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    Une étude, dont les résultats intitulés «Late-stage formation of Martian chloride salts through ponding and evaporation» ont été publiés dans la revue Geology, a permis d'identifier sur Mars, à environ 200 km du rover Opportunity, les vestiges d’un ancien lac, qui semble avoir été l'un des derniers à s’être évaporé il y a 3,6 milliards d’années au maximum.

     

    Rappelons tout d'abord que si, à ses débuts, «la Planète rouge était plutôt bleue, en partie recouverte d’océans et de lacs d’eau liquide», sa faible gravité et le ralentissement de l’activité de son noyau «ont progressivement condamné son atmosphère et transformé, en l’espace de quelques dizaines de millions d’années, ce monde en un astre aride et rouge» de sorte qu'une grande partie de son eau qui coulait en surface fut emportée («environ 6,5 fois les quantités actuelles stockées, selon les estimations»).

     

    C'est à la suite de l'examen de centaines de sites, où des dépôts de sel ont été observés depuis l’espace par les orbiteurs MRO (Mars Reconnaissance Orbiter) ou Mars Express, que les vestiges du lac en question, situé «dans la grande plaine Meridiani (Meridiani Planum), juste en dessous de l’équateur martien, à 200 km seulement à vol d’oiseau du cratère Endeavour où se promène actuellement Opportunity», ont été repérés.

     

    Ce sont «les caractéristiques géologiques de cette région et la densité de cratères d’impact» qui conduisent à établir avec un «haut niveau de confiance que son évaporation ne date pas de plus de 3,6 milliards d’années, ce qui est plutôt tardif au regard des conditions climatiques supposées régner à cette époque (l’Hespérien)» puisque déjà, les océans avaient, en partie, disparu.

     

    Le dépôt de chlorure associé à ce lac «s’est probablement formé à partir d’un processus fluvio-lacustres qui implique un cycle hydrologique actif». Ainsi, des «rivières et ruisseaux, qui ont pris leurs sources 'dans les montagnes environnantes', ont sans doute incisé des vallées et permis le remplissage progressif qui a donné naissance à ce lac». De plus, le réservoir a aussi débordé et «causé des brèches sur ses bords et donc des inondations importantes dans la plaine».

     

    Connaissant le volume de ce «petit désert de sel ou salar, comparable à ceux que l’on peut arpenter sur Terre», qui s’étend sur une surface d'environ 29 km2, il a pu être établi que la teneur en sel de cet ancien lac martien correspondait vraisemblablement à 8 % de celle de nos océans, ce qui «apparaît plutôt favorable pour le développement d’une vie microbienne». Cependant, pour se prononcer véritablement sur son habitabilité, il faut prendre en compte l’acidité de l’eau qui n’a pas encore été estimée.

     

     

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «Discovery and spectroscopy of the young Jovian planet 51 Eri b with the Gemini Planet Imager» ont été publiés dans la revue Science et sont également disponibles sur gemini.edu, a permis de découvrir, grâce au GPI installé en 2014 sur le télescope de 8 mètres de l’observatoire Gemini au Chili, une exoplanète, dénommée '51 Eridani b', en orbite autour d’une jeune étoile située à cent années-lumière de la Terre qui ressemble à ce que devait être Jupiter dans sa jeunesse car sa formation date de seulement vingt millions d’années.

     

    Soulignons tout d'abord qu'il s’agit «de la première planète dans un autre système stellaire découverte par le nouvel instrument Gemini Planet Imager (GPI), qui recourt à une nouvelle technique pour dénicher des exoplanètes» consistant à rechercher «la lumière émise directement par les exoplanètes» au lieu «d’observer les étoiles pour détecter l’ombre de planètes passant devant elles, comme le fait le télescope spatial américain Kepler».

     

    Les observations font apparaître que, si 51 Eridani b, qui orbite autour de l'étoile 51 Eridani, est très grande «avec une masse équivalente à environ deux fois celle de Jupiter», elle «est aussi moins chaude que les autres exoplanètes nouvellement formées, avec 426 °C».

     

    Son atmosphère est composée d’eau et de méthane et, comme c'est «la plus forte présence de méthane jamais détectée sur une telle planète», elle s'apparente «aux quatre planètes gazeuses géantes de notre système solaire, dont Jupiter».

     

    L'ensemble de ces caractéristiques qui «en font une planète très similaire à Jupiter dans son enfance», suggère que 51 Eridani b pourrait fournir «des indications sur la manière dont notre système solaire et ses planètes gazeuses se sont formés il y a 4,5 milliards d’années».

     

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «The role of clade competition in the diversification of North American canids» ont été publiés dans la revue PNAS, a abouti à imputer à l'arrivée en Amérique du nord de gros chats, lointains cousins du chat, venus d'Europe et d'Asie, la disparition des Borophaginés et Herperocyoninés, cousins du chien.

     

    Comme la famille des canidés est originaire d'Amérique, qui était jadis en particulier peuplée de «sous-familles aujourd'hui éteintes, comme les Borophaginae et les Hesperocyoninae», l'étude ici présentée a procédé à une analyse statistique de près «de 1500 fossiles prélevés en Amérique du nord, appartenant à trois sous-familles : les borophaginés, herperocyoninés, et les caninés, regroupant les renards, chiens et loups contemporains».

     

    Ainsi, alors qu'on pouvait s'attendre «à ce que les changements climatiques soient la cause majeure de l'évolution de la biodiversité», il est apparu «que c'est la compétition entre différentes espèces carnivores qui a joué le rôle le plus important» dans la disparition des Borophaginae et des Hesperocyoninae .

     

    Plus précisément, ce sont «les barbourofelidés (aujourd'hui disparus, physiquement proches du tigre à dents de sabre) et les félidés (qui regroupent aujourd'hui les grands lions comme les petits chats) provenant d'Asie, qui, en arrivant sur le continent américain «il y a respectivement 15 et 25 millions d'années» (comme en témoigne la datation des fossiles retrouvés), ont été responsables du «déclin des deux sous-familles éteintes de canidés».

     

    L'explication est que félidés et canidés occupant «la même place dans la chaîne alimentaire» (»celle d'un prédateur, s'attaquant à un nombre de proies limité»), les félidés archaïques étaient de bien meilleurs chasseurs «que ces lointains cousins des loups dans l'écosystème nord-américain».

     

     

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «Kepler 453 b—The 10th Kepler Transiting Circumbinary Planet» ont été publiés dans la revue The Astrophysical Journal et sont disponibles sur arxiv.org, a permis de découvrir que l'exoplanète Kepler-453b, une planète en orbite autour d’un système binaire, est une des rares planètes répertoriées qui se trouvent dans une 'zone d’habitabilité'.

     

    Plus précisément, l'étude ici présentée indique que Kepler-453 b, qui fait 6.2 rayons terrestres, orbite autour d'une binaire à éclipses en 240,5 jours avec une faible excentricité. La binaire Kepler-453 se compose d'une étoile de 0,94 masse solaire et de son compagnon de 0,195 masse solaire qui ont une période orbitale de 27,32 jours.

     

    Les transits ne sont visibles que 8,9% du temps et le plan de l'orbite de la planète est en précession rapide (la période de précession est d'environ 103 années). Il apparaît qu'avec une période de 8,8 fois celle de la binaire, la planète est bien en dehors de la zone d'instabilité dynamique.

     

    Du fait que Kepler 453b est situé dans la zone habitable du système binaire, elle devient la troisième des 10 planètes orbitant autour d'un système binaire, répertoriées par Kepler, à être dans ce cas. Par ailleurs l'étude souligne «que des planètes en orbite autour des étoiles doubles doivent être bien plus fréquentes» que les découvertes faites jusqu'à présent, puisqu'une grande fraction des étoiles fait partie des systèmes doubles.

     

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «A giant ring-like structure at 0.78<z<0.86 displayed by GRBs» sont publiés dans la revue Monthly Notices of the Royal Astronomical Society et sont disponibles sur arxiv.org, a mis en évidence que 9 sursauts gamma (GRBs , pour Gamma Ray Bursts), tous situés à environ 7 milliards d’années-lumière de la Voie lactée (ils ont explosé durant une même période de temps de l’ordre de 250 millions d’années), formaient une sorte d’anneau dont le diamètre angulaire sur la voûte céleste est d’environ 36°, ce qui représente en gros 70 fois le diamètre de la pleine Lune.

     

    Comme ces 9 GRBs, qui «sont supposés être le produit d’explosions d’étoiles sous forme d’hypernovae ou bien de collisions d’étoiles à neutrons», composent une structure qui «doit s’étendre sur plus de 5 milliards d’années-lumière», ils représentent «une anomalie du point de vue de la cosmologie standard» car, selon des calculs «la taille maximale des structures observables devrait être de 1,2 milliard d’années-lumière».

     

    En résumé, si cette inhomogénéité de la répartition de la matière était confirmée «à une échelle où est censé s'appliquer le fameux Principe Cosmologique», elle poserait un problème car ce principe stipule qu’à une certaine échelle de distance «la distribution de matière et d’énergie est identique en tout lieu dans le cosmos observable».

     

     

     

     


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