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    Une étude, dont les résultats intitulés «Endogenous Glucagon-like Peptide-1 Suppresses High-Fat Food Intake by Reducing Synaptic Drive onto Mesolimbic Dopamine Neurons» ont été publiés dans la revue Cell Reports, a permis de mettre en lumière le rôle de l’hormone Glucagon like peptide-1 (GLP-1) dans les comportements alimentaires relatifs aux aliments riches en matières grasses.

     

    Rappelons tout d'abord qu'on divise aujourd’hui que les mécanismes de régulation qui contrôlent l’alimentation en deux grandes catégories: d'une part, celle induite par la simple sensation de faim et, d'autre part, «celle due au plaisir de manger qui se rapproche plus d’une addiction» (liée au circuit de la récompense au niveau du cerveau», elle «serait principalement responsable de l’obésité»).

     

    En vue de comprendre «quels sont les mécanismes impliqués dans ce circuit de la récompense en général et dans celui de la régulation du comportement alimentaire en particulier», des tests sur des souris ont été réalisés pour déterminer «quelles hormones intervenaient dans ces mécanismes».

     

    Il est alors apparu «que lorsque le taux de l’hormone Glucagon like peptide-1 (GLP-1) était réduit dans le système nerveux central des souris, ces dernières consommaient plus de nourriture riche en graisses» et qu'en l’activant, «elle modifiait les communications entre les neurones du circuit de la récompense, donc ceux responsables des comportements addictifs» de sorte «que les souris consommaient moins de nourriture et, mieux encore, qu’elles avaient perdu la préférence pour les aliments riches en matières grasses».

     

    Cette étude ouvre donc «une perspective intéressante qui pourrait avoir des implications sur les comportements alimentaires mais également sur d’autres comportements addictifs comme l’abus de drogues et toutes les toxicomanies».

     

     

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «Galaxy And Mass Assembly (GAMA): Panchromatic Data Release (far-UV—far-IR) and the low-z energy budget» sont publiés dans la revue Monthly Notices of the Royal Astronomical Society et sont aussi disponibles en pdf , a permis, grâce à l'analyse d'un échantillon constitué de plus de 200 000 galaxies, de fournir l'estimation la plus précise à ce jour de la production d'énergie au sein de l'Univers proche.

     

    Ce travail de recherche, qui «s'inscrit dans le cadre du projet Galaxies et Assemblage des Masses (GAMA), le sondage multi-longueurs d'ondes le plus étendu jamais réalisé», a fait appel à «nombre de télescopes parmi les plus puissants au monde, tels les télescopes de sondage VISTA et VST de l'ESO, installés à l'Observatoire Paranal au Chili» ainsi que «deux télescopes spatiaux de la NASA (GALEX et WISE), et un télescope spatial de l'Agence Spatiale Européenne (Herschel)».

     

    Afin de «mieux comprendre le mode de formation ainsi que les processus d'évolution des différents types de galaxies», les données du sondage, «aujourd'hui mises à disposition des astronomes du monde entier», contiennent «les mesures de l'énergie libérée par chaque galaxie à 21 longueurs d'onde différentes, depuis l'ultraviolet jusqu'à l'infrarouge lointain».

     

    Du fait que «le Big Bang s'accompagna de la création de toute l'énergie de l'Univers, dont la matière renferme une fraction sous forme de masse» et que, en brillant, «les étoiles reconvertissent une partie de leur masse en énergie, comme l'indique la célèbre équation d'Einstein E = mc², le projet GAMA «a permis de cartographier et de modéliser la quantité totale d'énergie produite au sein d'un volume étendu de l'espace, à notre époque ainsi qu'à diverses époques passées».

     

    Si, «l'étiolement progressif de l'Univers est connu depuis la fin des années 1990», l'étude ici présentée «montre que ce processus s'opère dans l'ensemble des longueurs d'onde comprises entre l'ultraviolet et l'infrarouge lointain» et «confirme que la quantité d'énergie produite à l'heure actuelle dans une portion de l'Univers représente la moitié environ de ce qu'elle était voici deux milliards d'années».

     

     

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «Pancreatic β-Cells Limit Autoimmune Diabetes via an Immunoregulatory Antimicrobial Peptide Expressed under the Influence of the Gut Microbiota» ont été publiés dans la revue Immunity, a permis de démontrer la protection conférée par le microbiote dans le développement du diabète de type 1 chez la souris.

     

    Rappelons tout d'abord que «pour lutter contre les pathogènes, le système immunitaire a développé plusieurs mécanismes de détection, de défense mais aussi de destruction des micro-organismes dangereux pour l’organisme». Les peptides antimicrobiens, protéines naturelles, qui «détruisent les bactéries pathogènes en rompant leur membrane cellulaire» et constituent donc l'un de ces mécanismes, «sont non seulement produits par les cellules immunitaires, mais également par des cellules dont les fonctions ne sont pas liées à l’immunité».

     

    L'étude ici présentée s’est penchée sur les cathélicidines, une catégorie de peptides antimicrobiens, qui, en plus de leurs fonctions protectrices, «ont montré dans plusieurs maladies auto-immunes des capacités de régulation du système immunitaire».

     

    Comme chez des souris non malades, «les cellules bêta pancréatiques produisent des cathélicidines» et comme «cette production est diminuée chez un modèle de souris diabétiques», l’hypothèse a été avancée «que les cathélicidines pourraient intervenir dans le contrôle du diabète de type 1, une maladie auto-immune où certaines cellules du système immunitaire attaquent les cellules bêta du pancréas productrices d’insuline».

     

    En vue de tester cette hypothèse, des cathélicidines ont été injectées aux souris diabétiques ce qui a abouti à réfréner «la mise en place de l’inflammation au niveau du pancréas» et ainsi, réprimer «le développement du diabète auto-immun chez ces souris».

     

    Comme «la production de cathélicidines est stimulée par des acides gras à chaine courte produits par des bactéries de la flore intestinale», il a été alors envisagé «que ceux-ci puissent être à l’origine du déficit en cathélicidines associé au diabète», car «les souris diabétiques présentent un taux d’acides gras à chaine courte inférieur à celui normalement retrouvé dans des souris saines».

     

    Pour le prouver, une partie des bactéries intestinales de souris saines a été transféré aux souris diabétiques, ce qui a permis de «rétablir un niveau normal de cathélicidines chez ces souris» et de réduire parallèlement l’incidence du diabète.

     

    Il en résulte que ces observations, appuyées par des données préliminaires et la littérature scientifique, suggèrent «qu’un mécanisme similaire pourrait exister chez l’homme, ouvrant la voie à des thérapies nouvelles contre le diabète auto-immun».

     

     

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «Reconstructing the reproductive mode of an Ediacaran macro-organism» ont été publiés dans la revue Nature, amène à penser que Fractofusus, un macro-organisme qui vivait dans les mers du Précambrien il y a 565 millions d’années s'est reproduit par des stolons et aussi par des sortes de spores.

     

    Rappelons tout d'abord que si, avant «le Paléozoïque (ou ère primaire pour les plus de 50 ans), aucun poisson ne nageait, aucun arthropode ne marchait sur le fond et aucune grande algue ne s’étalait pour capter la lumière solaire» dans les océans, dans la période, baptisée Édiacarien, des organismes pluricellulaires «qui ne ressemblaient à rien» existaient «comme l’a prouvé, en 1946, la découverte de fossiles» à Ediacara (Australie).

     

    Parmi ceux-ci, en fin de période (entre -580 et -541 millions d’années), «le groupe des Rangéomorphes semblait dominer la vie océanique». Ces Rangéomorphes, dotés «d'une structure fractale sans équivalent aujourd’hui (c’est-à-dire depuis 500 millions d’années), avec une taille variant de 10 cm à 2 m», pouvaient être «filtreurs, absorbant de la matière organique dissoute ou des micro-organismes, sans doute abondants dans les océans de l’époque, pauvres en plancton».

     

    L'étude ici présentée a, pour sa part, analysé, «en différents endroits autour de Terre-Neuve, secteur riche en fossiles de l’Édiacarien», les traces de populations de Fractofusus afin de découvrir si ces motifs de peuplement «ressemblaient à quelque chose de connu».

     

    Il ressort de calculs statistiques que ces populations auraient connu «une extension rapide, de type asexuée», qui «reposerait sur quelque chose ressemblant aux stolons», des tiges, souterraines ou aériennes, qui «permettent à certaines plantes, comme le fraisier, de se repiquer» et «à certaines ascidies coloniales (des animaux, donc)» de se reproduire.

     

    En outre, comme «les motifs des populations évoquent aussi une propagation sur de plus longues distances, donc une dissémination par des sortes de spores», l'étude ne peut «dire s’ils sont produits par une reproduction sexuée ou asexuée».

     

    En tout cas, pour l'instant, rien ne permet de classer les Rangéomorphes, «qui ont tous disparu il y a environ 540 millions d’années», parmi les plantes, les animaux ou les champignons.

     

     

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «Jumping on water: Surface tension–dominated jumping of water striders and robotic insects» ont été publiés dans la revue Science, a permis d'élaborer le premier robot, bioinspiré par les araignées d’eau, capable de sauter à 14 cm au-dessus de la surface.

     

    Pour le construire, l'étude ici présentée «a utilisé une méthode de fabrication de Mems (Micro Electro-Mechanical Systems) mise au point à l’institut Wyss et baptisée 'pop-up', par analogie avec les livres animés, ou livres pop-up, qui déploient de superbes structures cartonnées lorsqu’on les ouvre».

     

    Le mini-robots, qui ne pèse que 68 milligrammes, «reproduit la technique de saut du gerris», un insecte qui, en fait, n’est pas une araignée («contrairement à son appellation française») mais «utilise ses longues pattes pour courir sur la surface de l’eau».

     

    Pour bondir, «le gerris abaisse vers le bas quatre de ses six pattes, flexibles et courbées». Ces pattes «ne s’enfoncent pas dans l’eau car la force qu’elles exercent est inférieure à celle qu’il faudrait pour percer la surface» (l’appui sur l’eau ne dure que le temps où «les pattes sont en contact avec le liquide».

     

    Au bout du compte, le simili-gerris élaboré atteint avec ses quatre pattes de 5 cm, une hauteur de 14 cm et «subit une accélération de 13,8 G, absolument énorme, plus importante que celle subie par une fusée durant son ascension» et «au plus fort de la poussée, il exerce sur l’eau une force égale à 16 fois le poids de son propre corps» tandis que «la surface de l’eau résiste».

     

    Ce robot sauteur, qui représente une avancée dans les nanotechnologies avec une exploitation de forces en jeu, «différentes de celles que nous vivons à notre échelle», démontre l’intérêt du biomimétisme, c'est-à-dire de l'analyse fine des inventions de la nature sous l’angle de la physique.

     

     

     


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