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Des travaux, dont les résultats ont été publiés sur le site de Geophysical Research Letters, le 16 janvier 2013, viennent de révéler que le lien entre l'enneigement automnal en Sibérie et la rigueur de l’hiver en Europe, sur lequel s’appuient des méthodes statistiques de prévision saisonnière, n’était pas aussi robuste que de précédentes études auraient pu le laisser penser.
Cette analyse, faite sur la période 1891-2010, montre que les corrélations ne deviennent significatives qu'à partir des années 1970, soit sur un temps trop bref pour assurer sur le long terme la fiabilité des méthodes statistiques de prévision saisonnière qui s'appuient actuellement sur ce lien. Ceci incite donc à garder beaucoup de prudence vis-à-vis de ces techniques empiriques de prévision.
Enfin, une hypothèse, qui reste à vérifier par des simulations numériques, est avancée pour expliquer l’émergence relativement récente du lien neige/oscillation arctique (AO): il s'agit de la coïncidence durant les dernières décennies, et contrairement à la période antérieure, d'un enneigement important en Sibérie et d'une «phase est» de l'oscillation quasi-biennale (QBO) de la stratosphère équatoriale.
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Une étude, dont les résultats sont publiés dans la revue Geology, montre que l’érosion pourrait être le véritable moteur de la sismicité des Pyrénées et des Alpes occidentales, alors que, jusqu'à présent, il était couramment admis que celle-ci devait être due à l’étalement de ces chaînes par effondrement gravitaire.
Cette démonstration a été effectuée à partir d'une modélisation numérique. Sans érosion, la simulation ne fait pas apparaître de déformation et infirme, par conséquent, l’hypothèse de l’effondrement gravitaire. Lorsque l'érosion est prise en compte, le calcul donne des résultats conformes aux observations, révélant le rôle de celle-ci à la fois pour l’activation des mouvements verticaux mais aussi horizontaux.
Cette découverte met en évidence l'intérêt d’étudier plus intensément les effets de l´érosion sur les reliefs en développant des modèles 3D de grande précision.
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Une étude, dont les résultats sont publiés dans la revue Astrophysical Journal, a caractérisé les résidus de temps d'arrivée sur une durée de 26 ans du pulsar recyclé B1937+21 (obtenus après avoir enlevé tous les effets de propagation connus) en utilisant le spectre de puissance par maximisation d'entropie. Les variations lentes observées sont interprétées comme étant la manifestation d'une ceinture d'astéroïdes en orbite autour du pulsar.
Des simulations ont été réalisées. Le calcul indique que la masse totale de cette ceinture, qui s'étend sur un grand intervalle de distances au pulsar, serait inférieure à 0.05 masse terrestre. Cependant les observations en vue de tester l'existence de cette ceinture d'astéroïdes ne seront pas aisés.
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Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Marine Biology, révèle que des calmars d'une vingtaine de centimètres de long (Todarodes pacificus) ne sautent pas seulement hors de l'eau, mais se propulsent avec une vitesse d'environ 11 mètres par seconde (presque 40 km/h), planent et modifient leur trajectoire en vol, en moyenne sur une trentaine de mètres.
En raison de leur morphologie, ils se déplacent en regardant vers l'arrière. Pour accélérer et se projeter hors de l'eau, ces céphalopodes éjectent de l'eau sous pression, suivant le même principe physique utilisé par les avions à réaction. A l'avant, leurs nageoires se comportent comme des ailes, leurs tentacules en éventail à l'arrière servant de également de surface portante. Les modifications des orientations de ces deux types d'organes, permet à ces mollusques une maîtrise de leur évolution en l'air.
Cette capacité d'envol apparaît constituer un avantage lorsqu'ils ont besoin d'échapper à un prédateur.
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Des travaux, dont les résultats ont été publiés dans la revue Science, attribue au proton un rayon de 0,84 femtomètre (un femtomètre = 10-15 mètre) par une méthode mettant en jeu des muons, confirmant une évaluation faite en 2010. Le problème apparaît du fait que cette valeur ne concorde pas avec celle d’environ 0,88 femtomètre donnée par plusieurs autres expériences utilisant des méthodes mettant en jeu des électrons.
Dans l'atome d'hydrogène, la charge positive du proton est distribuée dans l'espace selon une loi de probabilité. Le rayon moyen de cette répartition (considéré comme une mesure de la taille du proton) est un paramètre qui intervient dans l'interaction du proton avec l'électron comme avec le muon. La différence d'à peu près quatre pour cent, trouvée entre les deux ensembles de mesures, constitue aujourd'hui une incertitude importante qui entrave certains calculs théoriques. Elle semble révéler un comportement spécifique du muon avec le proton par rapport à celui de l’électron avec le proton, qui laisse perplexe les théoriciens.
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