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Des travaux, dont les résultats ont été publiés dans la revue Science, ont permis de transférer une information d’un bit quantique (qubit) à un autre, situé à 3 mètres de distance avec, pour la première fois, un niveau de fiabilité de 100%. Ce petit pas réalisé grâce au principe de l'intrication quantique pourrait s'avérer «un grand pas dans le monde complexe de la téléportation quantique».
L'intrication quantique de deux particules est une propriété qui les lie de telle sorte «qu’une modification de l’état de l’une ait une influence sur l’autre, quelle que soit la distance les séparant».
Pour réaliser l'expérience de téléportation ici présentée, tout d'abord, des qubits intriqués ont été produits grâce à l'action d'une lumière laser sur deux électrons 'enfermés' dans des diamants synthétiques.
L'information à téléporter «est encodée dans un atome de nitrogène» à l'intérieur du diamant de départ. Ensuite, «l'état de l’atome et de l’électron est mesuré, puis envoyé vers le deuxième diamant». Cette information est dite téléportée «car elle n’a pas voyagé dans l’espace séparant les deux diamants».
Dans le futur, cette technologie basée sur l’intrication quantique pourra être utilisée «pour développer des ordinateurs quantiques ultra-puissants, reliés entre eux par un Internet quantique extrêmement sécurisé et empêchant tout interception d’informations», car, en principe, «il n’y a aucun moyen» d'intercepter de l’information téléportée.
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Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue PNAS, a permis de produire en laboratoire du cartilage humain entièrement fonctionnel, à partir de cellules souches de la moelle osseuse.
Du fait que, «contrairement aux os, le cartilage est un tissu dépourvu de vaisseaux sanguins et de nerfs», il a des «difficultés à se reconstituer à l'âge adulte». On peut alors le remplacer «par du tissu existant prélevé dans une autre partie du corps ou chez une autre personne».
Si ces greffes «de cellules de cartilage (les 'chondrocytes') sont capables de restaurer le cartilage», elles «se heurtent toutefois à de nombreuses limites : difficulté de mise en œuvre, réparation parfois médiocre du tissu lésé et variabilité de la réponse des patients».
Cette réussite de la production en laboratoire de cartilage humain entièrement fonctionnel à partir de cellules souches est «porteuses d’espoir pour des centaines de milliers de personnes», mais il faudra encore faire beaucoup d’essais cliniques avant de pouvoir l’appliquer sur des patients.
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Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue The Astrophysical Journal, a permis de montrer que deux étoiles ont avalé des planètes rocheuses comme la Terre.
L'analyse du spectre lumineux d'une étoile «permet de retracer sa composition chimique élément par élément»: ainsi, «l'abondance de certains éléments, tels l'aluminium ou le fer, indiquerait la quantité de matière rocheuse tombée sur l’étoile».
Cette matière appartiendrait aux «planètes poussées trop près de l'étoile par des planètes géantes gazeuses ayant migré depuis la périphérie du système» selon la théorie de la migration des planètes qui explique «la présence de planètes géantes proches de leur étoile, dans une zone où on pensait qu’elles ne pouvaient pas se former».
Dans l'étude ici présentée, il est apparu que, dans le système binaire, formé des étoiles HD 20781 et HD 20782, où des planètes géantes orbitent autour de chacune d'elles, ces étoiles «semblent avoir avalé respectivement l’équivalent de 10 et 20 Terres».
Comme les chances sont faibles «qu’elles abritent encore des planètes rocheuses», cette méthode peut «aider à mieux cibler les étoiles autour desquelles des planètes semblables à la notre sont susceptibles d’avoir survécu».
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Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Rejuvenation Research, a permis de faire voir, sur un modèle animal, le rôle de la mélatonine sur les os: couramment qualifiée d’hormone du sommeil car elle agit sur l’horloge biologique de notre corps, cette hormone, produite par la glande pinéale, apparaît contribuer à la solidification et au renforcement des os.
Dans l'étude ici présentée, des compléments de mélatonine ont été dilués dans de l’eau mise à la disposition de rats âgés de 22 mois, durant dix semaines («soit l’équivalent de six années chez les humains»).
Dans un second temps, la densité et la solidité osseuse des fémurs des rongeurs exposés à la mélatonine et de ceux d'un groupe témoin, qui en était privé, ont été comparées.
Il est alors apparu que «les os étaient renforcés et plus résistants chez les rats qui étaient soumis au traitement». Il faut néanmoins souligner que cette observation n'est pas vraiment surprenante, car «les ostéoblastes (responsables de la formation des os) sont davantage actifs le jour, tandis que les ostéoclastes qui participent à la résorption osseuse, le sont plus la nuit».
Cependant, si elle semble potentiellement utile dans le traitement de l’ostéoporose, d’autres études chez l’humain s'avèrent nécessaires avant de pouvoir conseiller la consommation de suppléments en mélatonine dans le cadre de la lutte contre cette déficience.
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Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature Geoscience, a permis de prouver, pour la première fois, grâce à l'analyse d’un échantillon de gneiss découvert dans la région d'Acasta (grand nord canadien), que la croûte continentale est apparue, comme on le pensait, en émergeant des océans à la façon de l'Islande il y a plus de quatre milliards d'année.
Le site d’Acasta au Canada est célèbre dans le monde de la géologie, car il «contient des gneiss rubanés qui sont parmi les plus anciens morceaux de croûte continentale connus sur Terre à ce jour».
L'hypothèse avancée était qu'ils ont dû commencer à se former à la façon de l’Islande, car la croûte qui la constitue «est relativement proche d’une croûte continentale, bien qu’elle soit le produit de l’activité volcanique».
Néanmoins, jusqu’à présent, les analyses géochimiques des roches de cette croûte islandaise, «plus épaisse qu’une croûte océanique standard» et qui «contient une grande quantité de roches riches en silice», n'ont pas montré «la proximité attendue avec les roches datées de l’Archéen».
L'étude ici présentée fournit finalement la preuve de cette proximité. En effet, l'analyse de ce «gneiss tonalitique en provenance d’Acasta», daté de 4,02 milliards d’années et baptisé de ce fait Idiwhaa ('ancien' dans la langue des autochtones de cette région), «montre un enrichissement en fer, des anomalies négatives en europium et d’autres caractéristiques».
Comme les abondances de terres rares et des isotopes de l’oxygène dans des zircons magmatiques ne correspondent pas à des roches ignées archéennes typiques», mais sont «très semblables à celles des roches sialiques de l'Islande», pour la première fois, une «preuve directe que les premiers continents se sont probablement bien formés dans un contexte tectonique similaire à celui de l’Islande» est amenée.
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