•  

    Une étude, dont les résultats intitulés «Validation of twelve small Kepler transiting planets in the habitable zone » sont consultables en ligne et ont été acceptés pour publication dans la revue The Astrophysical Journal, a permis en particulier d'identifier huit nouvelles planètes qui «ont une bonne chance d'être rocheuses comme la Terre et de se situer dans la zone habitable». Quatre d'entre elles «se trouvent dans des systèmes stellaires comprenant plusieurs étoiles».

     

    Ces huit exoplanètes étant trop petites pour mesurer leur masse et confirmer ainsi leur découverte, un programme informatique appelé "Blender" a été utilisé pour «déterminer statistiquement la probabilité que ces planètes existent bien».

     

    Deux exoplanètes parmi ces huit, Kepler-438b et Kepler-442b, «ressemblent particulièrement à la Terre». Légèrement plus grosses que notre planète, «avec un diamètre environ 1,5 fois celui de la Terre» elles «sont en orbite autour d'étoiles rouges dites naines, plus petites et moins chaudes que notre soleil, à respectivement 470 et 1.100 années-lumière de la Terre (une année-lumière équivaut à environ 9.461 milliards de kilomètres)».

     

    Selon l'étude ici présentée, Kepler-438b, qui «tourne autour de son étoile en 35 jours» a «70% de chance d'être rocheuse» tandis que Kepler-442b, qui «effectue une orbite en 112 jours», a «60% de probabilités d'être rocheuse».

     

    Comme «Kepler-438b a environ 40% de radiations lumineuses en plus que la Terre avec le soleil», il y a 70% de probabilités qu'elle «soit dans la zone habitable de son système stellaire». De son côté, Kepler-442b, «qui a environ deux-tiers de rayonnement supplémentaire», a une probabilité «estimée à 97%» de se trouver dans la zone habitable.

     

     


    votre commentaire
  •  

    Une étude, dont les résultats intitulés «Dissociation of Cascadia margin gas hydrates in response to contemporary ocean warming» ont été publiés dans la revue Geophysical Research Letters, a permis de constater que la température des eaux au large de la côte ouest des États-Unis à une profondeur de 500 m est en train de monter, ce qui est assez préoccupant parce qu’il s’agit de la profondeur où les hydrates de méthane commencent à passer de l’état solide à l’état gazeux.

     

    Comme le nord-ouest du Pacifique est «le lieu d’une forte activité biologique ainsi que géologique», il n'est guère étonnant d'y trouver «des gisements particulièrement importants d’hydrates de méthane, ou clathrates». Si ceux-ci «constituent un source d'énergie considérable», ils sont également «une menace pour le climat de la Terre».

     

    En effet, si, en réponse au réchauffement climatique en cours, ces gaz à effet de serre étaient libérés en grandes quantités dans l’atmosphère, ils pourraient en aggraver considérablement les conséquences.

     

    L'étude ici présentée a cherché à évaluer le phénomène au large de la côte de l'État de Washington. Il apparaît ainsi que «le réchauffement des eaux dans cette région serait un processus conduit en réponse à celui survenu il y a une cinquantaine d’années de l’autre côté du Pacifique, dans la mer d'Okhotsk, entre la Russie et le Japon» où «les eaux de surface y sont devenues très denses, plongeant et se déplaçant ensuite en direction de l'est».

     

    Comme il leur faut «une décennie ou deux pour atteindre la côte de l'État de Washington», le réchauffement des eaux va se poursuivre au cours du siècle, «repoussant dans la profondeur et donc un peu plus au large de la côte les limites à partir desquelles les clathrates se subliment».

     

    S'il n’y a pas encore de réponse claire sur ce qui va advenir de ce méthane gazeux, il semble bien «qu’une partie du méthane libéré dans la région soit d’ores et déjà en mesure d’atteindre l’atmosphère».

     

     


    votre commentaire
  •  

    Une étude, dont les résultats intitulés «Macrophages Contribute to the Cyclic Activation of Adult Hair Follicle Stem Cells» ont été publiés dans la revue PLOS BIOLOGY, a mis en lumière que les macrophages (des cellules immunitaires connues pour 'manger' des pathogènes comme les bactéries, en les phagocytant) sont impliquées dans la stimulation de cellules de la peau qui produisent poils et cheveux, ce qui pourrait ouvrir la voie à de nouvelles stratégies pour faire repousser les cheveux.

     

    L'activation des cellules souches de follicules pileux permet aux poils et aux cheveux de se régénérer tout au long de l’existence. Avant une activation de cellules souches, «le nombre de macrophages vivant dans la peau diminue par apoptose» et certains gènes particuliers sont alors exprimés, «dont les wnt».

     

    En vue de savoir «si les protéines Wnt étaient liées à la croissance des poils», dans le cadre de l'étude ici présentée, les macrophages de souris ont été traités «avec un inhibiteur de Wnt encapsulé dans des liposomes», ce qui a retardé la croissance du poil.

     

    Il en résulte que les macrophages présents près des follicules pileux peuvent «activer des cellules souches folliculaires de peau adulte lorsqu’ils meurent par apoptose et libèrent les protéines Wnt».

     

    Par conséquent, la découverte de ce lien entre le système immunitaire et la régénération du système pileux laisse entrevoir «de nouveaux moyens de faire pousser les cheveux» en activant «des cellules souches de peau adulte pour favoriser la régénération des cheveux, sans avoir besoin de greffe».

      

     


    votre commentaire
  •  

    Une étude, dont les résultats intitulés «Deep conservation of wrist and digit enhancers in fish» ont été publiés dans la revue PNAS, a permis de découvrir chez le lépisosté tacheté, Lepisosteus oculatus (un poisson d’Amérique du Nord dont le génome a récemment été séquencé), la machinerie génétique rudimentaire permettant l’assemblage de l’autopode des mammifères.

     

    Il y a peu de temps, une étude avait mis en lumière, grâce à l'analyse de fossiles de Tiktaalik roseae, vieux de 375 millions d’années, que l’émergence des pattes arrières des tétrapodes aurait débuté sous l'eau.

     

    Alors que chez les tétrapodes, l’autopode correspond à la partie d'un membre composée du basipode (carpe ou tarse), du métapode (paume, plante de pied) et de l'acropode (doigts), la nageoire des poissons présente des structures osseuses relativement différentes.

     

    En vue de mieux comprendre comment a pu se faire l'évolution des poissions vers les tétrapodes, l'étude ici présentée a cherché a ajouter des données génétiques et moléculaires aux connaissances résultant des données fossiles.

     

    D'un point de vue génétique, «les gènes qui sont à l’origine de la forme des os du membre se trouvent dans les clusters HoxD et HoxA»: ainsi, chez la souris, la formation des membres «nécessite deux phases successives d’expression génétique des clusters HoxD et HoxA, la seconde phase concernant plus particulièrement la formation de l’autopode» qui se construit sous le contrôle d'enhancers, «c’est-à-dire des séquences de régulation de l’expression génétique».

     

    A l'issue de la comparaison des gènes du lépisosté tacheté avec ceux des tétrapodes, «les enhancers de HoxD et HoxA qui construisent l’autopode» ont pu être identifiés dans le génome de ce poisson, faisant apparaître «une forte conservation du système de contrôle de l’autopode» ce qui suggère «une similarité entre les rayons distaux du poisson et l’autopode des tétrapodes».

     

    Afin de vérifier que «cette conservation était fonctionnelle», des séquences génétiques liées au développement de la nageoire ont été insérées dans des souris en cours de développement. Il en a découlé que «les profils d’activité génétiques obtenus chez les souris transgéniques étaient proches de ceux provoqués par le génome de la souris».

     

    Cette observation est particulièrement intéressante car «le lépisosté tacheté provient d’une lignée qui a divergé des téléostéens» avant qu'il y a plus de 300 millions d’années, «un ancêtre commun aux téléostéens a eu une duplication dans son génome» qui a permis un grand potentiel de diversification contribuant à l’adaptation de ces poissons dans de nombreux environnements.

     

    Or, comme «jusqu’à présent, les efforts faits pour trouver des liens entre les nageoires et les doigts portaient souvent sur des poissons téléostéens», cette duplication rendait plus difficile cette identification du contrôle de gènes anciens.

     

     


    votre commentaire
  •  

    Une étude, dont les résultats intitulés «The Size-Weight Illusion Induced Through Human Echolocation» ont été publiés dans la revue Psychological Science, met en évidence la puissance de l’écholocation, grâce à un phénomène appelé l’illusion de Charpentier, en prouvant que, comme les voyants, des aveugles écholocateurs peuvent se tromper sur le poids d’un objet dès lors qu’ils en éprouvent la taille.

     

    Rappelons tout d'abord que «depuis les années 1940, les scientifiques ont décrit comment certains humains perçoivent l’écho des sons qu’ils produisent» en faisant claquer leurs doigts ou leur langue. Ainsi, les plus performants des aveugles peuvent, «en captant le temps de latence, la nature de l’écho, son intensité», déterminer «la taille, la distance, la forme ou la texture d’objets placés devant eux».

     

    Rappelons également qu'en 1891, «le physicien français Augustin Charpentier a montré que notre vision influençait notre perception du poids», car «soumis à deux objets de même masse, mais de taille différente», nous avons toujours le sentiment «que le plus grand est le plus léger».

     

    Dans l'étude ici présentée, six aveugles et quatre voyants ont été sélectionnés. Trois des aveugles maîtrisaient l’écholocation et les trois autres ne la maitrisaient pas.

     

    Ces personnes ont été soumises au test suivant: «au moyen d’une poignée reliée à une poulie, tous devaient juger du poids de cubes de même masse, mais de trois tailles différentes (15cm de côté, 35 cm, 55 cm)», après que les voyants aient pu voir les objets et les aveugles, les 'cliquer'.

     

    Il est ainsi apparu que «les aveugles non écholocateurs sont restés imperméables à la fameuse illusion», puisque, pour eux, «les trois boîtes pesaient le même poids», alors que les voyants et écholocateurs sont tombés dans le «piège de Charpentier».

     

    Certes, les écholocateurs se sont trompés «un peu moins que les voyants, sans doute parce que la perception est moins précise» et que «les aveugles apprécient mieux le poids des objets», mais «la différence reste importante», ce qui suggère bien que l'écholocation n'est pas seulement «un outil de localisation, mais un véritable sens», capable «d’influer sur les autres sens».

     

     


    votre commentaire