•  

    Une étude, dont les résultats intitulés «The host galaxy of a fast radio burst» ont été publiés dans la revue Nature, a permis, pour la première fois, d'identifier la provenance d'un 'sursaut radio rapide' (FRB pour Fast radio burst) qui, en l'occurence, a été émis par une galaxie située à 6 milliards d'années-lumière de la Terre.

     

    Rappelons tout d'abord que les FRB, qui ont été mis en évidence en 2007, «émettent autant d'énergie que le Soleil en 10.000 ans» et qu'ils sont extrêmement difficile à détecter directement. Cependant, le 18 avril 2015, le radiotélescope de Parkes en Australie, qui mesure 64 mètres de diamètre, en a détecté un, immatriculé FRB 150418, ce qui porte «à 17 le nombre de FRB recensés à ce jour».



    Comme «la cause de ces flashs radio reste inconnue», beaucoup d'hypothèses sont avancées pour expliquer leur émission: parmi celles-ci, l'une stipule qu'ils «pourraient résulter de la fusion d'étoiles à neutrons (des astres minuscules mais très denses, composés essentiellement de neutrons)».



    Lorsque FRB 150418 a été détecté par le radiotélescope de Parkes, une alerte internationale a été lancée «pour que d'autres télescopes se mobilisent aussitôt». Ainsi, alors que «les dernières lueurs du FRB sont repérées» et «suivies pendant six jours», un téléscope situé sur l'île d'Hawaï «permet d'établir que le FRB provient d'une galaxie de forme elliptique située à 6 milliards d'années-lumière» (coordonnées 232.6654°, −3.2348°) qui est «large d'environ 70.000 années-lumière» et dont la «masse représente l'équivalent de 100 milliards d'étoiles de la taille du Soleil».



    De plus, comme FRB a été employé «pour faire des mesures cosmologiques», puisque «le temps que met le signal FRB à arriver permet de savoir combien de particules il a rencontrées», le retard du signal FRB, laisse penser que de la 'matière manquante' dans l'Univers a été retrouvé «dans l'espace entre cette galaxie lointaine et la nôtre».

     

     

     


    votre commentaire
  •  

    Une étude, dont les résultats intitulés «An ancient dental gene set governs development and continuous regeneration of teeth in sharks» ont été publiés dans la revue Developmental Biology, a permis d'identifier un réseau de gènes grâce auxquels les requins développent des dents tout au long de leur vie et de déterminer le rôle des cellules épithéliales situées dans leurs gencives dans l'effet 'tapis roulant' de leur dentition.

     

    Rappelons tout d'abord que les dents des requins se renouvellent en permanence: de ce fait «ces prédateurs disposent d'une rangée de dents extérieure» et possèdent «d'autres rangées de dents, sur le rebord interne de leur mâchoire». Alors que «seule la rangée extérieure est fonctionnelle», les autres rangées «viennent remplacer chaque dent tombée, un peu comme si elles étaient sur un tapis roulant».

     

    L'étude ici présentée a découvert que quatre gènes (HhWnt / β-caténineBmp et FGF), «qui existent chez les animaux depuis 450 millions d’années» et que nous possédons donc aussi, leur permettent de développer leurs dents. La différence avec notre situation découle que nos cellules épithéliales ne sont uniquement activées que deux fois au cours de notre vie: «au premier âge, lors de l'apparition des dents, et pendant l'enfance, lorsque les dents de lait sont remplacées par les dents définitives».

     

    En conséquence, cette étude laisse penser qu'on peut envisager de pouvoir 'réactiver' chez les êtres humains ces cellules épithéliales à des fins thérapeutiques pour remplacer naturellement' les dents qui tombent.

     

     


    votre commentaire
  •  

    Une étude, dont les résultats intitulés «Constraints on the location of a possible 9th planet derived from the Cassini data» sont publiés dans la revue Astronomy & Astrophysics et sont disponibles en pdf, a permis, en utilisant les observations de la sonde Cassini, de préciser les positions possibles d'une neuvième planète dans le système solaire.

     

    A la suite de la prévision de «l'existence d'une neuvième planète de 10 masses terrestres dont les perturbations sur les objets de Kuiper aurait pu conduire à leur distribution actuelle» sans qu'aucune contrainte sur sa position actuelle ne puisse être proposée», l'étude ici présentée montre que, «selon la position de la planète par rapport à son périhélie», elle induit des perturbations sur l'orbite de Saturne «qui peuvent être détectées par l'analyse des données de la sonde Cassini, en orbite autour de Saturne depuis 2004».



    Le calcul de cet effet induit par la 9e planète et la comparaison de l'orbite perturbée aux données de la sonde Cassini (NASA / ESA / ASI) font apparaître que «pour des directions par rapport au périhélie inférieures à 85° ou supérieures à - 65°, les perturbations induites par la 9e planète sont incompatibles avec les distances observées par la sonde Cassini, de même que pour des directions entre -130° et -100°», ce qui conduit à exclure «une moitié des directions en longitude dans laquelle la planète ne peut pas se trouver».



    Par ailleurs, comme «pour certaines directions, l'ajout de la 9e planète diminue les écarts entre le modèle calculé par les astronomes et les distances observées, par rapport à un modèle qui ne comprendrait pas cette neuvième planète», sa présence est plausible «dans une zone comprise entre 108° et 129° par rapport au périhélie, avec un maximum de probabilité pour 118°».

     

     

     


    votre commentaire
  • Une étude, dont les résultats intitulés «Discovery of an unusual bright eclipsing binary with the longest known period: TYC 2505-672-1 / MASTER OT J095310.04+335352.8» sont publiés dans la revue Astronomy & Astrophysics et sont disponibles en pdf sur arxiv.org, a abouti à la conclusion que le système TYC 2505-672-1, composé de deux géantes rouges orbitant l’une autour de l’autre et situé à 10.000 années-lumière de la Terre, battait de très loin le record de la plus longue durée d’éclipse stellaire et celui de la période la plus longue entre deux éclipses dans un système binaire.

     

    Il semble cependant que, dans l'article de "Science et avenir", il y a une confusion avec RW Aurigae (TYC+2389-955-1), comme cela apparaît à la lecture du texte suivant, puisqu'il ne s'agit pas des mêmes auteurs.

     

    Il est dit, en effet, que «près de 9.000 images prises au cours des huit dernières années et plus de 1.400 clichés, plus anciens, capturés par les astronomes de l’université de Harvard entre 1890 et 1989» ont été rassemblés dans le cadre de l'étude ici présentée. TYC 2505-672-1 est si lointain que les données qu'on peut extraire de ces images sont relativement réduites.

     

    Le commentaire dit qu'en réalité, il est «impossible d’observer les deux étoiles séparément sur une même photographie», car «actuellement, même nos plus puissants télescopes ne peuvent résoudre indépendamment les deux objets». La distance entre les deux étoiles a cependant pu être évaluée à «un peu plus de 20 unités astronomiques (soit à peu près la distance entre le Soleil et Uranus)».

     

    Les baisses régulières de luminosité du système permettent de déterminer qu'il y a un intervalle de 69 ans entre chaque éclipse qui dure près de trois ans et demi, la prochaine éclipse étant prévue pour 2080.

     

    Toujours d'après ce texte, une des deux étoiles doit «avoir expulsé sa couche externe qui forme un nuage de matières autour de son noyau», car «la seule façon d’expliquer de si longues éclipses est d’imaginer un disque étendu de matériaux opaques» («rien d’autre n’est assez grand pour bloquer une étoile des mois de suite»): ainsi, «quand le nuage passe devant l'étoile qui brille encore et que les deux sont dans l'axe de la Terre, les télescopes captent une baisse de luminosité».

     

     


    votre commentaire
  •  

    Une étude, dont les résultats intitulés «The phylogenetic affinities of the extinct glyptodonts» ont été publiés dans la revue Current Biology, a permis de déterminer, grâce au séquençage du génome mitochondrial complet d'un spécimen vieux d'environ 12 000 ans, que les glyptodons correspondent à une lignée éteinte de tatous ayant subi une spectaculaire augmentation de taille depuis leur apparition il y a 35 millions d'années.

     

    Indiquons tout d'abord que, jusqu'à la dernière glaciation, l'Amérique du Sud était parcourue par des créatures impressionnantes comme «le mégathérium, un paresseux de la taille d'un éléphant» et diverses espèces de glyptodons qui «se classent dans le super-ordre des xénarthres dans lequel on retrouve les tatous, mais également les paresseux et les fourmiliers».

     

    Néanmoins, «si les tatous et les glyptodons se distinguent de tous les autres mammifères par leur carapace, ces premiers possèdent une carapace à bandes mobiles tandis que celle de leurs cousins préhistoriques était composée d'un seul bloc». Ce point et plusieurs autres différences morphologiques ont «contribué à ce que les glyptodons soient longtemps considérés comme un groupe distinct, constituant le groupe frère des tatous au sein des xénarthres».

     

    Cependant, du fait que cette interprétation traditionnelle «a été récemment remise en cause par une étude des caractères crâniens et dentaires qui a classé les glyptodons à l'intérieur des tatous», en vue de résoudre ce problème, l'étude ici présentée a analysé «l'ADN présent dans un fragment de carapace attribué à un Doedicurus vieux de 12 000 ans», une espèce pourvue d'une queue «en forme de massue équipée de pointes» qui «se range parmi les plus gros glyptodons, avec une masse corporelle estimée à 1,5 tonne».

     

    Comme le séquençage de l'ADN ancien soulève de nombreuses difficultés, «d'abord parce que celui-ci se fragmente sous l'action du temps et de l'humidité» et qu'il «faut également parvenir à séparer les brins d'ADN endogène, propre à cette espèce, des nombreuses contaminations environnementales», il s'avère essentiel de disposer de sondes ARN «capables de reconnaître le matériel génétique de l'espèce ciblée, une tâche compliquée quand le génome d'une espèce proche n'est pas connu».

     

    Pour contourner cette difficulté, des séquences ancestrales plausibles ont été modélisées par ordinateur «à l'aide de génomes mitochondriaux de xénarthres modernes (tatous, fourmiliers et paresseux)». Ce sont ces séquences bio-informatiques qui ont permis de synthétiser des sondes ARN efficaces «pour isoler des dizaines de milliers de fragments d'ADN de glyptodon».

     

    Le regroupement de ces fragments a alors «rendu possible la reconstruction du génome mitochondrial quasiment complet de cette espèce éteinte». Puis, les analyses phylogénétiques ont «placé sans ambiguïté» les glyptodons, «au sein même des tatous», comme une lignée distincte dont les derniers représentants «se sont éteints il y a seulement 10 000 ans à la fin de la dernière glaciation».

     

     


    votre commentaire