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    Une étude dont les résultats intitulés «Metacognitive Mechanisms Underlying Lucid Dreaming» ont été publiés dans la revue The Journal of Neuroscience, a permis de découvrir que, chez les 'rêveurs lucides', le cortex préfrontal antérieur, une petite zone située sur le devant du crâne et au-dessus des yeux, est anormalement développé dans le cerveau et s'active plus que chez les personnes incapables de faire ces types de rêve.

     

    L'aptitude à faire des rêves dits 'lucides', c'est à dire à «prendre conscience de son rêve au moment même où il se déroule et le contrôler» a été scientifiquement mise en évidence dans les années 1970 «grâce à l’enregistrement de signaux envoyés volontairement par les sujets depuis l’état de rêve: les mouvements des yeux».

     

    Cependant, alors qu'on «ignore encore les phénomènes cérébraux à l'origine de cette aptitude», du fait que le cortex préfrontal antérieur est «particulièrement impliquée dans notre aptitude à avoir conscience de nous-même (de nos pensées, de nos émotions...) et à contrôler nos impulsions», l'étude ici présentée a «soumis 62 volontaires, dont la moitié était des 'rêveurs lucides', à un test permettant de stimuler l'aptitude à la conscience de soi».

     

    L'observation de leur activité cérébrale par imagerie à résonance magnétique fonctionnelle a alors fait apparaître que «le cortex préfrontal antérieur des 'rêveurs lucides', en plus d'être anormalement développé, est aussi plus actif que chez les personnes incapables de faire ces types de rêve», ce qui suggère «qu'avoir une forte conscience de soi permettrait de faire des rêves lucides».

     

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «Three-dimensional simulations of the southern polar giant impact hypothesis for the origin of the Martian dichotomy» ont été publiés dans la revue Geophysical Research Letters, a abouti à la conclusion que la planète Mars a été frappée, au début de son histoire, par un astéroïde d’un rayon d’au moins 1600 Km.

     

    Si l'hypothèse que «Mars puisse avoir été impactée par un corps céleste de grande taille n’est pas nouvelle», les études précédentes situaient en général la collision dans l’hémisphère nord. Par contre, la nouvelle simulation de l’histoire géologique de Mars, élaborée dans le cadre de l'étude ici présentée, indique que l’impact a pu se produire «de l’autre côté de Mars, pas très loin du pôle Sud».

     

    Cette collision aurait eu lieu, «dans le tout jeune et tumultueux Système solaire», entre «quatre et quinze millions d’années après la formation de Mars». L'astéroïde, d'une masse d’environ 10% de celle de Mars «soit à peu près la masse de la Lune», était «composé à 80% de fer».

     

    A cette époque, la croûte de Mars devait être très mince, aussi un océan de magma liquide sous la croûte, «a été libéré et a gagné tout l’hémisphère Sud». Puis, avec le temps, «les roches en fusion ont refroidi et se sont solidifiées pour former les plateaux montagneux caractéristiques de ce côté-ci de Mars».

     

    La forte activité volcanique, déclenchée par la collision, aurait duré près de trois milliards d'années, ce qui suggère que la chaleur intense aurait pu rendre l’émergence de la vie hautement improbable sur Mars.

     

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «Levantine cranium from Manot Cave (Israel) foreshadows the first European modern humans» ont été publiés dans la revue Nature, a permis d'établir qu'un morceau de crâne, trouvé en Israël dans la grotte Manot (découverte par hasard en 2008 lorsqu'un bulldozer en a défoncé le toit), montre des caractéristiques d’H. Sapiens ayant vécu il y a 55.000 ans (54,7 ± 5,5 milliers d'années).

     

    Comme la génétique indique que les Hommes actuels descendent tous d'un groupe d’Homo sapiens (l’Homme actuel), qui, partant d'Afrique aux alentours de 70000 ans, a peuplé l’Asie et l’Europe entre -60.000 et -40.000 ans, «supplantant par la suite les autres humains, comme l’Homme de Néandertal», cette découverte «est considérée comme importante».

     

    Ce crâne, qui «comporte une bosse typique des Africains récents et des Européens du Paléolithique supérieur», prouve que l'Homme moderne était «bien présent à cette époque dans cette région» où «vivaient les ancêtres des premiers H. sapiens à avoir colonisé l’Europe».

     

    Cet os suggère donc que les humains auraient arrêté au Moyen Orient leur migration depuis l’Afrique «alors que l’Europe vivait sous le climat de l’ère glaciaire» pour y demeurer «un long moment (plusieurs milliers d’années), «avant de reprendre leur expansion vers le nord aux alentours de – 45.000 ans».

     

    Comme au Moyen Orient, «cet H. sapiens y côtoyait immanquablement l’Homme de Néandertal» et que la bosse occipitale du crâne de Manot est aussi présente chez les Néandertaliens européens, ces éléments pourraient indiquer que ce serait là, et non en Europe, «que des H. sapiens et des H. neanderthalensis se seraient hybridés».

     

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «Observation of deep water microseisms in the North Atlantic Ocean using tide modulations» ont été publiés dans la revue Geophysical Research Letters, a permis d'élaborer, dans le cadre d'une étude d'imagerie sismologique des Pyrénées, une nouvelle méthode utilisant l’énergie des marées pour identifier les différentes sources à l'origine du bruit microsismique enregistré sur la bordure atlantique.

     

    Rappelons tout d'abord que «depuis le déploiement des premiers sismomètres, au début du 20ème siècle, l’activité océanique est connue pour être responsable d’un signal parasite appelé le 'bruit microsismique', le plus gênant pour les sismologues se situant entre 2 et 20 s de période».

     

    Ce bruit microsismique, «très fort entre 2 et 10 s de période» est «enregistré partout sur Terre, des côtes jusqu’au milieu des plus grands continents».

     

    Dû à «l’interaction constructive de deux systèmes de houle se propageant l’un vers l’autre», ce 'second pic microsismique' provient en fait des variations de hauteur d’eau qui entraînent «des variations de pression sur le fond des océans, qui se convertissent en ondes sismiques, se propageant à chaque instant dans la planète, aussi bien en plein océan lors de tempêtes que par la réflexion de la houle sur les côtes».

     

    Comme depuis quelques années, le bruit sismique est utilisé «pour l'imagerie des structures profondes de la croûte et de la lithosphère terrestre ainsi que pour le suivi de l’activité des failles ou des volcans», plusieurs études ont cherché à en mieux préciser les sources.

     

    Cependant, «bien que la génération par la houle de ces microséismes en pleine mer soit largement acceptée, de nombreuses études récentes montrent que le 'second pic microsismique', enregistré par les sismomètres à l’intérieur des terres, ne proviendrait quasiment que des interactions de la houle avec les côtes, en eaux peu profondes».

     

    Afin d'y voir plus clair, la méthode employée dans le cadre de l'étude ici présentée prend en compte l’énergie des marées. Ainsi, «deux des stations installées par le Laboratoire de Planétologie et Géodynamique de Nantes ont été déployées à moins de 150 m du rivage», grâce aux «sismomètres large-bande (enregistrant le signal sismique dans une large gamme de fréquences) dans le cadre du projet ANR PYROPE».

     

    Il est alors apparu que «les marées lunisolaires (combinaison des marées lunaires et solaires), particulièrement importantes sur la côte atlantique, modulent fortement l’énergie microsismique, sauf dans une fenêtre spectrale située entre 2 et 5 s de période où ces modulations dues aux marées n'existent pas».

     

    L'explication de ce phénomène, «observé pour la première fois dans cette gamme de période» est «qu’une forte énergie sismique en provenance de l’océan profond masque les incessantes oscillations dues à la marée».

     

    En effet, pour le prouver l'étude a «comparé des données acquises avec ou sans tempête dans l’Océan Atlantique Nord» de sorte que, «grâce à la marée (utilisée ici comme signature associée à un phénomène côtier)», pour la première fois, les microséismes générés sur les côtes ont pu être séparés sans ambiguïté «de ceux générés dans l'océan profond» mettant ainsi en lumière «que les côtes et l’océan profond pouvaient contribuer ensemble au bruit microsismique».

     

    Les applications potentielles de ce travail concernent «certaines modélisations numériques de conversion de l'énergie de la houle en énergie sismique», les traitements de données «d’imagerie sismique obtenues par l’utilisation du bruit de fond» et l'obtention de «nouvelles données dans les archives climatiques».

     

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «Spatially structured photons that travel in free space slower than the speed of light» ont été publiés dans la revue Science, a permis ralentir la lumière, réputée avoir une vitesse constante dans le vide en jouant uniquement sur la forme du faisceau laser utilisé.

     

    Rappelons tout d'abord que «depuis une quinzaine d’années, les chercheurs savent en fait ralentir la lumière, voire l’arrêter avant de la réémettre, en utilisant des milieux particuliers, à base d’atomes très froids notamment» et que, d'autre part, «il est aussi bien connu que la lumière va moins vite dans l’eau ou l’air que dans le vide».

     

    La nouveauté de l'étude ici présentée est d'avoir travaillé dans le vide pour montrer que «la vitesse dépend de la forme du faisceau lumineux, comme prédit par la théorie de l’électromagnétisme de Maxwell».

     

    Plus précisément, alors qu'en réalité «un faisceau est limité transversalement» puisqu'un laser focalisé, par exemple, «a plus d’intensité au centre qu’en périphérie», jusqu’à présent «la littérature scientifique se limitait à la description d’ondes planes» dont «le front d’avancé est un plan perpendiculaire à la direction de propagation» de sorte qu'en «chaque point de ce plan, l’intensité est toujours la même».

     

    Il faut ajouter que des techniques rendent possible la modification de la forme spatiale d’un faisceau «en utilisant, pour 'sculpter' la lumière, des modulateurs spatiaux de lumière analogues à ceux que l’on trouve dans les projecteurs vidéos». Comme en mécanique quantique, un photon se décrit également comme une onde, ce type de procédure peut même s'appliquer à un seul 'grain de lumière'.

     

    Du fait que dans ces cas «les équations tout à fait classiques de l’optique montrent que la vitesse n’est plus la même», l'expérience menée sur un faisceau très focalisé indique logiquement, au moyen d'un 'chronomètre' bien particulier, qu'il s’est propagé «à une vitesse légèrement inférieure à celle d’une onde plane».

     

    Ce chronomètre, qui utilise «des faisceaux contenant des photons uniques corrélés», est basé sur «un effet quantique publié en1987» qui stipule que «si deux photons corrélés arrivent exactement en même temps sur une lame de verre semi-réfléchissante, alors ils se 'regroupent' et sortent tous les deux dans la même direction (soit en traversant la lame, soit en étant réfléchis)», alors que cet effet «n’existe pas s’ils arrivent sur l’obstacle avec un très petit décalage temporel».

     

    C'est ainsi, qu'il a pu être constaté que «le faisceau laser ralenti est arrivé, à l’issu d’une course sur 1 mètre, dix micromètres derrière un laser normal, soit avec trente femtosecondes d’écart».

     

     


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