•  

    Une étude, dont les résultats intitulés «The Host Stars of Keplers Habitable Exoplanets: Superflares, Rotation and Activity» ont été acceptés par la revue Monthly Notices of the Royal Astronomical Society (MNRAS) et sont disponibles sur arxiv.org, a permis d'analyser le profil type d'étoiles hôtes d'exoplanètes potentiellement habitables. Il en ressort, en particulier, que la vie ne peut pas se développer sur Kepler 438b, qui était jusqu'ici l'exoplanète présentant l’indice de similarité avec la Terre, IST (ESI en anglais pour Earth Similarity Index) le plus élevé parmi toutes les exoplanètes connues.

     

    Rappelons tout d'abord que Kepler 438b, qui se trouve à «quelque 470 années-lumière de notre Système solaire», est 12 % plus grande que notre planète et orbite «à seulement 25 millions de kilomètres de son étoile (sa période orbitale est de 35 jours)». Ces caractéristiques physiques, en faisait, a priori, «un monde potentiellement habitable avec des températures comparables à celles que nous connaissons».

     

    Cette hypothèse, cependant, était conditionnée par la présence d'une atmosphère. Or, l'étude ici présentée (qui s'est focalisée sur les étoiles Kepler-22, Kepler-61, Kepler-62, Kepler-174, Kepler-186, Kepler-283, Kepler-296, Kepler-298, Kepler-438, Kepler-440, Kepler-442, Kepler-443 and KOI-4427) fait apparaître que le profil type de la naine rouge Kepler 438 est celui d'une étoile sujette à des sautes d’humeur régulières dont la violence anéantit tout espoir que la vie puisse éclore sur Kepler 438 b.

     

    Plus précisément, cet exoplanète essuie «des tempêtes à un rythme moyen de quelques centaines de jours» qui «sont environ 10 fois plus puissantes que les plus puissantes jamais enregistrées» à la surface de notre Soleil («équivalentes à 100 milliards de mégatonnes de TNT»). En outre, «les éjections de masse coronale qui les accompagnent, ces grosses bouffées de plasma qui, dans ce cas, lancées à l’assaut de la magnétosphère de la planète (si elle en est pourvue) sont en mesure de dévaster inexorablement son atmosphère».

     

    Ainsi, cette étude, qui remet en question l'habitabilité des exoplanètes se trouvant autour des naines rouges en général, est un peu désespérante, car on découvre beaucoup d’exoplanètes dans l'environnement turbulent de ces étoiles qui «sont très nombreuses dans la Galaxie (peut-être 80 % de la population de la Voie lactée)».

     

     

     


    votre commentaire
  •  

    Une étude, dont les résultats intitulés «Bioengineered vocal fold mucosa for voice restoration» ont été publiés dans la revue Science Translational Medicine, a permis, pour la première fois, d'obtenir, après mise en culture, des tissus de corde vocale fonctionnels.

     

    Ces tissus «avaient été développés en laboratoire en l'espace de seulement deux semaines, à partir de fibroblastes (des fibres qui produisent le collagène) et de cellules épithéliales humaines (qui forment un tissu de revêtement): plus précisément, ces cellules «ont été isolées, purifiées et appliquées sur un échafaudage en trois dimensions à base de collagène, du même type que les échafaudages utilisés pour développer de la peau artificielle en laboratoire».

     

    Les tissus obtenus, qui «ont l'aspect de cordes vocales naturelles, humides et élastiques», ont pu être greffés dans l'organisme de souris «dont le système immunitaire avait été modifié pour imiter celui des humains». Non seulement ces tissus sont restés trois mois dans l'organisme de ces rongeurs, mais «ils ont aussi été capables de produire des vibrations une fois transplantés sur des cadavres de chiens».

     

    En conséquence, les premières étapes de cette recherche sont prometteuses pour les patients qui espèrent bénéficier un jour d'une greffe de cordes vocales, mais les étapes suivantes pour développer cette thérapie devraient prendre encore des années.

     

     

     


    votre commentaire
  •  

    Une étude, dont les résultats intitulés «Spitzer bright, UltraVISTA faint sources in COSMOS: the contribution to the overall population of massive galaxies at z=3-7» ont été publiés dans la revue The Astrophysical Journal et sont disponibles sur arxiv.org, a permis, dans le cadre du sondage UltraVISTA, de scruter un ensemble de galaxies massives contemporaines de l'Univers jeune, ayant échappé à tout examen antérieur, dont l'analyse a abouti, pour la toute première fois, à une datation de l'époque de formation de ces monstres galactiques.

     

    Rappelons tout d'abord que le sondage UltraVISTA est «l'un des six projets de sondage du ciel à des longueurs d'ondes proches de l'infrarouge impliquant VISTA». Dans l'étude ici présentée, des images acquises dans le cadre de ce sondage ont été utilisées pour recenser «les galaxies faiblement lumineuses peuplant l'Univers lorsque ce dernier était âgé de 0,75 à 2,1 milliards d'années».

     

    Les images en question proviennent de «la même région du ciel, dont les dimensions avoisinent celles de quatre pleines Lunes», observée depuis décembre 2009 par UltraVISTA, ce qui en fait «la plus vaste région du ciel jamais imagée à ces profondeurs et à des longueurs d'onde infrarouges».

     

    Combinées avec les observations du Télescope Spatial Spitzer de la NASA, «chargé de sonder le ciel à de plus grandes longueurs d'onde, dans l'infrarouge moyen», ces images ont conduit à la découverte de «574 nouvelles galaxies massives (l'échantillon le plus vaste à ce jour de ces galaxies cachées au sein de l'Univers jeune)» et ont révélé qu'une «brusque augmentation du nombre de ces galaxies» a eu lieu sur une courte période.

     

    Ainsi, comme «une part importante des galaxies massives qui peuplent aujourd'hui l'Univers proche existait déjà trois milliards d'années après le Big Bang» et, comme aucune «preuve de l'existence de ces galaxies massives moins d'un milliard d'années après le Big Bang» n'a été trouvée, cela suggère «que les premières galaxies massives se sont certainement formées à cette époque».

     

    Il est aussi apparu «que les galaxies massives étaient plus nombreuses que supposé», les galaxies jadis masquées représentant «la moitié du nombre total de galaxies massives contemporaines de l'Univers alors âgé de 1,1 à 1,5 milliard d'années», ce qui contredit «les modèles actuels décrivant l'évolution des galaxies dans l'Univers jeune, qui ne prévoient pas l'existence de monstres galactiques à des époques aussi reculées».

     

    De plus, «si les galaxies massives de l'Univers jeune étaient plus poussiéreuses qu'attendu, même UltraVISTA ne pourrait les détecter», ce qui imposerait une entière révision de «notre conception actuelle de la formation des galaxies dans l'Univers jeune».

     

     

     


    votre commentaire
  •  

    Une étude, dont les résultats intitulés «A magnetic protein biocompass» ont été publiés dans la revue Nature Materials, a permis de découvrir ce qui constitue probablement la base biologique de la magnétoréception, qui est la capacité de sentir le champ magnétique terrestre et de s’orienter grâce à lui.

     

    Le complexe moléculaire magnétosensible découvert est composé essentiellement de deux protéines «codées par des gènes associés présents dans pratiquement tous les organismes», dont ceux étudiés ici grâce aux outils de la génomique, «au premier rang desquels la fameuse drosophile (mouche du vinaigre), le papillon monarque, le pigeon voyageur, le rat-taupe, le petit rorqual et l’être humain».

     

    Plus précisément, ces deux protéines sont «le cryptochrome, que l’on savait impliqué dans une série de réactions de l’organisme à la lumière, et une nouvelle espèce chimique nommée MagR (pour MagnetoReceptor)», véritable molécule-aimant, qui «comporte en son centre un atome de fer et un atome de soufre dont l’agencement lui confèrent une propriété semblable à celle d’une minuscule boussole»: en effet, «ces boussoles microscopiques déposées dans un milieu aqueux pivotent dès que les expérimentateurs modifient l’orientation du champ magnétique».

     

    Cette étude a constaté que «ces MagnetoReceptors sont naturellement présents dans les cellules de rétine de pigeons, ce qui précise le fonctionnement de cette molécule composite» qui, non seulement «s’oriente d’après le champ magnétique à la façon d’une boussole», mais peut aussi «intégrer des informations liées à la position du soleil grâce à la capacité du cryptochrome à capter la lumière et à envoyer des électrons au groupement fer-soufre au centre du récepteur magnétique».

     

    Comme «les gènes permettant de produire ces microboussoles sont présents dans divers organismes, y compris au sein de l’espèce humaine», rien ne semble empêcher «de restaurer l’expression de ces gènes chez des volontaires, si les recherches entourant ces gènes et les complexes protéiques dérivés continuaient à se développer».

     

     

     


    votre commentaire
  •  

    Une étude, dont les résultats intitulés «Spatially resolved eastward winds and rotation of HD189733b» ont été acceptés pour publication dans la revue Astrophysical Journal Letters et sont disponibles sur arxiv.org, a permis, pour la première fois, de mesurer la vitesse des vents sur une exoplanète, en l'occurrence HD 189733b (découverte en 2005 et identifiée comme un 'Jupiter chaud', elle est également dénommée Isis), située à 60 années-lumière de la Terre en direction de la constellation du Petit Renard.

     

    Pour réussir cet exploit, des méthodes de spectroscopie à haute résolution ont été employées avec l'aide de «l'instrument HARPS, pour 'High Accuracy Radial velocity Planet Searcher', monté sur l'observatoire européen austral (ESO) à la Silla». Plus précisément, «comme l'atmosphère de la planète est en mouvement (une partie se déplace en direction de l'observateur tandis qu'une autre s'en éloigne)», elle «change le spectre de l'étoile autour de laquelle la planète est en orbite».



    La «mesure très difficile à réaliser qui n'avait pas pu être effectuée jusque là» a fait apparaître que «nulle part dans le système solaire, le vent ne souffle plus fort que sur HD 189733b, puisque les vents y soufflent à 8500 km/h, «en comparaison, les bourrasques de 2500 km/h de Neptune où les 1800 km/h des vents saturniens font presque figure de brises légères». Cette situation peut s'expliquer par le fait que la température à la surface d’Isis est de 1200°C.

     

    Cette étude réalisée sur l'une des exoplanètes les plus proches de nous, ouvre désormais «de nouvelles possibilités, comme par exemple dresser une carte météorologique» de ces mondes mystérieux.

     

     


    votre commentaire