•  

    Une étude, dont les résultats intitulés «MIMIVIRE is a defence system in mimivirus that confers resistance to virophage» ont été publiés dans la revue Nature, a permis de découvrir qu'une catégorie de virus géants, les mimivirus, se défend contre le viriophage Zamilon d'une façon qui rappelle celle employée par les bactéries et archées (encore appelées archéobactéries et qui sont des micro-organismes unicellulaires) qui utilisent le système CRISPR pour se défendre contre des bactériophages (virus infectant des bactéries).

     

    Rappelons tout d'abord que «les virus géants, au diamètre supérieur à 0,5 micromètre (0,5 millième de millimètre)», qui «sont aisément visibles avec un simple microscope optique, contrairement aux autres virus», peuvent «être infectés par des parasites appelés viriophages», comme Zamilon, l'un d’entre eux, identifié en 2014.

     

    Pour sa part, le système CRISPR-Cas9 pour (Clustred regularly interspaced short palindromic repeats-Cas9) a été «largement médiatisé depuis qu’il a été exploité par tous les grands laboratoires de biologie moléculaire pour 'éditer' le génome» (c'est-à-dire «réécrire une séquence ADN, qu’il s’agisse par exemple d’introduire une mutation ou de corriger un défaut génétique». Plus précisément, ce système «permet dans des cellules vivantes de couper l’ADN en une position précise» de sorte que «la séquence ciblée peut alors être modifiée avec une simplicité et une efficacité sans précédent».

    Découvert en 2012, le système CRISPR-Cas9 a été identifié», à l’origine, «comme un système de défense de nombreuses bactéries et archées contre des micro-organismes» via la dégradation de l’ADN du bactériophage.

     

    L'étude ici présentée a mis en évidence, «en analysant la séquence génétique de 60 génomes de mimivirus, que les mimivirus possèdent un mécanisme d’immunité similaire vis-à-vis de viriophages (virus infectant des virus)». Ce système de défense du mimivirus vis-à-vis du viriophage «a été baptisé MIMIVIRE (pour mimivirus virophage resistance element)».

     

    Pour prouver que «MIMIVIRE est nécessaire pour que ce virus géant puisse se défendre efficacement contre le viriophage», le système MIMIVIRE a été réduit au silence, ce qui a «rétabli la sensibilité du mimivirus au virophage Zamilon».

     

     

     


    votre commentaire
  •  

    Une étude, dont les résultats intitulés «A genome-wide association scan in admixed Latin Americans identifies loci influencing facial and scalp hair features» ont été publiés dans la revue Nature Communications, a permis de mettre en évidence un gène impliqué dans le blanchissement des cheveux confirmant que l'apparition des cheveux blancs n'est pas due uniquement «aux facteurs environnementaux fréquemment invoqués: le stress, un manque de vitamines, une trop forte exposition au soleil, le tabac ou l'alcool...».

     

    Plus précisément, l'étude ici présentée a «trouvé un allèle (variante d'un gène qui détermine souvent l'apparition de caractères héréditaires différents, ndlr) qui prédispose aux cheveux grisonnants». Pour le débusquer, «l'ADN de plus de 6.000 personnes vivant en Amérique Latine mais d'origines (et donc de type de cheveux) très variées» a été analysé.

     

    Il apparaît ainsi que «l'allèle du vieillissement est essentiellement observé chez les Européens»: en fait, «l'âge moyen de l'apparition des cheveux blancs se situe vers 35 ans pour les Caucasiens, un peu avant la quarantaine pour les Asiatiques et seulement vers 45 ans pour les Africains».

     

    IRF4, le gène en question «était déjà connu des chercheurs pour son implication dans la production et le stockage de la mélanine, le pigment qui détermine la couleur des cheveux, de la peau et des yeux». Désormais, il devient important de «comprendre comment IRF4 influence le blanchiment des cheveux» pour envisager une manipulation de IRF4 qui retarde le vieillissement des cheveux.

     

     

     


    votre commentaire
  •  

    Une étude, dont les résultats intitulés «Enduring voice recognition in bonobos» ont été publiés dans la revue Scientific Reports, a permis, pour la première fois, d'évaluer chez les bonobos la reconnaissance à long terme des voix familières, qui est très comparable à celle existant chez les humains.

     

    Rappelons tout d'abord que «l'ancêtre commun aux bonoboschimpanzés et humains vivait il y a 6 à 8 millions d’années» et que ces deux grands singes «partagent avec nous de nombreuses caractéristiques, tant du point de vue de leurs gènes que de leurs comportements».

     

    Pour leur part, les bonobos, qui vivent, en milieu naturel, dans la forêt équatoriale du centre de l’Afrique, «forment de vastes communautés où chacun se connaît, interagit, s’associe, se reproduit ou entre en compétition avec les autres».

     

    Du fait que «les membres d’une communauté se séparent régulièrement en petits groupes, pendant des heures, des jours ou des semaines» et que «les jeunes (surtout les femelles) quittent leur communauté d’origine mais continuent à interagir avec d’anciens compagnons au cours de rencontres ultérieures entre les communautés», cette «navigation sociale» est fonction «de la capacité à reconnaître les partenaires sociaux présents et passés».

     

    Afin de «tester la reconnaissance vocale à long terme chez les bonobos», la voix «de nombreux bonobos présents dans différents parcs zoologiques européens» a été d’abord enregistrée. Comme «certains bonobos ont connu plusieurs parcs (et donc formé des liens présents et passés avec des congénères dans différents endroits), l'étude ici présentée a «ensuite mis en œuvre des expériences de playback pour observer la réaction comportementale des singes à des voix familières ou inconnues».

     

    Cependant, compte tenu que les bonobos détectent facilement les leurres, «il a fallu mettre en place une minutieuse mise en scène mimant tous les évènements caractérisant l’arrivée d’un nouveau bonobo, en cachant le haut-parleur avec soin».

     

    Il est alors clairement apparu que «lorsque les cris émis par le haut-parleur étaient ceux d’un individu familier, le bonobo testé s’approchait, et parfois criait en retour, visiblement fort excité par la perspective de revoir un ancien camarade» alors qu'aucune réaction particulière «n’était notée en réponse à une voix inconnue»: ainsi, «même après plus de cinq années de séparation», les bonobos sont «capables de reconnaître la voix d’un congénère».

     

     

     


    votre commentaire
  •  

    Une étude, dont les résultats intitulés «Observational support for approaching cosmic doomsday» sont disponibles en pdf sur arxiv.org, a abouti à la conclusion que, dans notre Univers en expansion accélérée, aucun Big Rip ne pourrait survenir avant 2,8 milliards d’années.

     

    Rappelons tout d'abord que depuis la découverte en 1998 de l'expansion accélérée de l'Univers, «la notion d’énergie noire, encore appelée énergie sombre» a été introduite, «via la constante cosmologique d’Einstein». Elle se comporte «comme une densité d’énergie, donc l’équivalent d’une pression, dans le fluide cosmologique constitué des amas de galaxies».

     

    Comme rien ne permet de prouver qu'il s'agit bien d'une constante, on peut envisager d'autres hypothèses «avec des densités d’énergie variables». L'hypothèse principale explorée par l'étude ici présentée est celle du Big Rip qui stipule que la densité d’énergie du vide, «à l’origine d’une accélération de l’expansion», va augmenter au cours du temps.

     

    Cependant, si potentiellement, cette pression répulsive peut atteindre l’infini, il va arriver un moment où «elle sera tellement forte qu’elle finira par surpasser l’énergie de cohésion des amas de galaxies puis des galaxies, des étoiles et même des planètes pour finalement rompre jusqu’aux liaisons nucléaires entre protons et neutrons dans les noyaux». Tel «est le scénario du Big Rip».

     

    Alors que, parmi les champs quantiques exotiques qui mène au Big Rip, l’un d’entre eux prédit «qu’il arrivera dans 22 milliards d’années», l'étude a cherché les hypothèses qui conduiraient à «la fin du monde la plus proche».

     

    Il est ainsi apparu «en nourrissant les modèles théoriques avec des données observationnelles concernant l’énergie noire, à savoir les observations avec les supernovae SN Ia et les oscillations acoustiques de baryons», que la fin de notre cosmos observable par un Big Rip ne pourrait pas survenir avant 2,8 milliards d’années.

     

     


    votre commentaire
  •  

    Une étude, dont les résultats intitulés «Complete Meiosis from Embryonic Stem Cell-Derived Germ Cells In Vitro» ont été publiés dans la revue Cell Stem Cell, a permis d'effectuer avec succès une fécondation in vitro en générant en laboratoire, à partir de cellules souches embryonnaires de souris, des gamètes mâles fonctionnels.

     

    Pour y parvenir, des cellules souches embryonnaires de souris ont été exposées «à un cocktail de molécules pour les transformer en cellules germinales primordiales» en adaptant «un protocole déjà publié qui utilisait un milieu (N2B27) contenant un précurseur de l’acide rétinoïque (la vitamine A) et de l’insuline». Puis, l'environnement tissulaire des cellules germinales précurseurs a été mimé «en les cultivant avec des cellules de testicule et des hormones sexuelles».

     

    Il est ainsi apparu «que la différenciation des cellules in vitro nécessitait l'exposition simultanée aux hormones sexuelles testostérone et FSH et à l'extrait d'hypophyse bovine (BPE)» et que «l’exposition à l’activine A, à des facteurs appelés BMP et à l’acide rétinoïque permettait d’initier la méiose et des changements d’expression génétique ressemblant à ceux observés in vivo dans des cellules germinales».

     

    De la sorte, «les cellules ont pu réaliser leur méiose et ont permis d’obtenir des cellules proches de spermatozoïdes, avec un contenu chromosomique correct». Toutefois, «les cellules générées au laboratoire n’étaient pas des spermatozoïdes complètement différenciés», mais plutôt des spermatides, «les cellules haploïdes issues de la méiose qui deviennent spermatozoïdes».

     

    Malgré tout, «ces spermatides étaient fonctionnelles», puisque lorsqu'elles ont été «injectées dans des ovocytes de souris, par injection intracytoplasmique (ICSI)» et que les embryons obtenus ont été transférés chez des souris femelles, ils «se sont développés correctement» car leur descendance «était en bonne santé et fertile et a donné naissance à la génération suivante».

     

    Cette étude ouvre, en conséquence, «des perspectives pour le traitement de l’infertilité masculine», dans le cas où cette technique s’avèrera «sûre et efficace chez l'Homme».

     

     


    votre commentaire