technologie de pointe destinée à mesurer l’activité électrique au niveau des dendrites» a été employée: dans ce contexte, la prouesse consistait «à attacher une électrode microscopique remplie d’une solution de liquide physiologique à une dendrite neuronale dans le cerveau d’une souris».

     

    Les signaux électriques provenant de dendrites dans le cerveau de souris endormies ou éveillées ont alors pu être enregistrés. C'est ainsi que «la formation d’un courant électrique provenant des dendrites au moment où les rongeurs visionnaient des images sur un écran» a pu être observée. Il est alors apparu que l’intensité de ce courant variait «en fonction du stimulus visuel», suggérant que «les dendrites peuvent traiter les informations vues par les animaux».

     

    De plus, en complément, «une modélisation mathématique de l’activité des neurones» vient appuyer l’hypothèse que les dendrites seraient, dans le neurone, des sortes de 'mini-ordinateurs' participant au traitement des informations nerveuses. Par conséquent, il découle de cette recherche que la puissance du cerveau est plus importante que ce que l’on supposait jusqu'à présent.

     

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Geomorphology, a quantifié l’effet de la foudre comme agent d'érosion des sommets rocheux: ainsi, chaque fois qu’elle tombe sur un substrat dur en altitude, elle peut briser entre 3 et 10 mètres cubes de roches par impact.

     

    Le gel, qui participe à l’érosion est souvent désigné comme étant le responsable de la formation des cailloux aux arêtes anguleuses découverts sur les plus hauts sommets rocheux de la planète. En fait, il faut moduler ce jugement, car la foudre est également en capacité de briser les roches.



    Lorsqu'elle s’abat, la température «peut atteindre 8.000 à 30.000 °C au point d’impact»: cette chaleur constitue une énergie, qui est «en grande partie absorbée si l’éclair touche un sol meuble ou un arbre», mais qui peut produire «une puissante explosion» lorsqu'elle tombe sur une roche qui se brise «en une myriade de cailloux aux arêtes anguleuses».

     

    Pour estimer le volume touché, les points d’impact ont été recherchés «sur de hauts sommets de la chaîne de montagnes du Drakensberg, en Afrique du Sud». Comme il est difficile de dire si une roche a été brisée par le gel ou par la foudre, le magnétisme des minéraux a été mis à contribution pour parvenir à cette identification.

     

    Il faut savoir que lorsque les montagnes du Drakensberg se sont formées, il y a 180 millions d’années, ses minéraux étaient orientés vers le Nord magnétique, qui «a depuis changé de position, ce qui signifie que les minéraux magnétosensibles ont perdu leur alignement» avec celui-ci. Or, quand la foudre s’abat sur un sol rocheux, elle «provoque une réorientation des minéraux magnétosensibles en direction du Nord magnétique dans le voisinage du point d’impact», ce qui perturbe le comportement des boussoles à proximité des sites concernés.

     

    La cartographie des points d’impact de la foudre a pu être ainsi établie à la boussole. Elle a permis de «mesurer le volume de pierres brisées par les 'explosions électriques'» et conduit à une estimation comprise entre 3 et 10 m3 par impact. Ces chiffres «démontrent que des changements géomorphologiques peuvent survenir bien plus rapidement qu’on ne le pense au sommet de certaines montagnes», puisqu'en été, «les chaînes montagneuses sont quasi quotidiennement frappées par des orages» et qu'à «chacune de ces occasions, elles peuvent alors être touchées par plusieurs dizaines d’éclairs par km2».

     

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Plos One, estime que la taille des grands mammifères terrestres, à la différence des sauropodes, aurait été limitée par l’inadaptation de leurs articulations à un gigantisme très prononcé.

    Pour le démontrer, «la forme et la largeur des extrémités des fémurs et des humérus de différents mammifères, reptiles modernes, oiseaux (les derniers dinosaures vivants) et sauropodes de tailles variées» ont eté caractérisée en vue de «déterminer comment les articulations ont évolué en relation avec la longueur des individus, donc en lien avec le gigantisme».

    Rappelons que les plus grands animaux terrestres connu «appartenaient au groupe des saurischiens sauropodes, dont tous les membres étaient quadrupèdes et herbivores»: par exemple, les brachiosaures ont «atteint une longueur de 25 m, pour un poids qui devait osciller entre 30 et 50 t», alors que, chez les mammifères terrestres le plus grand répertorié, Baluchitherium grangeri, «mesurait 8 à 9 m de long pour un poids d’environ 16 t».

    Il est apparu que «les surfaces articulaires sont de plus en plus étroites et arrondies chez les mammifères au fur et à mesure que leur taille augmente», alors que «les extrémités des os longs ont plutôt tendance à s’élargir et à s’aplatir chez les sauropodes, les reptiles et les oiseaux de taille croissante».

    Cette divergence dans l'adaptation se retrouve au niveau de la forme et la structure des cartilages articulaires: ainsi, «le cartilage des mammifères s’est adapté au changement de forme des faces articulaires lorsqu’elles se sont arrondies, ce qui signifie qu’il s’est étiré et donc qu’il s’est aminci», tandis que «chez les sauropodes, le nombre de couches de cartilage a pour sa part augmenté proportionnellement à la taille de l’espèce considérée». De sorte que «ces dinosaures possédaient, indépendamment de leur longueur, des articulations plus souples à même de mieux supporter divers stress mécaniques».

    Cependant, il faut souligner que «la présence d’articulations plus larges et mieux amorties ne peut expliquer à elle seule la taille de certains sauropodes» et que d'autres facteurs doivent être pris en compte, «comme le fait que ces animaux avaient de nombreux os creux et qu’ils profitaient de ressources alimentaires surabondantes» à leur époque.

     


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