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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature, a permis de mettre en évidence une variation chimique dans la composition de la proto-étoile L1527, remettant en cause les scénarios de formations des planètes du système Solaire.


    Observée pour la première fois à très haute résolution spatiale à l'aide de l'interféromètre ALMA, la proto-étoile L1527 (située dans le nuage moléculaire du Taureau) montre un changement chimique inattendu dans la zone de transition entre son enveloppe en effondrement et le disque de gaz à cause des mesures des espèces c-C3H2 et SO: en effet, «c-C3H2 disparait complètement à environ 100 unités astronomiques correspondant à la barrière centrifuge alors que SO n’existe que dans un anneau à cette même distance».

    Alors que «jusqu’à présent on pensait que la matière interstellaire était apportée au disque de manière régulière sans changement notable dans la composition chimique», il s’avère «que cette hypothèse n’était pas réelle».

    Cette variation chimique, qui «révèle le bord extérieur du disque de gaz qui s’agrandit», a aussi probablement dû apparaître dans le système Solaire en formation.

     


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    Des travaux, dont les résultats ont été publiés dans la revue Science, ont permis de mettre au point des robots assembleurs, qui construisent des structures très complexes à partir de règles simples (sans plan d'ensemble), en s'inspirant du comportement des termites.

    Ces insectes sociaux, qui édifient «des structures de plusieurs mètres de hauteur sans recourir à une stratégie coordonnée», obéissent à «des consignes simples fournies par leurs congénères et l'environnement pour savoir où poser le prochain morceau du monticule et finalement édifier une termitière adaptée à leur milieu».

    Le groupe de robots assembleurs a, de ce fait, été réalisé en faisant appel à ce système de fonctionnement basé sur une information locale qui «s'appelle la stigmergie»: «des algorithmes reflétant le comportement des termites» ont ainsi été élaborés.

    Les robots, équipés de capteurs, «se déplacent le long d'une grille, en soulevant et déposant des briques» de sorte que s'ils perçoivent une brique sur leur chemin, ils la transportent vers le prochain espace libre» (comme cela «le trafic ne peut aller que dans une direction entre deux sites adjacents, ce qui maintient un flux de robots et de matière en mouvement dans la structure»).

    Afin «que les robots ne posent pas leurs briques n’importe où», des contrôles de sécurité ont été implémenté «qui permettent aux robots de tenir compte des endroits où il y a déjà des briques et ceux où il doit y en avoir»: la détermination du nombre de règles à programmer se fait en partant de l'analyse de la structure finale.

    L'avantage principal d'un tel système est que, si un robot casse, la construction se poursuit quand même. Cette procédure pourrait à court terme être appliquée pour «former des digues de sac de sable en cas d'inondation».

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Neuropsychopharmacology, montre que la jonction temporo-pariétale, un carrefour du traitement de l'information dans le cerveau, est plus active chez les grands rêveurs!

    En janvier 2013, il avait été constaté que «les 'grands rêveurs' comptabilisent 2 fois plus de phases de réveil pendant le sommeil que les 'petits rêveurs'» et que «leur cerveau est plus réactif aux stimuli de l'environnement». C'est cette sensibilité qui expliquerait «une augmentation des éveils au cours de la nuit et permettrait ainsi une meilleure mémorisation des rêves lors de cette brève phase d'éveil».

    L'étude complémentaire, ici présentée, «a cherché quelles régions du cerveau différencient les grands des petits rêveurs en mesurant l'activité cérébrale spontanée en Tomographie par Emission de Positons (TEP) à l’éveil et pendant le sommeil chez 41 rêveurs volontaires», qui ont été classés en 2 groupes: «21 'grands rêveurs' se souvenant de leur rêve en moyenne 5.2 fois par semaine et 20 'petits rêveurs' rapportant en moyenne 2 rêves par mois».

    Il est alors apparu que «les grands rêveurs présentent une activité cérébrale spontanée plus forte pendant leur sommeil au niveau du cortex préfrontal médian (MPFC) et de la jonction temporo-pariétale (JTP), une zone cérébrale impliquée dans l'orientation de l'attention vers les stimuli extérieurs».

    Cette observation «explique pourquoi les grands rêveurs réagissent plus aux stimuli de l’environnement et se réveillent plus au cours de leur sommeil que les petits rêveurs»: cette «plus grande réactivité aux stimulations extérieures», en facilitant le réveil au cours du sommeil, favorise la mémorisation des rêves, puisque le cerveau endormi   a besoin de se réveiller pour mémoriser ceux-ci.

     


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    Des travaux, dont les résultats ont été publiés dans la revue Genome Research, ont permis de mettre en évidence la dissémination à grande échelle par transferts horizontaux chez les plantes des éléments transposables (ADN mobile, appelé parfois 'gène sauteur' que l’on trouve en grande quantité dans la plupart des génomes de plantes et d’animaux).

    Cette découverte, qui remet en cause l'un des dogmes fondamentaux de la biologie stipulant une transmission strictement verticale par reproduction sexuée du patrimoine génétique des êtres vivants, pourrait cependant «expliquer le succès évolutif des éléments transposables dans le monde vivant».

    C'est grâce à une vaste étude de génomique comparative, menée sur 43 génomes de plantes, disponibles publiquement, que «plusieurs familles d’éléments transposables présentant une forte ressemblance chez des espèces pourtant très divergentes» ont pu être identifiés: par exemple, un rétrotransposon a été trouvé «à la fois chez le palmier et la vigne» bien que «ces deux espèces ont divergé il y a plus de 150 millions d’années».

    Alors, que «les différences (mutations) accumulées dans les génomes de ces deux espèces sur une telle durée évolutive font qu’en moyenne, leurs gènes présentent une identité de séquence inférieure à 70 %», il apparaît que «les rétrotransposons de cette famille sont identiques à plus de 90 % entre ces deux espèces». Ce fait «ne peut s’expliquer que par un transfert horizontal».

    En considérant que les espèces de plantes dont le génome est séquencé représentent un échantillonnage aléatoire, cette comparaison suggère «que plusieurs millions de tels transferts horizontaux ont eu lieu au sein de l’ensemble des plantes à fleurs depuis le pléistocène».

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature Genetics, a permis d'identifier une protéine participant au développement de certaines leucémies, qui sont des maladies qui «affectent les cellules de la moelle osseuse à l’origine de toutes les cellules du sang, à savoir les lymphocytes, ou lignée lymphoïde, et les autres globules rouges et blancs, la lignée myéloïde».

    Pour réaliser cette avancée, le génome «des cellules souches du sang de deux sœurs jumelles monozygotes dont l’une était atteinte d’une forme très sévère de leucémie aiguë myéloblastique (LAM), un cancer de la lignée myéloïde des leucocytes», a été comparé. Ainsi, deux mutations dans le gène SETD2 chez la sœur malade ont été mises en évidence.

    Dans un second temps, l'analyse d'échantillons sanguins «provenant de 241 personnes atteintes de leucémie» ont fait voir «que 6,2 % d’entre eux présentaient aussi des mutations dans SETD2».

    Il est alors apparu que la protéine SETD2, qui aide, dans les cellules saines, «une autre protéine, H3K36me3, à se positionner sur l’ADN pour favoriser la transcription des gènes», régule aussi «l’expression de deux gènes, MTOR et JAK-STAT, bien connus pour leur rôle dans le développement de la leucémie»: en effet, lorsque elle est mutée, ces deux gènes s’activent, induisant «le développement anormal et accéléré des cellules».

    Dans un dernier temps, «l’effet d’inhibiteurs de MTOR sur le devenir de cellules mutées dans le gène SETD2» a été testé avec succès, puisque la croissance de ces cellules mutées a été «considérablement réduite».

    Ainsi, alors que les différents traitements actuels, «comme la chimiothérapie, la radiothérapie, la greffe de moelle osseuse et la thérapie génique», sont très lourds et souvent accompagnés d’effets secondaires indésirables, cette découverte peut ouvrir la voie au développement de nouveaux médicaments pour limiter le développement des cellules cancéreuses dans le sang.

     


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