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    Une étude, dont les résultats intitulés «A giant comet-like cloud of hydrogen escaping the warm Neptune-mass exoplanet GJ 436b» ont été publiés dans la revue Nature, a permis, pour la première fois, de détecter, grâce au Spectrographe Imageur (STIS) équipant le télescope Hubble (HST), un gigantesque nuage de gaz s’échappant (comme une queue cométaire) de GJ 436b, une exoplanète de type Neptune-chaud.

     

    Du fait que certaines longueurs d’onde bien particulières de la lumière émise par une étoile, qui traverse l’atmosphère d'une planète orbitant autour d'elle, sont absorbées, la signature qui en résulte caractérise l’atmosphère en question.

     

    Dans ce cadre, la gamme de longueurs d’onde des ultraviolets, utilisée dans l'étude ici présentée, conduit à «détecter des signatures atmosphériques plus importantes que dans les longueurs d'onde optiques», notamment celles de l'hydrogène, «le composant le plus fréquents de l'univers».

     

    C'est ainsi que l'observation dans le domaine des ultraviolets par le télescope Hubble de GJ 436b, lorsque celle-ci transite devant son étoile GJ 436, a fait découvrir «la présence d’une atmosphère extrêmement étendue qui entoure l'exoplanète, à l’image d’une queue de comète géante».

     

    Plus précisément, cette atmosphère, essentiellement composée d'hydrogène gazeux, «couvre environ 56% de la surface de l'étoile, ce qui est colossal en regard des 0,69% couverts par la planète elle-même» de sorte que «l'exoplanète pourrait avoir perdu 10% de son atmosphère depuis le début de sa vie».

     

    Cette étude, en permettant «de mieux comprendre l'évolution des planètes de faible masse qui orbitent très près de leur étoile», ouvre donc des perspectives nouvelles dans le cadre de la détection d'exoplanètes.

     

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «Magnetic fields in the nearby spiral galaxy IC 342: A multi-frequency radio polarization study» sont disponibles sur arxiv.org, a permis de réaliser, grâce à l'effet Faraday une cartographie de l'orientation des champs magnétiques de la galaxie IC 342, qui montre des détails jamais observés auparavant dans une galaxie spirale.

     

    Rappelons tout d'abord qu'une théorie, élaborée dans les années 1960 par C. C. Lin et Frank Shu, explique que les bras des galaxies spirales, qui «constituent presque les deux tiers des galaxies dans l’univers actuel», proviennent de «la formation d’ondes de densité dans le fluide d’étoiles».

     

    Cependant, à la suite de l'observation, faite «au moins depuis le début des années 1990», que «les lignes de champs magnétiques dans les galaxies spirales coïncidaient avec les bras spiraux, par exemple dans le cas de M51, surnommée la galaxie du Tourbillon (Whirlpool Galaxy en anglais)», il semble «que des interactions magnéto-gravitationnelles se produisent entre les champs magnétiques galactiques et les ondes de densité» comme l'indique «l'astrophysicienne Agnès Acker dans son célèbre ouvrage d’introduction à l’astronomie (réédité plusieurs fois)».

     

    Dans ce contexte, la recherche ici présentée a utilisé l'effet Faraday pour étudier IC 342, «une galaxie spirale barrée vue de face située à environ 7 millions d'années-lumière de la Terre dans la constellation de la Girafe», qui est intéressante, non seulement parce qu’on peut la voir de face, mais aussi parce qu'elle «occupe le troisième rang en ce qui concerne les galaxies spirales les plus proches de nous» («le premier est occupé par la galaxie d’Andromède et le second par la galaxie du Triangle»).

     

    L'effet Faraday, qui correspond à une «modification de la polarisation d’une onde électromagnétique passant dans une région où se trouvent des champs magnétiques» peut être mis à contribution, en particulier, avec des ondes radio, puisque «l'orientation de la polarisation de ces ondes est perpendiculaire à celles des champs magnétiques, ce qui permet d'établir une cartographie». En l'occurrence, elle a été réalisée à l'aide «du radiotélescope de Effelsberg, en Allemagne, dont les observations ont été combinées avec celles du Very Large Array (VLA)».

     

    Ainsi, il découle de l'image obtenue que les champs magnétiques affecteraient «des flux de gaz le long des bras spiraux», car les lignes de champs magnétiques, qui convergent vers la région centrale de la galaxie IC 342, laissent penser qu’elles accompagnent et soutiennent l'apport de matière vers «une zone de formation d’étoiles plutôt actives».

     

     

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «Strong and moderate nonlinear El Niño regimes» ont été publiés dans la revue Climate Dynamics, a permis, grâce à l'analyse de 1200 ans d’une simulation effectuée avec le modèle climatique "GFDL CM2.1" du Geophysical fluid dynamics laboratory, de démontrer l’existence de deux régimes de variabilité associés à l'Oscillation australe El Niño (ENSO), dont les événements El Niño du Pacifique central et ceux du Pacifique Est sont l’expression des phases chaudes.

     

    Plus précisément, ENSO est susceptible de produire deux types d’événements El Niño: d'une part, «des événements d’intensité moyenne, appelés Modoki, dont la phase chaude se développe dans le Pacifique central» et, d'autre part, «des événements extrêmes dont la phase chaude se développe dans le Pacifique Est», très rares puisque «seuls deux événements de ce type ont eut lieu au cours des six dernières décennies: l’un en 1982/83 et l’autre en 1997/98».

    Essentiellement, l'étude ici présentée a montré que la non-linéarité de la réponse atmosphérique aux anomalies de température de surface de l’océan «est un effet de seuil de la relation entre la température de surface de l’océan et la convection grande échelle» ne s’activant «que lorsque la température de surface de l’océan dépasse 27,5°C», de sorte qu'à ce moment-là, la convection, qui se met en place, conduit à un événement El Niño extrême «si l’amplitude des anomalies de température de surface de l’océan dans le Pacifique Est devient supérieure à 1,6°C».


    Ce travail, qui fournit «un nouvel indicateur précurseur des événements extrêmes», devrait être très précieux dès cette année, «car les conditions semblent d’ores et déjà favorables à l’émergence d’un événement El Niño de forte amplitude».

     

     

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «Tracing the Route of Modern Humans out of Africa by Using 225 Human Genome Sequences from Ethiopians and Egyptians» ont été publiés dans la revue The American Journal of Human Genetics (AJHG) a abouti à la conclusion, a partir de l'analyse de 100 Égyptiens et 125 Éthiopiens d’aujourd’hui que c'est via l’Egypte et le Sinaï, que Homo sapiens sapiens est sorti d’Afrique, entre -100000 ans et -50000 ans.

     

    C'est la «plus grande proximité génétique des génomes égyptiens avec ceux des Européens et des Asiatiques» qui conduit à affirmer que «l’Égypte aurait été comme le dernier 'arrêt' de nos ancêtres avant qu’ils ne se déploient partout dans le monde».

     

    Cette conclusion que 'le passage nord' ait été la voie majeure empruntée par Homo sapiens sapiens «pour se déployer hors de leur berceau africain» contredit «l'autre hypothèse, soutenue jusqu’à présent par des archéologues» qui stipule «que les migrants préhistoriques avaient suivi la 'route sud', partant d’Éthiopie, empruntant les eaux peu profondes du détroit de Bab el Manded puis la péninsule Arabique pour gagner l’Asie notamment».

     

     

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «An early modern human from Romania with a recent Neanderthal ancestor» ont été publiés dans la revue Nature, a permis de faire apparaître, grâce à des analyses génomiques, que le jeune homme du fossile Oise 1, daté d'environ 40.000 ans et découvert il y a 13 ans dans la grotte de Pestera cu Oase ('la caverne aux ossements') au sud-ouest de la Roumanie (Carpates), est le fruit du croisement entre un Homo neanderthalensis et un Homo sapiens sapiens, qui remonterait à quatre à six générations avant sa naissance.

     

    Rappelons tout d'abord que, dès sa découverte, en 2002, «le fossile Oase 1, qui se résumait en tout et pour tout à une mâchoire, avait provoqué une passionnante controverse»: en effet, cette mandibule présentait des caractères archaïques «notamment des dents de sagesse très fortes et un petit orifice sur la face interne présent chez la moitié des hommes de Néandertal».

     

    Alors que, jusqu’ici, «l’analyse d’ADN anciens et modernes menée par les généticiens de l’institut Max Planck à Leipzig» laissaient penser qu’Homo neanderthalensis et Homo sapiens sapiens s’étaient 'croisés' de façon marginale, il y a 150.000 à 80.000 ans au moins, au Moyen-Orient», ces analyses ADN bouleversent l’histoire des rapports entre nos deux espèces, car le «croisement remonterait à quatre à six générations, pas plus, avant la mort du jeune homme, il y a 40.000 ans environ.

     

    Ainsi, cette découverte fondamentale «appuie la thèse jusqu'à présent minoritaire (portée par l'anthropologue américain Erik Trinkaus de l’université de Washington (États-Unis)) selon laquelle les hommes modernes et les hommes de Neandertal se sont accouplés sur le tard en Europe, lors des quelques milliers d’années où les deux espèces ont cohabité, aux alentours de 40.000 ans».

     

    Soulignons pour finir que les morceaux, également retrouvés dans la grotte d’Oase, d’un crâne d'un adolescent de 15 ans, dénommé Oase 2, sont sans doute aussi les restes d'un 'deuxième métis' car ils affichent «un mélange de traits néandertalien et moderne, impossible à expliquer autrement que par un croisement».

     

     

     


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