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Une étude, dont les résultats intitulés «Time-variable Non-thermal Emission in the Planetary Nebula IRAS 15103–5754» ont été publiés dans la revue The Astrophysical Journal, a permis de détecter en direct et pour la première fois la transformation d’une étoile de masse proche du Soleil en nébuleuse planétaire, un phénomène normalement considéré comme trop lent pour être saisi de la sorte.
Rappelons tout d'abord que «les étoiles avec des masses similaires à celle du Soleil finissent leur vie en forme de nébuleuse planétaire» du fait qu'elles «expulsent les parties externes de leur enveloppe» et que «leur noyau réchauffe ce matériel expulsé» qui luit sous des 'formes magnifiques'.
Alors que «la naissance d'une nébuleuse planétaire se pensait lente en comparaison avec les explosions intenses des étoiles massives qui forment les supernovae», l'étude ici présentée fait apparaître que l’étoile IRAS 15103-5754 «est en train de changer de phase et commence son chemin vers la mort stellaire».
Elle appartient à un groupe de 16 étoiles évoluées, qui, sans être encore des nébuleuses planétaires, sont connues sous le nom de 'water fountains' car elles éjectent de la matière ce qui est détecté «grâce à une radiation très intense produite par la vapeur d'eau qui se trouve dans leur enveloppe (émission de masers d'eau)».
Cependant, IRAS 15103-5754, observée «à plusieurs reprises avec le radio-interféromètre ATCA en Australie», montre, en seulement deux ans, «des variations dans son émission en longueurs d'onde radio» qui prouvent, d'une part, «l'effet produit par des champs magnétiques dans l'émission de l'étoile» et d'autre part, «que l'étoile vient de rentrer dans la dernière étape de sa vie, à partir de laquelle toute sa matière retournera dans l'espace interstellaire et elle-même deviendra une naine blanche» (pour notre Soleil, cette fin est prévue «dans quelques 5,5 milliards d'années»).
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Une étude, dont les résultats intitulés «Biologically recycled continental iron is a major component in banded iron formations» ont été publiés dans la revue PNAS, a permis d'éclairer les origines des atomes de fer piégés dans les BIF (Banded Iron Formation) et de tester l’hypothèse d’organismes photoferrotrophes, grâce à des mesures fines des isotopes de fer et de néodyme dans des échantillons venus des BIF australiennes.
Rappelons tout d'abord que la grande majorité des gisements de fer se trouve sous la forme dite rubannée, ou BIF , exploitée en Amérique du Nord, en Australie-Occidentale et en Russie, les mines de Hamersley en Australie étant particulièrement célèbres.
Ces gisements de fer rubannés, «déposés durant l’Archéen, entre -3,5 et -1,9 milliards d’années», sont «constitués de couches d’épaisseurs variables où alternent des lits riches en silice et des lits riches en hématite (un oxyde de fer(III) de formule Fe2O3 avec des traces de titane, d'aluminium, de manganèse et d'eau)».
Plusieurs hypothèses sont avancées pour expliquer pour expliquer la formation des BIF. L'une d'entre elles fait intervenir «des dégagements massifs d’oxygène par des tapis microbiens de cyanobactéries, comme ceux des stromatolites, dans les océans» qui ont conduit à la Grande Oxydation ('great oxidation event'), «c'est-à-dire la brusque augmentation de l’oxygène dans l’atmosphère de la Terre, une fois achevée la précipitation du fer océanique dans les BIF».
La photoferrotrophie est l'une des autres hypothèses proposées: elle fait intervenir une réaction de photosynthèse exotique, «moins efficace que la photosynthèse habituelle», mais qui, comme elle, synthétise des glucides à partir de CO2. Cette photosynthèse inhabituelle «consomme des ions Fe2+ qu’elle transforme en ions Fe3+» qui précipite «sous forme d’oxyde ferrique Fe2O3 ».
L'étude ici présentée a levé une partie du voile qui entoure la formation des BIF puisque la mesure des abondances isotopiques d'échantillons australiens, réalisée au moyen d'une technique de spectrométrie de masse «faisant intervenir des lasers», a abouti à la conclusion qu’environ la moitié du fer contenu dans les BIF proviendrait des continents et que ce métal aurait «précipité à cause de l’activité de micro-organismes le métabolisant dans des réactions de photoferrotrophie», ce qui signifie en quelque sorte, que les microbes responsables de cela «respiraient du fer comme nous respirons de l’oxygène».
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Voici un récapitulatif, à la fin du deuxième trimestre 2015, des catalogues d'exoplanètes présentés par le site:
Au 30 juin 2015, les catalogues de ce site donnaient:
Général:
1932 planètes
1222 systèmes planétaires, 484 systèmes planétaires multiples
Vitesse radiale:
453 systèmes planétaires, 604 planètes, 108 systèmes planétaires multiples
Transits:
680 systèmes planétaires 1211 planètes 358 systèmes planétaires multiples
Microlentille:
33 systèmes planétaires, 35 planètes, 2 systèmes planétaires multiples
Imagerie:
54 systèmes planétaires, 59 planètes, 3 systèmes planétaires multiples
Chronométrage:
14 systèmes planétaires, 19 planètes, 4 systèmes planétaires multiples
Non confirmées:
177 systèmes planétaires 199 planètes 18 systèmes planétaires multiples
A partir de ces données et de données précédentes, j'ai calculé les
Taux de variation suivants:
Ces données succèdent à celles mises en ligne le trimestre précédent:
Il faut également rappeler tout l'intérêt du travail présenté sur le site PHL (Planetary Habitability Laboratory): il porte à la connaissance du public des statistiques variées sur les exoplanètes:
Le pointage des mondes potentiellement habitables doit être tout particulièrement souligné:
Pour finir, voici trois tableaux tirés d'une partie de ces données qui montrent leurs variations en comparaison avec le trimestre précédent.
Systèmes
Nombres de planètes au 31 mars 2015
Taux de variation
sur un an
Au 30
juin
2015
Taux de variation
sur un an
1 planète
713
11,58%
724
10,87%
2 planètes
319
2,90%
322
3,54%
3 planètes
104
4,00%
104
5,05%
4 planètes
33
-10,81%
33
-2,94%
5 planètes
14
27,27%
14
16,67%
6 planètes
4
00,00%
4
00,00%
7 planètes
1
00,00%
1
00,00%
Classement suivant la température
Nombres de planètes au 31 mars 2015
Taux de variation
annuelle
Nombres de planètes au 30 juin 2015
Taux de variation
annuelle
Ensemble des compagnons planétaires
1896
5,74%
1913
6,34%
Systèmes planétaires
1188
7,80%
1202
7,90%
Exoplanètes chaudes
1507
4,29%
1520
5,56%
Exoplanètes tièdes
150
12,78%
153
10,87%
Exoplanètes froides
226
11,33%
227
8,61%
Exoplanètes non classées
13
8,33%
13
8,33%
Habitabilité
Nombres de planètes au 31 mars 2015
Taux de variation
annuelle
Nombres de planètes au 30 juin 2015
Taux de variation
annuelle
Exoplanètes potentiellement habitables
29
107,14%
30
30,43%
Exolunes habitables prédites
30
7,14%
32
14,29%
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Une étude, dont les résultats intitulés «A Secreted MIF Cytokine Enables Aphid Feeding and Represses Plant Immune Responses» ont été publiés dans la revue Current Biology, a permis de révéler que, pour se nourrir, le puceron a développé un mécanisme inhibant les défenses immunitaires de la plante hôte en détournant l'un de ses propres mécanismes de défense.
Rappelons tout d'abord que les pucerons sont des insectes phytophages qui parviennent à prélever la sève des plantes sans être rejeté par leur système immunitaire, ce qui occasionne des «dommages importants dans de nombreuses cultures agricoles».
Dans le cadre de la recherche ici présentée, deux espèces de pucerons différentes ont été étudiées:le puceron du pois (Acyrthosiphon pisum)et le puceron du pêcher (Myzus percicae). Chez ces deux espèces, «la présence de plusieurs molécules MIF (pour facteurs inhibiteurs de la migration des cellules macrophages) dont cinq chez le puceron du pois et trois chez le puceron du pêcher», ont été détectées.
Ces protéines MIF, qui «jouent un rôle important dans la modulation des réponses immunitaires chez les vertébrés» n'avaient encore jamais été décrites chez le puceron. Il a été observé, en particulier, que, parmi ces protéines, la MIF1 «se retrouve dans les glandes salivaires des deux espèces de puceron» (le fait qu'elle soit sécrétée avec la salive, suggère «un rôle dans le processus d’alimentation du puceron»).
Des travaux complémentaires ont fait apparaître «que les pucerons ont besoin de MIF1 pour exploiter une plante», car, d'une part, «une fois libérée dans les tissus de la plante, la protéine inhibe de manière considérable ses réponses immunitaires, empêchant par exemple, l’une des premières réactions de défense contre le parasite, à savoir le renforcement de la paroi végétale par apposition d’un polymère polysaccharidique (la callose)» et que, d'autre part, «les pucerons, chez lesquels l’expression de la protéine MIF1 a été réprimée, ne peuvent plus s’alimenter et enregistrent une forte mortalité».
Soulignons, pour finir, que s'il est connu «que certains parasites d’animaux vertébrés, tels que les nématodes, les tiques et les protozoaires, utilisent des protéines MIF pour moduler la réponse immunitaire de leurs hôtes respectifs», c'est la première fois que l'on prouve «qu’une telle protéine sécrétée par un parasite phytophage peut manipuler la réponse immunitaire d’une plante».
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Une étude, dont les résultats intitulés «Diamond contact-less micrometric temperature sensors» ont été publiés dans la revue Applied Physics Letters, a permis de mettre en évidence que des micro-diamants artificiels, qui présentent certaines imperfections, en l'occurrence des atomes de nickel enchâssés dans la structure cristalline, se sont montrés des super capteurs thermiques.
Il était déjà connu que «lorsqu'ils présentent certains défauts, les diamants peuvent émettre de la lumière s'ils sont frappés par un laser». Or «la durée de cette luminescence permet aux scientifiques de déduire la température de la sonde», car «lorsque cette dernière diminue, l'émission de lumière, elle, se prolonge». De plus, «selon la nature du défaut cristallin, l'efficacité du capteur est modifiée».
Dans le cadre de l'étude ici présentée, les super capteurs élaborés ont été «capables de réaliser des mesures sur une large plage de température, entre -153°C (aussi froid que les pôles de Mars) et 627°C (plus chaud que la surface de Vénus)» avec «une précision spatiale de 5 micromètres à une vitesse de seulement 800 picosecondes (0,0000000008 seconde)». Il faut souligner que, si, pour chacun de ces critères, on peut trouver aujourd'hui, un capteur légèrement plus performant, aucun ne les combine tous.
De ce fait, «ce super thermomètre pourrait se révéler utile pour de nombreuses applications»:par exemple, dans le domaine de la biologie, «où il permettrait de mesurer avec précision les fluctuations de température à l'intérieur de cellules vivantes (les diamants ayant aussi l'avantage d'être biocompatibles) et en science des matériaux où «ils pourraient être utilisés pour étudier la friction entre deux composés à l'échelle microscopique».
Surtout, à plus long terme, ces micro-diamants artificiels pourraient «remplacer certains capteurs industriels employés dans des environnements extrêmes, comme des moteurs ou des chambres à combustion».
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