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    Une étude, dont les résultats intitulés «Theropod courtship: large scale physical evidence of display arenas and avian-like scrape ceremony behaviour by Cretaceous dinosaurs» ont été publiés dans la revue Scientific Reports, laisse penser que des dinosaures mâles semblent avoir séduit les femelles en creusant des trous avec leurs pattes pour démontrer leur capacité à faire un nid.

     

    Plus précisément, l'étude ici présentée a identifié, «sur quatre sites, dans des zones de l’État du Colorado où ont vécu des théropodes, un groupe de dinosaures qui comprend notamment le fameux Tyrannosaure mais aussi les ancêtres des oiseaux», des «marques de labourage du sol, parfois grandes comme une baignoire, laissées sur des couches de grès sablonneux datant du Crétacé (145 à 66 millions d’années)».

     

    Comme ces creux, «au nombre de plusieurs dizaines», rappellent ceux que laissent certains oiseaux modernes nichant au sol (par exemple le Macareux moine et l’autruche) «lorsque les mâles se lancent dans des démonstrations de creusement de nids pour impressionner les femelles», ces marques fossilisées suggèrent que «des dinosaures 'en chaleur' se sont peut-être rassemblés là il y a des millions d’années pour se reproduire et faire leur nid à côté».

     

    Alors que, jusqu'ici, «les scientifiques n’avaient pu que spéculer sur les rituels d’accouplement chez les dinosaures», pour la première fois, «une preuve physique de ces parades nuptiales» a été retrouvée, les autres hypothèses envisagées, comme la possibilité que cela aurait pu être de véritables nids, ayant été rejetées.

     

     

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «Hydrothermal vent fields and chemosynthetic biota on the world's deepest seafloor spreading centre» ont été publiés dans la revue Nature Communications, a permis d'identifier dans une zone de la fosse des Caïmans, appelée le Von Damm Vent Field (VDVF), un nouveau type de cheminée, constituée de talc (silicate de magnésium) au lieu d’autres minéraux sulfurés plus habituels.

     

    Rappelons tout d'abord qu'habituellement, les sources hydrothermales apparaissent «dans les zones où les plaques tectoniques s’écartent»: plus précisément, à ces endroits l’eau de mer s’infiltre sous les planchers océaniques «où elle est réchauffée par le magma et d’où elle ressort ensuite par les cheminées, chargée de minéraux dissous».

     

    En ce qui concerne VDVF, la situation apparaît différente. Cette zone, située au centre de la fosse des Caïmans (ouest de la mer des Caraïbes) «qui accueille le plus profond fumeur connu, à près de 5 000 mètres de profondeur», regroupe «plusieurs dizaines de cheminées hydrothermales, situées à 2 300 mètres de profondeur», mais dans ce site qui «abrite une faune semblable à celle trouvée au niveau de la dorsale médio-Atlantique», les minéraux et la chimie «y sont différents de toutes les autres cheminées connues».

     

    Comme «le VDVF émet un flux de chaleur très important d’environ 500 mégawatts», ce qui est «beaucoup plus que prévu compte tenu du fait que cette zone est située loin d’une grande collection magmatique, sur les pentes d’une montagne sous-marine et non au niveau d’une séparation entre deux plaques», le positionnement inhabituel de ce 'champ de ventilation' suggère «que d'autres structures semblables ailleurs dans le monde peuvent avoir été négligées» ce qui pourrait fausser les évaluations actuelles «de l’impact hydrothermal sur les océans».

     

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «Epigenetic (re)programming of caste-specific behavior in the ant Camponotus floridanus» ont été publiés dans la revue Science, laisse penser qu'un facteur épigénétique, mis en lumière chez les fourmis charpentières de Floride, pourrait jouer un rôle également dans les comportements sociaux humains.

     

    Notons tout d'abord qu'on peut distinguer, chez les femelles des colonies de fourmis charpentières de Floride, Camponotus floridanus, deux groupes de fourmis: d'une part, les soldates, grandes avec une tête grosse proportionnellement au corps et des mandibules, qui montent la garde et qui sont agressives, et, d'autre part, les ouvrières, petites, qui cherchent de la nourriture et s’occupent des larves.

     

    Une étude précédente avait mis en lumière que la raison, qui fait que les ouvrières et les soldates qui possèdent les mêmes gènes ne fonctionnent pas de la même manière, est épigénétique: en fait, ces gènes sont exprimés de façons différentes de sorte que, chez les ouvrières, «les gènes liés au développement du cerveau et aux neurotransmetteurs sont davantage utilisés».

     

    L'étude ici présentée vient de préciser cela en montrant que le facteur épigénétique en jeu est «la modification d’une protéine intervenant dans la lecture d’un gène, en l’occurrence une histone». Plus précisément, le gène en question est régulé par «l’ajout d’un groupe acétyle (l’acétylation) sur une histone»: en effet, cet ajout peut le rendre «plus exposé, donc plus accessible à sa transcription, c’est-à-dire, finalement, à son expression». Les enzymes qui font ce travail sont «les HAT (histones acétyltransférases), et l’opération inverse est déclenchée par les HDAC (histones désacétylases)».

     

    La preuve en a été apportée en modifiant le comportement de fourmis grâce à deux de ces enzymes: ainsi, avec un inhibiteur de HDAC, injecté «dans le cerveau d’individus très jeunes» les soldates «se mettent à chercher de la nourriture» tandis que les ouvrières, traitées avec l'enzyme CBP, «un inhibiteur d’une HAT», ajouté dans leur nourriture, délaissent ces activités.

     

    La découverte que le renforcement de «l’acétylation d’une histone au bon endroit» reprogramme «un comportement dépendant de la caste» est d’autant plus intéressant que l'enzyme CBP est présente chez les vertébrés, mammifères compris, «où elle intervient dans l’apprentissage et la mémorisation».

     

    Il en découle que «ce facteur épigénétique pourrait, chez eux aussi, jouer un rôle dans les comportements sociaux», en particulier chez l’Homme où, par exemple, «une mutation de la CBP est impliquée dans le syndrome de Rubinstein-Taybi».

     

     

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «Systems genetics identifies a convergent gene network for cognition and neurodevelopmental disease» ont été publiés dans la revue Nature Neuroscience, a permis d'identifier pour la première fois deux groupes de gènes jouant un rôle important dans les fonctions cognitives comme la rapidité de compréhension et de raisonnement, la mémoire ou encore l'attention.

     

    Ces deux réseaux de gènes, qui prennent part à l'intelligence humaine, désignés par M1 et M3, comprennent «respectivement un millier et 150 gènes. De plus, ils sont non seulement déterminants dans les performances cognitives, mais également (dans le cas où certaines mutations interviennent) lorsque apparaissent «des maladies telles que l'épilepsie, la schizophrénie ou l'autisme».

     

    Pour parvenir à isoler ces réseaux de gènes, l'étude ici présentée «a examiné des échantillons de cerveau humain provenant de patients confiés aux mains de neurochirurgiens pour traiter leur épilepsie». L'analyse des milliers de gènes s'exprimant dans le cerveau a été recoupée avec «l'information génétique récoltée auprès de personnes en bonne santé s'étant prêtées à des tests de quotient intellectuel (QI) ainsi que chez des individus souffrant de troubles neurologiques comme des troubles du spectre autistique ou de déficience mentale».

     

    Ces données, «soumises à une analyse informatique pointue permettant d'isoler les réseaux de gènes influençant les capacités cognitives» ont fait apparaître que certains des gènes, impliqués dans 'l'intelligence', l'étaient également «dans une capacité cognitive altérée ou détériorée en cas de mutation des dits gènes».

     

    Il en résulte que, comme «les gènes mis en évidence partagent probablement un mécanisme de régulation commun», il devrait être ainsi possible de manipuler un ensemble de gènes liés à l'intelligence humaine afin de la modifier.

     

     

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «F-actin mechanics control spindle centring in the mouse zygote» ont été publiés dans la revue Nature communications, a permis de mettre en lumière chez la souris, en combinant biologie, physique et mathématiques, la mécanique de régulation qui détermine en un temps bref la géométrie et, par conséquent, la destinée (division symétrique ou asymétrique) de la cellule.

     

    Rappelons tout d'abord que l'embryon au stade 1-cellule (aussi appelé zygote) «ressemble énormément à un ovule», car «c’est une cellule ronde, isolée, d’une taille proche de celle de l’ovule». Pourtant sa division est symétrique («elle donne lieu à la formation de deux cellules filles de taille identique») alors qu'elle est extrêmement asymétrique en taille au cours de la méiose chez l'ovule, ce qui permet «la formation principale d’un énorme ovule unique et l’expulsion de 'globules polaires' contenant le matériel génétique excédentaire.

     

    Par ailleurs, «la géométrie de division d’une cellule est déterminée par la position du fuseau de microtubules, machinerie qui transporte et sépare les chromosomes». Mais, alors que «dans la plupart des cellules animales, les centrosomes organisent le réseau de microtubules, essentiel à la formation et au positionnement du fuseau de division», ovules et zygotes «sont dépourvus de centrosomes». Cependant, la position du fuseau de microtubules est «excentrée dans les ovules, centrée chez les zygotes».

     

    Une étude précédente avait déjà montré «que le positionnement excentré du fuseau de division dans l’ovule dépend de la mécanique de réseaux d’actine». Pour sa part, l'étude ici présentée «montre que la localisation centrée du fuseau de division chez le zygote est due également à la mécanique de réseaux d’actine, mais régulée différemment» en trois étapes indispensables:

    -«Le centrage grossier des pronoyaux mâles et femelles, nécessitant un réseau d’actine et la myosine-Vb»;

    -«Le centrage fin du fuseau de division requérant une forte rigidité de l’ovocyte»;

    -«Le maintien passif du fuseau au centre de la cellule».

     

    Ainsi, «la mécanique de réseaux d’actine/myosine» permet «de passer d’une division asymétrique à une division symétrique, changement de géométrie requis pour la transition ovule-embryon».

     

    Comme lors de la fécondation in vitro (FIV), «la température de conservation des ovocytes pourrait avoir un impact sur la qualité des réseaux d’actine, et par conséquent affecter la division, et donc la formation d’un zygote», une meilleure compréhension des caractéristiques physiques de l’ovule (fécondé ou non) et de son comportement durant sa division devrait apporter «de nouveaux éléments utiles pour la procréation médicalement assistée».

     

     

     


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