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Une étude, dont les résultats intitulés «Advanced maritime adaptation in the western Pacific coastal region extends back to 35,000–30,000 years before present» ont été publiés dans la revue PNAS, révèle que les plus anciens pêcheurs à l'hameçon connus au monde vivaient sur l’ île d'Okinawa.
Ce sont des minuscules hameçons de 1,4 cm qui en apportent la preuve: en effet, ces outils de pêche préhistoriques, taillés dans des coquillages, reposaient dans les couches «datées entre -22 380 ans et -22 770 ans» d'une «grotte calcaire de l’intérieur de l’île». En conséquence, ils sont «plus anciens que des hameçons similaires trouvés au Timor-Oriental (dont l’âge est estimé entre 23 000 et 16 000 ans) et en Papouasie-Nouvelle-Guinée (entre 20 000 à 18 000 ans)».
Ces crochets sont le produit d'un travail minutieux effectué par les pêcheurs d’Okinawa «à partir de la coquille d’escargots de mer Trocus radiatus, relativement solide». Ici, il faut souligner que «contrairement aux peuplades de l’île principale, qui façonnaient également de tels outils avec des os ou des dents d’animaux, l’ancien peuple d’Okinawa semble avoir exclusivement utilisé des coquilles d’animaux marins».
Alors que «jusqu’à la découverte de la grotte de Sakitari, les archéologues pensaient que l’île était trop peu hospitalière pour que des hommes préhistoriques s'y soient longuement installés», l'existence «d'une technologie plus complexe que celle imaginée pour l’époque» chez les Homo sapiens d’Okinawa démontre que ces hommes pouvaient «vivre durablement sur une terre isolée» et «en exploiter les ressources». Ainsi, «si la grotte de Sakitari était occupée de façon saisonnière par les premiers pêcheurs d’Okinawa, d’autres excavations montrent que l'île a été presque continuellement habitée depuis au moins 35 000 ans».
Pour sa part, la fouille de la grotte de Sakitari «a livré des restes d’anguilles, de grenouilles, de poissons, d’oiseaux et de petits mammifères carbonisés, ce qui suggère qu'ils ont été cuisinés et consommés sur place par des humains». En outre, comme certains restes de crustacés trahissent des «habitudes alimentaires saisonnières», cette observation laisse penser que les premiers pêcheurs d'Okinawa étaient des gourmets («les carapaces des crabes indiquent qu'ils ont été capturés à l'automne, quand ils atteignent une belle taille et migrent en aval pour la reproduction», une saison «où ils sont le plus délicieux»).
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Une étude, dont les résultats intitulés «The properties of the Malin 1 galaxy giant disk: A panchromatic view from the NGVS and GUViCS surveys» ont été publiés dans la revue Astronomy and Astrophysics, a abouti, à partir de l'observation de Malin 1 (une galaxie proche connue seulement depuis les années 80 et exhibant un très grand disque de gaz et d’étoiles), à remettre en cause une des hypothèses sur les processus de formation des 'galaxies géantes à faible brillance de surface'.
Rappelons tout d'abord qu'en raison «de leur aspect diffus et de leur très faible brillance», les 'galaxies géantes à faible brillance de surface' «pourtant massives sont difficiles à observer et restent méconnues aujourd’hui». Pourtant, «elles pourraient constituer une fraction importante des galaxies dans l’univers», d’autant plus «que des objets semblables à Malin 1 pourraient avoir échappé à notre vigilance».
Aujourd'hui, «grâce aux télescopes et détecteurs modernes, plus sensibles aux faibles brillances de surface», il devient possible «de les étudier et de comprendre leur formation et leur évolution». C'est la raison pour laquelle l'étude ici présentée a pu fournir pour la première fois des images de Malin 1 obtenues à six longueurs d’onde différentes «allant de l’ultraviolet grâce au projet GUViCS à l’optique et l’infra-rouge proche grâce au projet NGVS mené avec la caméra MegaCam du Canada France Hawaï Telescope (CFHT)».
Ces projets, qui avaient été planifié à l'origine «pour étudier l'amas de la Vierge», permettent «de travailler sur d'autres objets situés en arrière-plan de cet amas, comme c'est le cas dans cette étude». Les images qui en découlent «offrent une nouvelle vue de Malin 1, le plus grand disque galactique connu dans l’univers»: en effet, «son diamètre dépasse 250 kilo-parsec (en comparaison, celui de notre Galaxie est 'seulement' d’une trentaine de kilo-parsec)».
De ces données ont été extraites «la variation de la luminosité avec la distance au centre de la galaxie», et «la variation des 'couleurs' de la galaxie (c'est à dire des rapports de luminosité aux différentes longueurs d'ondes)». Comme ces variations «dépendent fortement de l'histoire de la galaxie», la comparaison «de ces résultats observationnels aux prédictions de différents modèles numériques» a permis de dédiure quelle a dû être l’histoire de la formation stellaire.Finalement, cette étude laisse penser que «le disque géant de Malin 1 est en place depuis plusieurs milliards d’années, et que des étoiles s’y forment à un rythme modeste mais régulier sur le long-terme», ce qui «contredit un scénario proposé il y a quelques années, selon lequel ces galaxies géantes sont formées lors d’interactions violentes».
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Une étude, dont les résultats intitulés «Going south of the river: A multidisciplinary analysis of ancestry, mobility and diet in a population from Roman Southwark, London» ont été publiés dans la revue Journal of Archaeological Science, révèle que l'examen de 19 squelettes sur les 22 exhumés dans une nécropole romaine du IIe au IVe siècle située à Lant Street dans le quartier de Southwark, au sud de Londres, indique que deux individus seraient originaires de Chine.
Rappelons tout d'abord que Londres était «au temps des Césars», sous le nom de Londinium, «la capitale de la province romaine de Grande-Bretagne (Britannia)». Alors que, jusqu'ici, les spécialistes ignoraient «que des populations d’Extrême-Orient asiatique aient pu avoir des contacts directs avec l’Empire romain», une analyse des deux dépouilles en question a fait apparaître qu'elles étaient «proches des populations chinoises et japonaises du XIXe siècle».
Plus précisément, ce sont «des analyses isotopiques du strontium et de l'oxygène présents dans ces restes humains», en plus de l'examen de la morphologie des crânes qui ont conduit à cette conclusion. Grâce aux isotopes retrouvés dans l’émail dentaire des restes retrouvés, il a été globalement établi «que 6 individus avaient passé leur enfance sous d’autres cieux que ceux de la capitale britannique» (les isotopes «sont en effet un marqueur permettant d'identifier la mobilité géographique des individus»), l'origine de quatre d’entre eux étant l'Afrique du Nord, «région avec laquelle l’empire entretenait des liens serrés» et, pour deux d'entre eux, la 'Chine'.
Une hypothèse avancée est ces deux individus pourraient être des «descendants de populations qui (pour une raison ou une autre) se sont retrouvées à l’intérieur du lime romain, la frontière impériale». Cependant comme «les processus comparatifs utilisés par les anthropologues légistes pour établir les provenances géographiques ont leurs limites», des analyses génétiques sont attendues pour vérifier «s’il s’agit vraiment de 'Chinois'».
Cette information, dans le cas où cette identification serait confirmée, poserait tout de même un petit problème car, si au IIe siècle de notre ère «les Romains n’ignoraient pas l’existence de la Chine, la très lointaine et énigmatique Sérique», jusqu'ici «les contacts ne semblaient jamais avoir été établis directement (en dehors de deux cas possibles en 166 de notre ère)» car en fait, les luxueuses soieries chinoises «étaient acheminées vers Rome via la 'route de la Soie'» essentiellement» par l’intermédiaire des Parthes (des Perses), avec lesquels commerçaient les Romains» et secondairement «via l'Inde et l'Asie Centrale».
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Une étude, dont les résultats intitulés «Palaeoproteomic evidence identifies archaic hominins associated with the Châtelperronian at the Grotte du Renne» ont été publiés dans la revue PNAS, a permis de prouver que ce sont bien des Hommes de Neandertal qui ont façonné les parures et les outils trouvés dans la grotte du Renne, à Arcy-sur-Cure.
Rappelons que «durant des millénaires, les 14 grottes d'Arcy-sur-Cure (Yonne) ont servi de refuge à des Hommes». Ces grottes, qui ont été découvertes au dix-neuvième siècle, ont été «surtout explorées à partir de 1946 par André Leroy-Gourhan». On y a retrouvé «des restes humains d'Homo sapiens (nous) et d'H. neanderthalensis, des objets et aussi des peintures qui ornent deux d'entre elles et qui ont été datées de 28.000 ans».
Comme «près d'ossements de Néandertaliens, enfouis plus profondément et semblant donc plus anciens, gisaient des objets façonnés et gravés, des outils mais aussi des éléments de colliers», dont l'aspect indiquait qu'ils étaient du Châtelperronien* («une époque caractérisée par une technique de fabrication des outils de pierre, définie par l'abbé Henri Breuil»), les préhistoriens «ont d'abord pensé que l'Homme de Néandertal était l'artisan du Châtelperronien d'Arcy-sur-Cure mais la controverse est née immédiatement», car «ce cousin ne semblait alors mentalement pas capable de fabriquer des parures, apanages de l'Homme moderne» («les ossements anciens pouvaient bien avoir été mélangés plus tard avec les objets, à cause de remaniements des sédiments, par ailleurs mal datés»).
Pour sa part, l'étude ici présentée s'est appuyée sur plusieurs techniques nouvelles pour aborder ce problème. Elle a fait l'analyse de 196 restes osseux: en particulier, des fragments de protéines (du collagène) ont été extraits de certains d'entre eux. Notons que «les datations ont indiqué des âges autour de 36.000 et 45.000 ans, ce qui met ces humains à l'époque où l'Homme de Néandertal commençait à tirer sa révérence tandis qu'Homo sapiens prenait le dessus».
De plus, l'analyse des «suites d'acides aminés de ces restes de protéines» a permis d'y «déceler des signatures des Néandertaliens» («C'est une utilisation de la 'paléoprotéomique', c'est-à-dire l'étude du protéome -la constitution des protéines- adaptée à la paléontologie») et il en a été de même avec l'analyse de l'ADN mitochondrial.
Il en résulte que ces restes osseux «sont bien ceux d'Hommes de Néandertal» et qu'ils «sont contemporains de ces objets de technique châtelperronienne». Cependant, si on peut en déduire que ces Néandertaliens ont bien façonné ces objets, rien ne dit «que ces nouvelles techniques de travail de la pierre, qui succèdent à celles du Moustérien (incontestablement néandertaliennes) n'ont pas été acquises après des contacts avec Homo sapiens qui s'est répandu en Europe il y a au moins 50.000 ans».
Lien externe complémentaire (source Wikipedia)
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Voici un récapitulatif, correspondant à la fin du troisième trimestre 2016, des catalogues d'exoplanètes présentés par le site:
Au 30 septembre 2016, les catalogues de ce site donnaient:
Général:
3532 planètes, 2649 systèmes planétaires, 595 systèmes planétaires multiples
Vitesse radiale:
687 planètes, 518 systèmes planétaires,122 systèmes planétaires multiples
Transits:
2691 planètes, 2014 systèmes planétaires, 450 systèmes planétaires multiples
Microlentille:
51 planètes, 49 systèmes planétaires, 2 systèmes planétaires multiples
Imagerie:
72 planètes, 67 systèmes planétaires, 3 systèmes planétaires multiples
Chronométrage:
23 planètes, 18 systèmes planétaires, 4 systèmes planétaires multiples
TTV(variation de temps de transit):
7 planètes, 6 systèmes planétaires, 1 systèmes planétaires multiples
Non confirmées:
209 planètes, 187 systèmes planétaires,18 systèmes planétaires multiples
A partir de ces données et de données précédentes, j'ai calculé les
Taux de variation suivants:
Ces données succèdent à celles mises en ligne le trimestre précédent:
Il faut également rappeler tout l'intérêt du travail présenté sur le site PHL (Planetary Habitability Laboratory): il porte à la connaissance du public des statistiques variées sur les exoplanètes:
Le pointage des mondes potentiellement habitables doit être tout particulièrement souligné:
Pour finir, voici trois tableaux tirés d'une partie de ces données qui montrent leurs variations en comparaison avec le trimestre précédent.
Systèmes
Nombres de planètes au 30
juin 2016
Taux de variation
sur un an
Nombres de planètes au 30
sept. 2016
Taux de variation
sur un an
1 planète
1981
173,62%
2087
187,86%
2 planètes
381
18,32%
407
25,62%
3 planètes
125
20,19%
129
21,70%
4 planètes
45
36,36%
46
39,39%
5 planètes
16
14,29%
17
21,43%
6 planètes
5
25,00%
5
25,00%
7 planètes
1
0,00%
1
0,00%
Classement suivant la température
Nombres de planètes au 30 juin 2016
Taux de variation annuelle
Nombres de planètes au 30 sept. 2016
Taux de variation annuelle
Ensemble des compagnons planétaires
3415
78,52%
3594
85,07%
Systèmes planétaires
2554
112,48%
2692
123,77%
Exoplanètes chaudes
2904
91,05%
3070
101,97%
Exoplanètes tièdes
213
39,22%
220
42,86%
Exoplanètes froides
269
18,50%
274
20,70%
Exoplanètes non classées
29
123,08%
30
130,77%
Habitabilité
Nombres de planètes au 30 juin 2016
Taux de variation
annuelle
Nombres de planètes au 30 sept. 2016
Taux de variation
annuelle
Exoplanètes potentiellement habitables
42
40,00%
44
41,94%
Exolunes habitables prédites
40
25,00%
42
27,27%
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