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Une étude, dont les résultats intitulés «Viable Nematodes from Late Pleistocene Permafrost of the Kolyma River Lowland» ont été publiés dans la revue Doklady Biological Sciences, a permis de ramener à la vie deux nématodes emprisonnés dans la glace depuis plus de 40.000 ans, soit la fin de l'époque Pléistocène, ce qui fait de ces deux vers les animaux vivants les plus âgés sur Terre.
Plus précisément, cette étude a travaillé sur deux échantillons de glace, dont l'un a été prélevé «à 30 mètres de profondeur sous le permafrost des rives du fleuve Kolyma, au nord-est de la Sibérie et estimé à 32.000 ans» et l'autre est issu «des bords de l'Alazeya (aussi en Sibérie), à 3,5 mètres de profondeur et daté de 41.700 ans (à plus ou moins 1.400 ans près)».
Ramenés dans le laboratoire moscovite des chercheurs, ces échantillons ont été décongelés et on y a retrouvé plus de 300 nématodes, dont deux «montraient des signes de viabilité». Ces deux vers étaient du genre Panagrolaimus et Plectus. Les chercheurs ont alors pu les faire revivre «en les plaçant dans une boîte de Petri à 20 °C avec de l'agar-agar (une algue) et des bactéries E.coli comme nourriture».
Concrètement, «bien qu'une contamination ne puisse être totalement écartée, les chercheurs assurent avoir respecté une procédure de stérilisation très stricte» et il «est également exclu que des vers se soient introduits ultérieurement dans le sol», car «les nématodes ne sont pas connus pour creuser si profondément dans le pergélisol» («la décongélation saisonnière étant limitée à 80 centimètres de profondeur et la décongélation maximale n'ayant jamais dépassé 1,5 mètre de rondeur en 100.000 ans à cet endroit»).
Soulignons ici que, par le passé, les nématodes avaient déjà montré «des capacités de résistance exceptionnelles» puisque des scientifiques avaient réussi, en 1946, «à ramener à la vie des nématodes dans des échantillons végétaux vieux de 39 ans». De plus, les nématodes et les tardigrades (une espèce proche qui a résisté «à un séjour de 30 ans dans la glace à -30 °C») partagent «des gènes à l'origine de protéines qui maintiennent la structure des cellules lorsque celles-ci sont vidées de leur eau».
En fin de compte, alors que jusqu'ici personne ne soupçonnait «que la durée de conservation soit aussi longue», cette étude met en évidence «la capacité d'organismes multicellulaires à survivre à une cryoconservation de plusieurs milliers d'années» et pourrait «ouvrir la voie à des recherches sur la cryogénisation humaine».
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Une étude, dont les résultats intitulés «A two-million-year-long hydroclimatic context for hominin evolution in southeastern Africa» ont été publiés dans la revue Nature, a permis de montrer que l'aridification du sud-est de l'Afrique pourrait avoir joué un rôle clé dans l'extinction de l'hominidé Paranthropus robustus (*) il y a environ 0,9 million d'années.
Rappelons tout d'abord que «le sud-est de l'Afrique est une région très riche en sites à hominidés fossiles et est considéré comme le lieu de l'origine de l'évolution humaine». Parmi les fossiles découverts dans cette région, figurent «des fossiles de l'australopithèque robuste Paranthropus robustus, contemporain d'Homo erectus, qui témoignent de sa présence entre 2 et 0,9 millions d'années».
Dans ce contexte, «un ensemble d'indicateurs environnementaux terrestres et marins «provenant d'un enregistrement sédimentaire marin de l'Océan Indien sud couvrant les 2,14 derniers millions d'années» ont été mesurés. Ces indicateurs «ont permis de reconstituer les conditions climatiques du sud-est de l'Afrique pendant cette période» et, en complément, «des simulations climatiques transitoires «calculant la composition isotopique de l'eau ont été réalisées».
Il est ainsi apparu, «en combinant l'ensemble de ces approches», qu'entre 1 et 0,6 million d'années environ, le bassin versant du Limpopo a connu «une aridification progressive, entraînant une raréfaction des environnements boisés et humides, préférentiellement exploités par Paranthropus robustus pour son alimentation». Il en aurait ainsi résulté «une contraction et une fragmentation des zones de population, provoquant la disparition des groupes les plus isolés».Lien externe complémentaire (source Wikipedia)
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Une étude, dont les résultats intitulés «Salt-induced Long-to-Short Range Orientational Transition in Water» ont été publiés dans la revue Physical Review Letters, a permis de montrer, grâce à des systèmes optiques, qu'il n’y avait pas que sous forme de glace que les molécules d’eau s’organisent puisqu'alors que certains agencements ont déjà été observés dans de l’eau liquide sur quelques fractions de nanomètres, ces phénomènes peuvent aussi se manifester sur plusieurs dizaines de nanomètres, soit environ 200 fois plus.
Rappelons tout d'abord que «l'optique non linéaire s’intéresse au comportement de faisceaux lumineux affectés de manière non linéaire par un matériau, ici l’eau». Ce procédé a permis d'analyser «le passage d’une lumière rouge à travers de l’eau pure» et de récolter «les photons harmoniques émis».
Comme «ces rayonnements, qui vibrent exactement à la moitié de la fréquence de la lumière incidente et qui sont donc ici de couleur bleue, n’apparaissent que lorsqu’ils rencontrent des molécules d’eau suivant certaines orientations», la quantité de photons harmoniques fait apparaître «que les molécules d’eau s’organisent sur des distances beaucoup plus grandes que ce qui était jusqu’à présent admis»: Plus précisément, elles s’arrangent «sur plusieurs dizaines de nanomètres selon une distribution azimutale» de sorte que «si l’une pointe vers une direction, l’autre est orientée à l’opposé».
En outre, ces travaux montrent «que, lorsque l’on ajoute du sel, une transition apparaît» puisque les molécules d’eau «adoptent brutalement une distribution radiale à courte distance, centrée sur les ions du sel».
Au bout du compte, cette étude remet en cause «la vision classique des liquides et leur organisation aux échelles nanométriques» et ouvrent «de nombreuses perspectives de recherche».
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Une étude, dont les résultats intitulés «Outer solar system possibly shaped by a stellar fly-by» doivent être publiés dans la revue The Astrophysical Journal et sont disponibles en pdf, plaide en faveur de l'hypothèse d'une bousculade créée par l'intrusion d'une étoile qui aurait perturbé plusieurs corps célestes aux confins du Système solaire, bien au-delà de Neptune y compris «l'énigmatique Planète 9» (qui vogue, si elle existe vraiment, «entre 500 et 1.000 ou 1.200 unités astronomiques du Soleil» alors que Neptune n'est qu'à 30 UA).
Plus précisément, cette étude relance l'idée que l'étoile pertubatrice «serait une sœur (ou un frère, c'est comme on veut) de notre Soleil» qui n'est pas né seul puisqu'il y avait «plusieurs centaines d'étoiles dans le même couffin de gaz et de poussière quand il s'est formé voici 4,6 milliards d'années», cette fratrie ayant progressivement quitté le berceau en se dispersant dans la Voie lactée «au gré des courants gravitationnels».
Comme le Soleil jeune était «très entouré durant les premiers millions d'années de son existence», il est tout à fait possible que l'une de ces étoiles ait fait une intrusion dans notre Système solaire en formation: selon les simulations réalisées par cette étude il apparaît que «les chances qu'une telle étoile fasse une intrusion sont plus élevées qu'on ne le pensait précédemment, 20 à 30 % supérieur».
Le modèle élaboré, qui «fonctionne bien», montre «des anomalies analogues à celles remarquées ces 15 dernières années au-delà de Neptune», avec «une réorganisation qui semble avoir été orchestrée par un corps extérieur».
Cependant, comme «les simulations ne couvrent pas toute l'histoire du Système solaire», on peut s'interroger «sur la durabilité de cette organisation complexe» et se demander si les perturbations des corps transneptuniens observées «ne seraient pas plus récentes et provoquées par le passage d'une étoile autre qu'une sœur du Soleil».
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Une étude, dont les résultats intitulés «Deletion of Maged1 in mice abolishes locomotor and reinforcing effects of cocaine» ont été publiés dans la revue EMBO Reports, a permis de mettre en évidence le rôle majeur d’un gène spécifique, baptisé Maged1, dans la relation entre la consommation de drogue et l’augmentation artificielle de dopamine.
Indiquons tout d'abord que «de manière systématique, la consommation de stupéfiant provoque une augmentation» de dopamine, «ce neurotransmetteur responsable de la sensation de bonne humeur», cet effet étant observé «chez l’humain mais aussi chez les animaux».
Dans cette étude, différents tests in vivo ont été réalisés à l’aide de souris transgéniques dont le gène Maged1 ait été inactivé. Il est ainsi apparu «que l’inactivation du gène Maged1 rendait les rongeurs totalement insensibles aux effets de la cocaïne» et que, sans Maged1, «la libération de dopamine après la prise de cocaïne était fortement diminuée». De plus, sans ce gène crucial, les souris n'ont présenté «aucun des comportements addictifs habituellement observés après une prise de cocaïne».
En conséquence, l'étude a abouti à la conclusion «que le gène Maged1 contrôlait la libération de la dopamine par l’intermédiaire des neurones du cortex préfrontal, qui jouent également un rôle important dans la dépendance».
Cette étude, entreprise pour «mieux comprendre les mécanismes par lesquels les drogues agissent sur le cerveau», ouvre ainsi la voie «à de nouveaux traitements, plus ciblés et efficaces, de la dépendance aux drogues».
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